Dans une 114e édition du Tour de Lombardie raccourcie, le Danois favori de cette édition a facilement dominé le final. Malgré un excellent George Bennett, le coureur de la formation Astana a fini en solitaire et a pu célébrer son deuxième monument.

Une course ouverte et lancée à plus de 60 km de l’arrivée

Alors que l’échappée du jour s’était offerte quelques minutes de marge, la course a commencé à se décanter dans l’ascension de Ghisallo. Sous l’impulsion des coureurs de la Quickstep, le peloton s’est donc rapidement morcelé. C’est d’ailleurs lors de cette ascension que le dernier coureur de l’échappée matinale fut repris. Quelques kilomètres après, dans l’ascension du Mur de Sormano, c’est l’équipe Astana qui a pris les choses en main. Une accélération fatale à tout le monde. Enfin, tout le monde sauf sept coureurs. Ces hommes forts sont Fuglsang, Vlasov, Bennett, Mollema, Ciconne, Mollema et Evenepoel.

Malheureusement pour ce dernier une terrible chute le forcera à l’abandon et ce sont six coureurs qui se présentent au pied de l’ascension du Civiglio.

Le fait marquant : la terrifiante chute d'Evenepoel

C’est un fait dont on se serait passé, mais malheureusement cette chute a changé le cours de la course. En effet, alors que les sept hommes les plus forts descendaient vers Côme, le jeune Belge a manqué un virage. Celui-ci se situait à l’entrée d’un petit pont et Evenepoel est donc passé par-dessus ce pont. Heureusement pour lui, les premières nouvelles pointent dans le sens d’un bilan rassurant.

On pense également fort à Max Schachmann percuté par une voiture dans la dernière descente. Alors qu'il allait en terminer, le champion d'Allemagne est passé tout proche de la catastrophe, renversé par une voiture qui, on ne sait trop comment était entrée sur le parcours.

Le final : les Astana asphyxient la concurrence

Alors que les six rescapés se détachaient définitivement, les Trek dont trois coureurs étaient à l’avant ont pris les choses en main. C’est donc avec Nibali en train de rouler à l’avant que les favoris se sont présentés au pied du Civiglio. Quelques instants après, Fuglsang a placé sa première attaque. Franche et tranchante celle-ci a sorti de sa roue les trois coureurs de l’équipe Trek. Eux qui avaient 10 km auparavant pris la course en main, ont tous craqué sur l’ascension du coureur danois. Ils ne le reverront d’ailleurs jamais si ce n’est au massage.

Débarrassés de trois adversaires, les Astana se sont donc retrouvés à deux contre un. Une position d’infériorité dont s’est bien servi Bennett pour ne pas rouler et tenter de s’économiser avant l’ultime ascension. Malheureusement, malgré tout sa bonne volonté le Néo-Zélandais n’a pu suivre l’attaque nette de Fuglsang qui s’est envolé à moins de 9 km du but. Ce dernier s’impose donc en solitaire devant Bennett et le champion de Russie Aleksandr Vlasov.