Impressionnant de bout en bout de la rencontre, plus incisif dans les points qui ont compté et n'ayant pas flanché pour conclure devant un public du Arthur-Ashe acquis à la cause de Novak Djokovic, Daniil Medvedev a brisé tous les espoirs du Serbe de réaliser le Grand Chelem calendaire.

 

En trois manches sèches (6/4 6/4 6/4), Daniil Medvedev a décroché son premier titre en Grand Chelem et lancé de la plus belle des manières la (possible) succession du Big 3 dans cette catégorie. Très loin de son meilleur niveau, Novak Djokovic n'est jamais parvenu à prendre le dessus et à inquiéter le Russe, outre en début de deuxième manche où il a obtenu trois occasions de break. Plus aguerri qu'à l'occasion de sa finale perdue à l'Open d'Australie face au même adversaire plus tôt dans l'année, la tête en série numéro 2 a usé de sa tenue de balle et de sa science tactique pour dégoûter le Djoker.

Attendu comme un moment d'histoire, cette finale a consacré un joueur qui n'a cessé de se rapprocher des tout meilleurs ces dernières années. Si Daniil Medvedev a témoigné de son admiration pour Novak Djokovic en fin de rencontre, ce dernier s'est rendu à l'évidence en avouant être soulagé que “tout cela soit terminé“. Une fois la pression portée sur ses épaules ces derniers mois évoquée, le n°1 mondial a tenu à féliciter son adversaire du soir : “s'il y en a un qui mérite d'être là maintenant, c'est toi Daniil”. Une attention significative, alors que Medvedev venait de briser le plafond de verre qui séparait (encore) la relève des maîtres incontestés du jeu à ce stade. Pour quelle suite ? On a hâte de le voir.

 

Avec la participation de Maxime Labrot.