Alors que 12 grands clubs européens ont officialisé le lancement de la future Super Ligue, le Paris Saint-Germain fait partie de ceux qui se sont rangés du côté de l’UEFA et ont décidé de ne pas participer à ce projet. Le président de l’équipe de la capitale, Nasser al-Khelaïfi, s’est montré pour l’instant opposé à cette future compétition.
L’AC Milan, Arsenal, l'Atlético Madrid, Chelsea, Barcelone, l’Inter Milan, la Juventus, Liverpool, Manchester City, Manchester United, le Real Madrid et Tottenham… Tout le gratin européen y est. Enfin presque. Les deux finalistes de la dernière Ligue des champions ne sont pour l’instant pas de la partie. Le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich (tout comme aucun club français ou allemand) n’ont clairement pas affiché leur adhésion au projet de la future European Super League officialisé à Montreux, en Suisse, le dimanche 18 avril par les dirigeants des 12 clubs fondateurs.
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Le Paris Saint-Germain en trouble-fête ?
Il semble naturel que Nasser al-Khelaïfi, patron à la fois du PSG, qui cherche à remporter sa première Ligue des champions, et de beIN Media Group, diffuseur principal de la compétition, ait fait le choix de rester fidèle à l’UEFA et à la C1. Dès l’arrivée du Qatar à la tête de Paris en 2011, l’objectif principal était de voir l’équipe de la capitale soulever la coupe aux grandes oreilles. Peut-être que si le PSG, mené par Kylian Mbappé, y arrive en fin de saison, le club changerait de position concernant la Super League ? D’autant plus que la perspective de recevoir le Real Madrid ou la Juventus au Parc des Princes ressemble à une opportunité financière que le club pourrait avoir du mal à ignorer. Ce genre d’affiches auraient aussi tendance à attirer les grands joueurs, et à les faire rester.
En attendant, Paris ne veut pas en faire partie. Et pour couronner le tout, les 12 équipes fondatrices de la Super Ligue ont également choisi de quitter l’Association Européenne des Clubs (ECA). Ainsi, le président exécutif de l’instance, Andrea Agnelli (Juventus), ne le serait plus, et Nasser al-Khelaïfi, selon les informations relayées par Onze Mondial, devrait probablement lui succéder.
Un non catégorique de plusieurs fédérations
La compétition quasi fermée, surtout réservée à certains clubs qui ne gagneraient leur place à y être seulement grâce à leur renommée internationale ou parce qu’il y ont été invités. La compétition viendrait directement concurrencer la Ligue des champions, d’un point de vue sportif mais surtout financier. C’est pour cette raison que l’UEFA, qui organise la C1 tous les ans, a rapidement contre-attaqué, promettant des sanctions aux clubs qui y participeront.
La FIFA et plusieurs fédérations nationales ont fait écho à ces menaces, affichant clairement leur position sur le sujet (Premier League anglaise, Liga espagnole, Serie A italienne et Ligue 1 française). Au niveau des ligues, si les clubs engagés en Super League sont exclus, cela renverserait complètement l'ordre des choses : les 12 équipes fondatrices font partie des mieux cotées dans leurs championnats respectifs à chaque journée sur la plateforme de paris foot Betway. Manchester City est même annoncé comme favori pour remporter la Ligue des champions, avec une cote de 1.5 pour son match contre le Paris Saint-Germain (chiffre du 20 avril). La Super League aurait des conséquences bouleversantes au niveau national et européen, redistribuant complètement les cartes.
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La France avantagée à l'avenir ?
De plus, la Ligue des champions sera bientôt amenée à être, à l’inverse de la Super Ligue, encore plus ouverte qu’avant : dès la saison 2024-2025, 36 clubs au lieu de 32 pourront désormais décrocher leur qualification pour la première phase de la nouvelle formule de la C1. L’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie auront toujours quatre places qualificatives d’office, mais la France ferait partie des pays qui en gagneraient une supplémentaire, avec trois places assurées au lieu de deux actuellement. Ainsi, avec cette formule, plus favorable aux intérêts de la Ligue 1, il est naturel que les grands clubs français veulent donc se mettre du côté de l’UEFA dans cette guerre contre le projet élitiste de Super igue. Même le président de la République française, Emmanuel Macron, s’est montré opposé au projet selon Le Parisien.
Les semaines à venir devraient apporter plus de détails sur l’avenir de cette compétition et l’évolution de cette guerre civile du football européen.
Crédit image de une : Paris Supporters