Nous sommes à moins d'un mois du rendez-vous le plus important pour les tennismens français, Roland Garros. Dans cette prémisse du fameux tournoi du Grand Chelem, nous présentons chaque jour un joueur du clan tricolore. Retour aujourd'hui, sur la carrière d'Adrian Mannarino. Le Français de 35 ans, en fin de carrière, vit certainement ces derniers tournois au haut niveau et souhaite faire une forte impression face au public parisien. 

La biographie d'Adrian Mannarino

Adrian Mannarino est né le 29 juin 1988 à Soisy-sous-Montmorency dans l'agglomération parisienne. Il a commencé le tennis très jeune au sein de son club local, le CSM Eaubonne, puis il rejoindra en 2009 le TC Boulogne-Billancourt pendant 4 ans. Surnommé le divin chauve, celui que l'on compare physiquement à Zinédine Zidane commencera chez les professionnels en 2005. En 2006 et 2007, il glane ces premières victoires sur les circuits secondaires de l'ITP avec 4 victoires sur les tournois futurs et une première invitation en Wild card pour les internationaux de France.

En 2008, il effectue une saison en dents de scie avec de très beaux tournois challenger et surtout ses premières victoires sur le circuit ATP à l'open de Moselle. Bien plus qu'une simple première victoire, puisqu'il éliminera 3 joueurs de suite avant de s'incliner devant Paul-Henry Mathieu en demi-finale. Cette performance lui ouvrira les portes des Masters Series à Bercy et au Masters France par le biais de Wild cards. En 2009, le joueur décide de retourner faire ses armes dans les tournois Challengers, et ce, malgré de rapides apparitions à Roland Garros et à Wimbledon. Pari gagnant pour le Français qui atteindra la finale du Challenger de Ségovie, qui lui ouvrira pour la première fois les portes du Top 100. En plein élan, Adrian Mannarino préparait déjà de grandes échéances sur les tournois ATP lorsqu'une vilaine blessure au genou viendra l'écarter des courts pendant de nombreux mois. Au pire moment, le joueur se retrouve à l'arrêt. Le retour sur les courts s'effectue en mars 2010 pour le joueur qui a plongé au plus profond de la 300ᵉ place du classement ATP. Adrian Mannarino fera alors un retour remarqué sur les devants de la scène avec de très belles performances en tournois challenger, dont la victoire finale à Istanbul. Revenu à son meilleur niveau, il gagnera successivement son premier match en grand chelem à l'US Open et son second tournoi challenger de la saison à Mons. Une montée en puissance qui lui permettra d'accéder à la 83ᵉ place de l'ATP en fin d'année 2010, son nouveau meilleur rang mondial. À partir de ce jour, Adrien Mannarino franchira un cap essentiel à sa carrière qui le mènera au joueur qu'il est aujourd'hui avec son palmarès.

Le palmarès d'Adrian Mannarino en carrière

Nous pourrions écrire des pages et des pages de la carrière d'Adrian tant il a eu des hauts et des bas. Voici quelques-uns de ces faits de jeu qui l'ont fait connaitre. Plusieurs points marquants sont à souligner dans la carrière du divin chauve. Tout d'abord, ces 14 victoires en tournois challenger entre 2008 et 2020, preuve qu'il n'a jamais su se détacher de ces tournois qui lui ont tant réussi pendant cette longue période. Ensuite, Adrian agit comme le vin. Il se bonifie au fur et à mesure des saisons. C'est donc incroyable de voir qu'il lui aura fallu attendre 2022 et ces 33 ans, pour le voir exploser au classement ATP. Il est assez fou de dire que le N°2 français aujourd'hui derrière Ugo Humbert et devant Arthur Fils, a obtenu son meilleur classement ATP cette année à 35 ans.

  • 2013 : 8ᵉ de finale à Wimbledon
  • 2014 : tournois challenger de Ségovie et d'Istanbul
  • 2015 : première victoire Top 10 contre Stan Wawrinka à l'ATP de Miami
  • 2015 : finales à l'ATP 250 d'Auckland et l'ATP 250 de Bogota
  • 2016 : deuxième victoire sur le challenger de Nouméa
  • 2016 : demi-finale de double à l'US Open avec Lucas Pouille
  • 2017 : challenger Nouméa et Quimper
  • 2017 : 2ᵉ et 3ᵉ victoires sur un top 10 contre Jo-Wilfried Tsonga à Monte-Carlo et Marin Cilic au tournoi de Tokyo
  • 2017 : final ATP 500 de Tokyo, 1/8ᵉ de finale à Wimbledon
  • 2018 : 1ʳᵉ sélection en équipe de France pour la coupe Davis grâce à sa 24ᵉ place mondiale et 8e de finale à Wimbledon
  • 2019 : vainqueur ATP 250 à Bois-le-Duc après avoir perdu 6 finales
  • 2019 : finale de l'ATP 250 Zhuhai et ATP 250 de Moscou après avoir dominé un autre Top 10 : Tsitsipas
  • 2020 : titre challenger à Monterrey
  • 2022 : 8ᵉ à l'Open d'Australie, perdu contre Rafael Nadal
  • 2022 : vainqueur de l'Open de Winston-Salem
  • 2023 : finale à l'ATP de Majorque et quart de finale du Masters 1000 de Cincinnati
  • 2023 : vainqueur de l'ATP 250 Newport 
  • 2023 : vainqueur de l'ATP 250 Astana
  • 2023 : vainqueur de l'ATP 250 de Sofia
  • 2024 : entrée dans le Top 20, son meilleur classement ATP à 35 ans !
  • 2024 : 8e de finale à l'Open d'Australie perdu contre Novak Djokovic

Quel est le salaire d'Adrian Mannarino ?

Tout au long de sa carrière, Adrian Mannarino a enregistré 295 victoires pour 321 défaites sur les différents circuits. Un bilan honorable, accrédité de 5 titres qui lui ont permis de glaner plus de $12,167,439 de Cash Prize au total. En complément de ces revenus, Mannarino a très récemment signé un contrat de sponsoring avec Celio annoncé sur son compte X, anciennement Twitter. Cette collaboration arrive tardivement dans la carrière du joueur, lui, qui bénéficie d'une nouvelle notoriété depuis son entrée dans le Top 20 du classement ATP.

Que pouvons-nous attendre d'Adrian Mannarino à Roland Garros ?

Le Français, classé N°2 dans la hiérarchie des joueurs tricolores, est au sommet de sa forme. Un comble pour son âge, c'est cette saison qu'il a la meilleure chance de faire une performance sur ce tournoi du Grand Chelem. Celui qui n'a jamais réussi à passer le 2d tour de ce tournoi, aura forte envie de bien faire devant son public, même s'il n'est pas sur sa surface favorite. Dans une forme mitigée depuis sa victoire en fin d'année à Sofia et son 1/8 à Wimbledon en début 2024, le public apportera une motivation supplémentaire à Adrian pour se surpasser à la maison.