Max Verstappen a signé la 17 victoire de sa saison ce dimanche du côté d'Interlagos au Brésil. Cette saison, le Néerlandais a dominé le championnat au volant d'un Red Bull taillé à son pilotage. Triple champion du monde, Verstappen domine sans partage.

Une 52ᵉ victoire en carrière pour Max Verstappen et une domination sans précédant cette saison en Formule 1. Le Néerlandais s'est facilement imposé du côté du Brésil ce dimanche pour signer sa 17ᵉ victoire de la saison et son 19ᵉ podium. Le pilote Red Bull empile les records et fait tomber les statistiques une par une.

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F1 : Verstappen plus dominant qu'Ascari

En 1952, Alberto Ascari devient pour la première fois champion du monde de Formule 1 au volant de sa Ferrari. L'Italien remporte les six dernières courses de la saison qui n'en comptait que 8. Avec un pourcentage de 75% de victoire, Ascari devenait donc le pilote le plus dominant de l'histoire sur une saison. Pendant 71 ans, ce record ne fut jamais égalé. Jusqu'à aujourd'hui. Avec 17 victoires en 20 Grand Prix, le Néerlandais a donc un ratio de 85% de victoire cette saison. Même si le pilote Red Bull ne s'impose pas lors des deux dernières manches de la saison à Las Vegas, il tomberait alors à 77,3 % de victoire, soit mieux qu'Alberto Ascari. Seul Michael Schumacher s'était approché de ce record en 2004 au volant de sa Ferrari. Le septuple champion du monde avait alors remporté 13 des 18 Grands Prix de la saison, soit un ratio de 72%.

Pilote avec le plus grand ratio de victoire :

  1. Max Verstappen (2023) : 77,3 % 17/22 (en cas de non-victoire sur les deux derniers GP)
  2. Alberto Ascari (1952) : 75% 6/8
  3. Michael Schumacher (2004) : 72% 13/18
  4. Jim Clark (1963) : 70% de victoires 7/10
  5. Sebastian Vettel (2013) : 68,4% de victoires 13/19
  6. Max Verstappen (2022) : 68,2% de victoires 15/22
  7. Juan Manuel Fangio (1954) : 66% de victoires 6/9
  8. Lewis Hamilton (2020) : 64% de victoires 11/17
  9. Michael Schumacher (2002) : 64% de victoires 11/17
  10. Jim Clark (1965) : 60% de victoires 6/10

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F1 : Verstappen, le patron de l'ère moderne

Depuis 2021, Max Verstappen a disputé 64 Grands-Prix, le Néerlandais en a terminé 59 pour 42 victoires et 54 podiums. Une domination nette et sans bavure pour le pilote Red Bull qui n'a plus de concurrence depuis deux ans. Depuis la fin de l'hégémonie de Lewis Hamilton et Mercedes, le nouveau tyran s'appelle Max Verstappen. Ce week-end au Brésil, le triple champion du monde pilote et devenu champion du monde constructeur à lui seul grâce à ses 524 points inscrits cette saison. Verstappen possède donc 142 points d'avance sur l'écurie Mercedes, deuxième au championnat constructeur. La Red Bull est une voiture sans réelle faiblesse qui permet à Verstappen d'imposer ses choix sur la piste.

“Je ne compare pas ces deux dominations, car celle de Mercedes était le fait d’un élément : le moteur qui était exceptionnel. La force de Red Bull, c’est d’être forte partout. C’est hallucinant, parce que Red Bull est imperméable à tout, étanche à toutes variations, que ce soit du vent, de température ou de l’effet de sol. Cela rend leur domination encore plus impressionnante,” déclare Cyril Abiteboul ancien team principal de Renault F1 Team à France Info. “Verstappen arrive à remonter et à dépasser dans le trafic sans faire d’erreurs, en étant patient. Beaucoup de maturité se dégage chez Red Bull et chez Max. J’ai l’impression qu’il est beaucoup plus calme,” ajoute-t-il.

Le Néerlandais a également battu le nombre de victoires consécutives sur une saison (10) auparavant détenu par Sebastian Vettel en 2013. L'Allemand pourrait voir son compère néerlandais le dépasser en nombre de victoires dans une carrière. Grâce à ce succès à Interlagos, Max Verstappen signe sa 52ᵉ victoire, il dépasse Alain Prost (51ᵉ victoire et 4 fois champions du monde) et il n'est plus qu'à une longueur d'un autre quadruple champion du monde, Sebastian Vettel (53 victoires).

F1 : Verstappen n'a pas la langue dans sa poche

Les sorties médiatiques de Max Verstappen ont parfois fait grand bruit cette saison. Ce dimanche, le Néerlandais a gratifié une nouvelle fois le monde de la F1 de son tempérament. Interrogé après la course sur le futur Grand Prix de Las Vegas, Verstappen n'a pas mâché ses mots :

“Je m’en soucierai lorsque j’arriverai sur le circuit. Je veux dire qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Je dois encore tester le circuit dans le simulateur. Pour être honnête, je ne connais toujours pas le circuit. La dernière fois que j’ai essayé sur le jeu F1, j’ai heurté plus de murs que je n’ai fait de lignes droites. Espérons que ce ne sera pas le cas lorsque je commencerai à conduire là-bas !” Par la suite, le triple champion du monde a été questionné sur la série Netflix. Il répond avec humour au côté de Fernando Alonso : “Vous pilotez pour survivre, vous ? Je conduis pour m’amuser, moi. Je ne sais pas, je suis probablement un peu plus vieux jeu dans ce domaine. J’aimerais que les médias sociaux n’existent pas,” conclut-il.

Max Verstappen fustige le format

Je pense que c’est juste…ce n’est pas une véritable course, c’est plutôt comme un jeu d’argent. Je pense que j’aurai plus de succès à Vegas si je vais au casino. J’aime la course, je suis un pur racer, mais je pense que c’est plus pour le spectacle. Bien sûr, c’est important d’avoir du divertissement, mais je pense que si toutes les voitures sont plus proches, vous créerez un meilleur divertissement que d’essayer de le faire comme ça. C’est un peu comme si vous étiez à un match de football et qu’il y a 3-0 pour une équipe, puis tout à coup, vous dites ‘oh, on remet le score à 0-0 et on recommence’. Je trouve ça inutile, ce genre de chose.

Tout est à jeter. Je pense que le plus important est de revenir à ce que nous avons et de s’assurer que chaque équipe peut se battre pour une victoire. C’est ce que nous devons essayer de viser, et nous ne devons pas essayer de mettre en place ce genre d’excitation artificielle. Je dirai même que je me suis ennuyé pendant les qualifications aujourd’hui pour être honnête.  J’aime avoir une séance de qualifications unique où vous devez tout donner, mais c’était hier, ce que j’ai apprécié. Puis, il a fallu tout recommencer aujourd’hui et je me suis dit ‘oh, encore une autre qualification’ ? Je n’aime vraiment pas ça,” expliquait Max Verstappen à l'issue de la course sprint à Bakou en début de saison. Le Néerlandais n'a pas caché son désintérêt pour ce format.