Entre le Tour de Romandie et le Tour des Asturies, cette semaine de préparation pour les grands tours fut passionnante et riche en savoir. We Sport vous propose de refaire un tour rapide des événements marquants dans le cyclisme durant les sept derniers jours.
Des cadors retrouvaient sur le Tour de Romandie
Avec un parcours alliant montagne, plaine et contre-la-montre, tous les types de coureurs pouvaient s’illustrer avant un Giro en ligne de mire. Et dès le prologue inaugural, c’est l’Australien Rohan Dennis qui leva les bras après un effort maîtrisé devant deux de ses coéquipiers du Team Ineos.
Les deux jours suivants furent un retour au plus au niveau pour deux sprinteurs/puncheurs : Peter Sagan et Sonny Colbrelli. Depuis sa victoire sur les routes de Catalogne en mars dernier, le triple champion du monde éblouit de nouveau de par sa classe et son talent alors qu’il se montrait moins à son avantage depuis quelques temps. De l’autre côté, son rival de Bahrein Victorious, lui aussi en quête de victoire cette saison, s’adjugeait la troisième étape lors d’un sprint en costaud. Mais une fois les vallons passés, les montagnes arrivent, ce qui n’est pas pour déplaire aux favoris à la victoire finale.
Après une étape difficile sous la pluie, avec un fort vent et des températures basses, c’est l’Espagnol Marc Soler qui l'emporte avec panache, grâce à une attaque surpuissante dans l’ultime ascension avant l’arrivée à Estavayer. Bis repetita le lendemain d’un point de vue climatique pour l’étape reine, mais cette fois-ci la ligne d’arrivée se situe en haut de la montée vers Thyon 2000. Malgré une longue échappée de Cort Nielsen, il aura fallu attendre les six derniers kilomètres pour voir enfin des attaques. En haut du col, après une coopération fructueuse entre un Michael Woods offensif et un Geraint Thomas en forme, c’est finalement le Canadien qui s’impose devant Ben O’Connor. Terminant troisième, le Gallois d'Ineos joue encore de malchance en chutant à vingt mètres de la ligne. Alors que sa main glissait lors d’un changement de vitesse. Avant le dernier contre-la-montre à Fribourg, le classement général est serré. Thomas se place sur la rampe de départ avec la pancarte de favori malgré son retard de 11 s sur le leader Michael Woods. Bien meilleur rouleur, c’est finalement le vainqueur du Tour de France 2018 qui s’adjuge la victoire finale pendant que Rémi Cavagna s’offrait l’ultime étape.
Quintana à la conquête des Asturies
De l’autre côté de l’Europe, en Espagne, avec trois étapes vallonées, Nairo Quintana s’est montré le plus fort. Il inscrit la première étape à son palmarès, vierge jusqu’alors en 2021, grâce à son caractère offensif. Le lendemain, il finit second juste derrière l’Espagnol de Movistar Héctor Carretero. Toujours bien placé, Pierre Latour lève enfin les bras le jour de l’arrivé à Uviéu.
Le 2 mai : le jour des Français
Après le 1er mai, fête du travail, les Français se sont réveillés pour remporter les deux étapes possibles. En Suisse romande, Rémi Cavagna a enfin décroché ce qu’il cherchait depuis le début de sa carrière : une victoire sur un contre-la-montre WorldTour. Bénéficiant d’une route sèche et d’une excellente condition physique, il se dresse en favori pour le maillot rose pour la première étape du Giro. Enfin, alors que lui aussi commençait à avoir de vrais doutes, Pierre Latour a retrouvé les joies du champagne et du podium. Près de trois ans qu’il n’avait pas gagné, mais ses doutes sont remplacés par l’ivresse de la victoire pour l’ancien champion de France du chrono.

Après une semaine riche en cyclisme avec le retour de grands champions, le calendrier de la semaine est chargé. Il y aura évidemment le début du Giro samedi prochain et le Tour de l'Algarve au Portugal. En espérant voir un champion du contre-la-montre français en rose d'ici là.
Crédit photo en une : Vueltasturias