Deux défaites pour commencer. Voilà le triste bilan des clubs Français lors de cette première journée d'Euroleague. Si l'ASVEL, bon dernier la saison passée et qui restait sur deux revers en Betclic Elite (contre Monaco et à Saint Quentin) savait sa mission compliquée avec un déplacement à la Stark Arena de Belgrade pour y affronter l'Etoile Rouge, on en attendait en revanche plus de Monaco. Défaits à Valence, les hommes de Sasa Obradovic n'ont pas lancé au mieux leur mission Final Four. Mais la saison sera longue, à n'en pas douter.
L'ASVEL, bis repetita
L'ASVEL commence la saison comme s'est terminée la précédente. Par une fessée qui n'augure rien de bon. Dans une Stark Arena de Belgrade chauffée à blanc, l'Etoile Rouge, menée par un Shabazz Napier des grands soirs (21 points, 3 rebonds, 2 interceptions) n'a fait qu'une bouchée des hommes de TJ Parker, totalement amorphes. Déjà derrière de 21 points à la mi-temps, l'ASVEL n'a jamais été dans le coup. Milos Teodosic et Mike Tobey n'ont même pas eu à forcer leur talent et Ivanovic a pu donner du temps de jeu à tout le monde, histoire de se mettre en jambe.
En face, seul Joeffrey Lauvergne a surnagé (18 points, 6 rebonds). Luwawu Cabarrot, Mike Scott et Nando De Colo ont chacun inscrit 13 points, mais les deux internationaux français, avec des différentiels de -20 et -25 au final, n'ont jamais pesé. Les Villeurbannais ont du boulot s'ils veulent ne pas rééditer la saison de l'an dernier, où ils ont terminé en queue de peloton sur la scène Européenne, n'accrochant même pas la finale du championnat national.
Monaco, un de chute
Si l'ASVEL n'a pas réussi son premier déplacement en Euroleague, c'est également le cas de Monaco. La Roca Team, pourtant opposée à Valence, loin d'être un cador Européen, avait là une belle occasion de lancer parfaitement sa conquête de titre. Il n'en a finalement rien été, les coéquipiers de Mike James, éblouissants (21 points, 7 rebonds, 7 passes, 3 interceptions), ont craqué en fin de match. Pourtant, avec le retour de Mam Jaiteh dans le groupe, l'ASM était presque au complet. Ne manque désormais à l'appel plus que Kemba Walker, dont le retour est programmé dans une quinzaine de jours, et Jordan Loyd, qui devrait revenir à la même période.
Mais Obradovic a préféré ne pas utiliser Jaiteh, tout comme Ouattara, étrangement laissé sur le coté (aucune minute jouée) et Cornelie, que l'on n'a pas vu de la deuxième mi-temps. Choix étrange qui n'a pas porté ses fruits, Monaco étant incapable de scorer en deuxième période, avec seulement 27 points inscrits. Résultats des courses, Chris Jones, l'ancien de l'ASVEL (14 points, 3 passes) et surtout Semi Ojeleye (19 points, 7 rebonds) s'en sont donné à coeur joie.
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Défaillante au rebond (34 à 25 sur l'ensemble du match), la Roca Team a clairement perdu le match sur cet aspect du jeu, comme le reconnaît le coach après le match : “Une équipe d'Euroligue comme nous, qui a la prétention d'aller loin, d'avoir de grands objectifs, ne peut pas se permettre d'être défaillante dans cet aspect en particulier. Il y a des choses positives à retenir, mais on n'a aucune chance si on est déficient sur quelque chose d'aussi basique, oublier d'être dur sur les écrans retard, quitte à faire des fautes. C'est dur à réparer, et surtout c'est inacceptable. Ce sont des choses que personne ne peut te pousser à faire, c'est une question de responsabilité personnelle et d'orgueil.”
Des Français bien en vue
Dans les autres rencontres de cette première journée, nos petits frenchies se sont mis en valeur. Si Mouss' Fall, blessé, n'a pas participé au joli succès de l'Olympiakos sur le parquet du Pana dans le derby d'Athènes, Sylvain Francisco, pour son premier match d'Euroleague, a porté le Bayern dans une rencontre 100% Allemande. Les bavarois ont fait tombé l'Alba Berlin grâce aux coups de boutoirs de l'ancien Roannais (17 points, 3 passes, 3 rebonds, 2 interceptions).
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Guerson Yabusele a été le meilleur scoreur de la rencontre remportée par le Real à Baskonia (18 points, 8 rebonds) alors que Vincent Poirier s'est mis en évidence (10 points, 7 rebonds, 3 passes) avec l'absence de Walter Tavares dans la raquette.
Enfin, malgré un match énorme pour sa première Européenne sous les couleurs de Milan, Nikola Mirotic (27 points, 11 rebonds) n'a pas pu empêcher la défaite des siens sur le parquet de Fenerbahce. Le Barça, son ancien club, a pu compter sur un très bon Willy Hernangomez (18 points, 3 rebonds) pour son retour en Europe, pour venir à bout d'un Andalou Efes qui aura sans doute bien du mal à retrouver la place qui était la sienne il y a peu de temps encore.