NBA : Le Heat en danger ?
Faux départ pour le Heat de Miami. Arpès cinq matchs, les finalistes de la saison dernière n'ont remporté qu'une seule rencontre, et restent même sur quatre défaites consécutives. Le seul succès, acquis en ouverture contre les Pistons, ne masque pas tous les manques de l'effectif d'Erik Spoelstra, qui vient tout juste de fêter ses 53 ans. Le Heat a du pain sur la planche, et si la saison régulière est bien loin d'avoir livré son verdict, les limites de cette ambitieuse et mythique franchise semblent immenses.
Le Heat commence à l'envers
On le disait donc il y a quelques instants, le début de saison est loin d'être une réussite. Ce n'est qu'un doux euphémisme de le dire. Le seul succès, obtenu au forceps contre les Detroit Pistons, fait figure d'arbre qui tente de cacher la forêt. Mais la réalité est là, le début de saison n'est pas bon. Les défaites à Boston et Milwaukee semblent logiques tant les deux équipes paraissent, à l'heure actuelle, bien au dessus du Heat de Miami. Mais la gifle à Minnesota et le succès au Kaseya Center la nuit dernière font tâche.
D'autant qu'il n'y a pas grand chose à tirer de ses différentes défaites. Un seul homme apparaît au niveau requis. Il s'agit du revenant Tyler Herro, blessé l'an dernier au poignet et qui à loupé pratiquement l'intégralité des playoffs. Revenu avec de grandes ambitions, lui que l'on a souvent évoqué dans les rumeurs d'un éventuel trade de Damian Lillard, il cartonne. En atteste son gros match contre les Nets, malgré la défaite. 30 points, 3 rebonds, 5 passes.
Bam Adebayo réalise lui aussi un début de saison intéressant dans la raquette, avec des stats en nette hausse. 22.3 points, 8 rebonds et 2.5 passes de moyenne, mais un impact que l'on sent moindre qu'à l'accoutumée, notamment défensivement. Il est le chef de file d'une équipe qui veut faire encore mieux que la saison dernière, c'est Jimmy Butler, l'homme providentiel, lui même qui l'a décrété : “Je crois de tout mon cœur que nous allons gagner, que je vais gagner, un titre avec le Miami Heat. Je sais qu'on est capables de le faire. Avec l'équipe que Coach Pat et Coach Spo vont mettre autour de moi et de mes coéquipiers, tout ira bien et on aura encore cette opportunité. Cette année sera notre année, je le crois vraiment. On sait ce qu'il faut faire pour atteindre ce niveau et on doit réussir à passer l'obstacle. Je vais être meilleur et on sera meilleurs. La prochaine fois que je viendrai vous parler ici, je serai un champion NBA.”
Or pour l'heure, le Heat se fait martyriser dans tous les sens. 119 points encaissés à Boston, 122 à Milwaukee, une défaite de 16 points à Minnesota. Bien trop pour espérer quoi que ce soit.
Un effectif trop léger
Car comme le disait Jimmy B, avant la saison, la franchise Floridienne espérait bien mieux que ce roster pour tenter de concurrencer les Boston, Milwaukee, Phoenix ou autre Golden State. Et force est de constater que pour l'heure, cet effectif là n'ira sans doute pas très loin. Les départs de Max Strus et Gabe Vincent n'ont pas été compensé. Même Victor Oladipo, qui s'est une nouvelle fois gravement blessé au genou en playoff, revenait bien et aurait fait un bien fou à cette équipe.
Kyle Lowry et Kevin Love, respectivement 37 ans et 35 ans sont amenés à avoir un rôle bien trop important à supporter pour leur physique. Jimmy Butler est régulièrement mis au repos pour éviter tout pépin physique mais l'effectif plus que court obligera Spoelstra à tirer sur certains cadres, d'autant que Caleb Martin est blessé.
Une aubaine pour certains, comme Tyler Herro qui espère enfin devenir un joueur majeur de la ligue, ou Duncan Robison, mis au placard l'an dernier et qui aura forcément son mot à dire cette année.
Demi-finale de conférence, au mieux?
De quoi laisser penser que le Heat de Miami risque d'avoir toutes les peines du monde à faire aussi bien que l'exceptionnelle saison l'an dernier. Tout proche d'être éliminés par Chicago en playin, ils avaient finalement balayé Milwaukee au 1er tour, avant de venir à bout des Knicks puis des Celtics au terme d'une série folle, remportée 4-3.
Cette saison risque d'être bien différente. D'une part, comme évoqué plus haut, car le Heat semble s'être affaibli. D'autre part, car certains concurrents se sont eux nettement renforcés. C'est le cas des Celtics de Boston, qui avec les arrivées de Porzingis et Holiday, possèdent sans doute le plus alléchant cinq majeur de la ligue (en attendant celui des Clippers). Milwaukee ne peut pas ne pas être cité, tant l'arrivée d'un joueur du calibre de Damian Lillard change forcément la face d'une franchise. Si les pertes d'autres joueurs peuvent affaiblir l'ensemble du roster, le binôme Lillard-Antetokounmpo peut à lui seul porter une franchise très haut.
Il ne faudra pas non plus oublier les Sixers du MVP en titre Joël Embiid ou encore les Cavs ou les Hawks, dont les effectifs ont très peu changé et qui pourraient enfin exploser cette saison. De quoi concurrencer encore un peu plus un Heat de Miami qui aura fort à faire.
Miami n'a pas commencé la saison de la meilleure des manières et très peu de choses incitent à l'optimisme. Pour autant, c'était déjà le cas l'an dernier, pour le résultat que l'on connait. Faisons confiance à Butler, Spoelstra et toute leur bande pour une nouvelle fois faire déjouer les pronostics. Mais il y aura du pain sur la planche!