L'Inter Miami a pris un gros coup sur la tête cette nuit. En accueillant le leader de la conférence Est, Cincinnati, au DRV PNK Stadium de Fort Lauderdale, Messi et les siens avaient l'occasion de se relancer dans la course à la qualification aux playoffs. Après avoir manqué les quatre derniers matchs, dont la finale de la Coupe des États Unis, la Pulga, sur le banc au coup d'envoi, espérait bien remettre les siens dans le droit chemin. 

Pas de playoffs pour Messi et l'Inter

Il n'en a malheureusement rien été. Avec toujours pléthore d'absents comme cela aura été le cas toute la saison (Jordi Alba, Gregore, Corentin Jean, Franco Negri), les Floridiens n'ont pas réussi à faire tomber le solide leader à l'Est. Malgré les entrées de Messi mais aussi du métronome Jean Mota ou du supersub Robert Taylor, transfiguré depuis l'arrivée du septuple ballon d'or, l'Inter Miami s'est incliné sur la plus petite des marges.

Malgré une nette domination (62% de possession de balle), les locaux n'auront pourtant pas réussi à trouver la faille et tromper Roman Celentano, le portier adverse. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. En première période, Martinez et Cremaschi vont trouver les montants. Dans un premier acte à sens unique, l'Inter aurait mérité d'ouvrir la marque. Et puis, petit à petit, Cincinnati va reprendre le dessus, obligé Callender à sortir le grand jeu.. en vain. Car à dix minutes du terme, Barreal s'y reprend à deux fois pour ouvrir la marque et faire taire tout un stade.

Une défaite amère, bien que la saison ne ce soit sans doute pas jouée à ce moment précis, face au leader. D'autant que dans le contenu, ce qu'a proposé l'équipe de Tata Martino était plutôt cohérent, notamment lors du premier acte.

Trop de lacunes tout au long de la saison 

Clairement, si l'Inter Miami et Messi ne verront pas les playoffs (contrairement à l'an dernier, n'est pas Higuain qui veut), c'est en partie à cause des trous d'air tout au long de la saison. Notamment dès l'entame. Après deux succès pour démarrer, les Hérons enchaîneront six revers en championnat, ne marquant que deux pauvres buts sur la période. Puis au début de l'été, juste avant l'arrivée de l'international Argentin dans le sud de la Floride. Sept défaites d'affilé, qui font pratiquement suite à la première série. L'hécatombe a juste été entrecoupée par trois succès. Avec 15 points, l'Inter était bon dernier.

Et puis Messi est arrivé, les victoires se sont enchaînées. Jusqu'à la blessure de l'ancien Parisien à son retour de sélection. Au plus mauvais moment, il va, sans le vouloir, faire défaut à son équipe. Sans lui, Miami n'y arrive plus, ne gagne plus. Deux nuls et deux défaites, et la fin des illusions. Contrairement à la saison dernière, l'Inter n'aura donc pas réussi une remontada pour accrocher les playoffs sur le gong. Une désillusion certes, mais rien de plus logique, tant jamais la franchise de David Beckham n'a semblé dans le coup.

Objectif titre? 

Maintenant, l'Inter Miami espère bien se refaire une santé durant la très longue intersaison qui l'emmènera jusqu'à la fin de l'hiver 2024. Les deux derniers matchs de championnat serviront à préparer la suite, qui peut s'annoncer prometteuse. Messi sera là du début à la fin, comme Sergio Busquets et Jordi Alba. Gregore et Jean Mota, blessés toute la saison où presque, auront un impact non négligeable sur le jeu de leur équipe, s'ils sont en pleine forme. Et puis, de gros noms (Modric?) sont déjà annoncés pour la saison prochaine. De quoi faire rêver tout un peuple.

Si l'Inter a échoué dans sa quête de playoffs, la saison reste tout de même belle à bien des égards. En faisant venir le meilleur joueur de l'histoire du football, Miami a marqué la MLS de son empreinte, remportant au passage le premier titre depuis sa création en 2020. David Beckham semble travailler dans le bon sens, et l'Inter Miami a de beaux jours devant lui.