Vainqueur de l'Open d'Australie à la fin du mois de janvier, Jannik Sinner a prouvé qu'il n'était pas numéro 1 mondial à l'ATP par hasard. Hélas, une suspension pour dopage est quelque peu venue ternir l'image du joueur de tennis italien. 

L'affaire de dopage la plus récente et célèbre concerne le joueur de football Paul Pogba. Le champion du monde français, reconnu coupable d'avoir pris de la testostérone, avait écopé de quatre ans de suspension, avant de voir sa sanction réduite à 18 mois.

Plus récemment, Jannik Sinner, le numéro 1 mondial, a provoqué un petit séisme dans le monde du tennis. Ainsi, l'Italien, épinglé pour avoir pris une substance illicite, vient d'être suspendu pour une durée de… 3 mois, après avoir trouvé un accord avec l'Agence Mondiale Antidopage (AMA).

De quoi diviser chez les acteurs de la balle jaune. Certains défendant Sinner, d'autres mettant en avant leur prétendue neutralité. D'autres, en revanche, ont été très surpris par cette annonce. Et l'ont fait savoir. Nick Kyrgios le premier. Mais pas que.

Traitement de faveur pour Jannik Sinner ?

“Si ça m'était arrivé, j'aurais déjà pris deux ans et on n'en parlerait plus.” Dans les colonnes de L'Équipe, le Français Benjamin Bonzi a été plutôt cash concernant l'affaire qui secoue la planète tennis depuis peu. Pourtant, l'AMA avait d'abord réclamé un à deux ans de suspension, avant de négocier avec Jannik Sinner. Une méthode qui ne passe pas.

Pour Daniil Medvedev, cette décision risque purement et simplement de faire jurisprudence : “C’est un mauvais signal si Sinner est le seul à pouvoir faire ça, mais c’est un très bon signal si après ça, tout le monde pourra faire la même chose.”

“Je ne crois plus en un sport propre“, a carrément lâché la légende Stanislas Wawrinka. Plus que jamais, joueurs et joueuses pointent du doigt tout un système. Nul doute que les prochains cas de dopage, s'il y a, seront scrutés et commentés. Cela se comprend. Sinner, qui devrait faire son retour à la compétition à Rome début mai, peut s'attendre à un comeback pour le moins mouvementé.