Dans la matinée, Italo Ferreira et Carissa Moore sont devenus les deux premiers surfeurs à décrocher l'or olympique à Tokyo, sur le spot de Tsurigasaki. Opposé au héros local Kanoa Higarashi, le Brésilien a su faire oublier la débâcle qu'a subie son compatriote Gabriel Medina. Concernant l'Américaine, ce n'est pas une surprise de la voir triompher, tant elle faisait figure de favorite au début de l'épreuve.

Moore, tout en maîtrise

Quadruple championne du monde de WSL (World Surf League), l'Américaine de 28 ans ajoute donc une nouvelle ligne à son joli palmarès avec l'or olympique. Elle rentre par ailleurs dans les livres d'histoire, en devenant la première femme à triompher en surf aux JO. En finale, elle a largement dominé la Sud-Africaine Bianca Buitendag, avec un score de 14.93 contre 8.46. En demi-finales, un peu plus tôt dans la matinée, elle avait éliminé la Japonaise Amuro Tsuzuki, qui s'est rattrapée en ramenant le bronze à son pays.

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Dans la série qui opposait Tsuzuki à l'Américaine Caroline Marks, tombée contre Buitendag, le score a été plus qu'étriqué. Aucune des deux surfeuses n'a réussi à accrocher une vague correcte. Le score (6.80 à 4.26) reflète bien la pauvreté du plan d'eau auquel elles ont eu droit. Aucune des quatre meilleures vagues n'a dépassé la note de 5 selon les juges.

Ferreira a fait trembler le Brésil

Si Gabriel Medina faisait figure de grand favori de la compétition, c'est pourtant son compatriote Italo Ferreira qui a mis le feu à la plage de Tsurigazaki. Tombeur de Hiroto Ohhara (Japon) en quarts de finale avec une très belle note (16.30), il a enchaîné en demies contre Owen Wright (Australie). La série, plus disputée, a tourné à l'avantage du futur champion olympique. L'Australien, forcément déçu, s'est consolé avec le bronze, glané contre un sérieux client qui n'est autre que Gabriel Medina. Le pauvre Brésilien est donc le perdant de l'histoire, en finissant au pied du podium après avoir éliminé le dernier Français en lice, Michel Bourez.

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Kanoa Higarashi (Japon), malheureux perdant en finale, pourra au moins se consoler en se disant qu'il a éliminé en demies le plus féroce des concurrents. Il rapporte une autre médaille au Japon qui n'en finit plus de collectionner les breloques à domicile. Son parcours force en tout cas le respect, puisqu'il s'était aussi défait de Kolohe Andino (États-Unis), tombeur de John John Florence (États-Unis) la veille. Bien que né en Californie et passé sous bannière japonaise sur le tard, le pays du Soleil-Levant n'avait d'yeux que pour lui.

Si la compétition devait initialement se dérouler sur quatre jours, les officiels ont jugé bon de profiter de conditions “acceptables” proposées par le beach break de Tsurigazaki. Si les deux barrels de nos Français n'auront pas retenu l'attention des juges, il faut saluer les performances de Ferreira et Moore. Le Brésilien, champion du monde 2019, a plané sur la compétition, grâce à sa polyvalence et son agilité.