Betclic Elite : Paris Basket, le nouveau Mets 92?
Le Paris Basket est sur un petit nuage en ce début de saison. Trois matchs et déjà trois succès, obtenus avec la manière. Trois roustes infligées à Dijon, Saint Quentin et Le Mans. Avec un écart moyen de .. 25 points. Ambitieux autant sur le plan national que continental (le club disputera l'Euro Coupe, la deuxième Coupe d'Europe derrière l'Euroleague), le club de la capitale, qui a tout changé ou presque cet été, semble déjà lancé. De là à réaliser une saison digne de celle de leurs homologues Parisiens des Mets de Levallois, qui avaient atteint la finale du championnat, portés par Victor Wembanyama? En tout cas, le club ne se refuse rien.
Un effectif rodé
Comme la plupart des clubs du championnat chaque année, le Paris Basket a procédé à une large revue d'effectif cet été puisque seuls Gauthier Denis et Mohamed Diawara sont restés du coté de la Halle Carpentier. La plupart des têtes d'affiches d'un projet pourtant déjà ambitieux l'an dernier, ont quitté le navire. Ismaël Kamagate, après sa formidable saison, a décidé d'exporter ses talents en Italie, du coté de Milan où il disputera l'Euroleague. Axel Toupane a déménagé de quelques kilomètres pour rejoindre les Mets, tout comme Juan Begharin qui évoluera à Nanterre. D'autres, comme Jeremy Evans ou Tyron Wallace sont allés chercher de juteux contrats dans des destinations exotiques.
Désireux de ne pas repartir de zéro, le Paris Basket et son budget conséquent ont alors eu une idée : recruter la moitié de l'équipe de Bonn, vainqueure de la Ligue des Champions l'an dernier. Ainsi, Michael Kessens, Leon Kratzer, Tyson Ward, Collin Malcolm, Sebastian Herrera mais aussi et surtout TJ Shorts sont arrivés. Une situation totalement louphoque et inédite, à double tranchant. Mais en recrutant un joueur de la qualité de TJ Short, MVP de la Ligue des Champions l'an dernier, et des soldats qui se connaissent par coeur, eux qui évoluaient dans l'un des meilleurs championnats d'Europe, il n'y avait forcément que peu de risques. D'autant que c'est Tuomas Lisalo, l'ancien head coach de Bonn, qui a pris les commandes.
Ajoutez à cela l'arrivée de l'expérimenté Bandja Sy que l'on ne présente plus, ainsi que la pépite du Portel Nadir Hifi, et voilà un groupe qui, sur le papier, a de la gueule.
Le Paris Basket déjà lancé
Force est de constater que pour l'heure, le coup est parfait. Bien que le Paris Basket n'a pas encore affronté de cador du championnat, il régale. Après un premier succès tranquille contre Dijon à domicile (81-64), la victoire à Saint Quentin, où il est toujours difficile de s'imposer prouve que la mayonnaise a déjà pris.
Et que dire de la fessée infligée au Mans cette semaine. 112-71, des paniers qui pleuvent de partout (16/32 à trois points!) et six jours à plus de 10 points. Paris a de la ressource et va être difficile à aller chercher cette saison, c'est une certitude.
Lisalo sent d'ailleurs déjà cette alchimie au sein de son effectif, comme il l'expliquait mercredi soir : “L'objectif est de chercher la meilleure solution possible en tant qu’équipe pour être organisée et avoir une intensité supérieure à celle de n’importe quelle équipe dans le monde. Ce sont là les éléments constitutifs de notre identité. Mais le style de jeu peut varier selon les joueurs. Ce dont je suis particulièrement satisfait aujourd’hui, c’est que cela vient de toute l’équipe, les dix gars et les deux jeunes qui sont entrés en jeu plus tard dans le match. Tout le monde contribue et il y a toujours une nouvelle vague d’énergie et d’intensité, c’est notre marque de fabrique et c’est très satisfaisant. “
De grandes ambitions
De quoi rêver d'une saison à la Mets version 2023? Si le club de Levallois pouvait s'appuyer sur un Victor Wembanyama, l'armada du Paris Basket aujourd'hui n'a rien à envier à la plupart des effectifs de Betclic Elite. Si Monaco et l'ASVEL semblent un cran au dessus, pour le reste.. Dijon a démarré la saison du mauvais pied, les Mets n'ont plus le grand Victor pour leur sauver la mise, et les historiques, Le Mans, Strasbourg, Nanterre, Limoges, ont encore un effectif remodelé dans les grandes largeurs, ce qui n'apporte aucune certitude.
Au contraire du Paris Basket, déjà bien en place et qui espère également se montrer en Coupe d'Europe, malgré la concurrence féroce à laquelle il devra faire face. Tombé dans la poule de Venise, Besiktas, le Cedevita ou encore les nouveaux London Lions, il faudra être solide pour s'extirper d'un groupe bien compliqué. Avant de ne pourquoi pas croiser le fer avec ULM, Grand Canaria (champion en titre), ou Buducnost. De belles affiches en perspectives.