Après deux défaites en autant de journées de Ligue 1, le Stade Rennais, devrait vivre une fin de saison sans grand intérêt. La faute, notamment, à un mercato hivernal moyen. De quoi amener de vives tensions entre le président Arnaud Pouille et son entraîneur, Habib Beye ?

Victorieux sur la pelouse de l'OM une semaine plus tôt, le RC Lens avait pour objectif d'enchaîner, devant son public, hier samedi soir. Mission accomplie, une nouvelle fois sans encaisser le moindre but (1-0). À l'inverse, c'est la douche froide pour le Stade Rennais, qui enchaîne une seconde défaite.

Douzièmes de Ligue 1, les Bretons sont désormais trop loin des places européennes pour se mettre à rêver d'une folle fin de saison. Tout en possédant un matelas confortable sur Le Havre, virtuel barragiste (8 points avant OL- HAC). L'heure de tirer un premier bilan pour aller de l'avant ?

Fofana, Tamari, symboles d'un mercato hivernal manqué

Pourtant, lors du mercato de janvier, le Stade Rennais s'était donné les moyens de réussir. Pour pallier les départs conjugués d'Amine Gouiri, Arthur Theate ou encore Jota, les Rouge et Noir ont investi près de 75 millions d'euros. Allant dénicher le Lensois Brice Samba, l'ancien Lensois Seko Fofana, mais aussi le Montpelliérain Mousa Tamari.

Fofana et Tamari manquaient à l'appel hier samedi soir à Bollaert-Delelis, comme Brassier ou encore Blas. L'ancien coéquipier de Cristiano à Al-Nassr peine à endosser le costume de leader qui lui était promis à Rennes. Quant à l'attaquant jordanien, il n'a toujours pas trouvé le chemin des filets. Un investissement global de 28 millions d'euros qui, pour l'heure, est tout sauf rentable.

Habib Beye tance Brice Samba… et Arnaud Pouille ?

Quelqu'un qui doit s'améliorer.” “Il est en contrôle, mais sur le but qu'on prend, ça a mis toute l'équipe dans une forme de manque de dynamisme.” En conférence de presse d'après-match, Habib Beye, l'entraîneur du Stade Rennais, n'a pas été tendre avec son gardien de but, Brice Samba.

Sur ses 9 premiers matches avec Rennes, le portier de l'équipe de France n'a réussi que 3 clean sheets, dont deux face aux actuels relégables, l'ASSE et Montpellier. Pas de quoi expliquer, en l'état, les 14 millions d'euros investis sur lui lors du mercato hivernal.

De quoi jeter un certain froid entre Beye et son président, Arnaud Pouille ? Possible. Une fois cette décevante saison de Ligue 1 achevée, il sera temps de faire le point sur les choses à améliorer cet été. Des dirigeants au terrain, chacun a sa part de responsabilités. Des décisions fortes seront-elles prises plus vite que prévu ?