Ce lundi, Novak Djokovic a décroché sa 19e victoire en 19 premiers tours à Roland-Garros en battant Aleksandar Kovacevic sur le court Philippe-Chatrier. Cependant la tête de série numéro 3 s'est fait remarqué au moment de la traditionnelle signature de la caméra en sortant du court. Le serbe a créé une polémique avec un message sur la situation au Kosovo.
“Je suis fils d'un homme né au Kosovo, je sens une plus grande responsabilité à apporter mon soutien à notre peuple et à toute la Serbie, a déclaré sans un premier temps Novak Djokovic aux journalistes serbes présents à Roland-Garros. En tant que Serbe, je suis très touché par ce qu'il se passe au Kosovo. C'est notre lieu de naissance, le cœur de tous les moments historiques de notre pays. La plus grande bataille a eu lieu ici, les monastères et les églises les plus importantes sont ici.”
Djokovic a donc réaffirmé publiquement qu'il soutenait un Kosovo serbe. Il y aurait plus de 120 000 serbes qui vivraient au Kosovo. L'élection de maires d'origine albanaise a ravivé les tensions et un contingent de soldats de maintien de la paix de la Force pour le Kosovo ont été pris à partie lors de manifestations pro-serbes. En 2008, Djokovic avait déjà affirmé dans une vidéo que “le Kosovo est serbe” alors que le pays venait de déclarer son indépendance. Aujourd'hui le Kosovo est reconnu notamment par la France et les États-Unis. Cependant, l'Union Européenne et les Nations Unies ne reconnaissent pas le pays.
L'ORGANISATION DE ROLAND-GARROS EMBARRASÉE
“Je n'ai pas envie d'entrer dans des débats politiques, a rajouté Djokovic. Si on me donne une amende ou quelque chose du même genre, je n'aurais aucun regret et je le referais parce que ma position là-dessus est très claire. Je suis contre la guerre, contre la violence, contre toute sorte de conflit et je l'ai toujours exprimé publiquement.”
L'organisation de Roland-Garros se retrouve bien embêtée avec cette première polémique. Directrice de Roland-Garros, Amélie Mauresmo a déclaré le soir-même sur la chaîne Twitch de France Télévisions : “Là, on attend de voir ne serait-ce qu’une traduction exacte, car on a plusieurs versions qui nous remontent. On va voir. Et lui parler pour savoir ce qu’il a vraiment voulu dire. Pas de précipitation. On va poser les choses“. La Fédération Française de Tennis a également réagi en affirmant qu'il n'y avait “pas de règles officielles du Grand Chelem sur ce que les joueurs peuvent ou ne peuvent pas dire. La FFT ne fera aucune déclaration ni ne prendra position à ce sujet”. Djokovic ne devrait donc pas être sanctionné.