NBA

Le Jazz, la fin d’un cycle à Utah

Nouvelle désillusion pour les Jazz de Utah. Eliminés sèchement par les Mavericks, les hommes de Mike Malone quittent une nouvelle fois les playoffs la tête basse. Comme l'an dernier (1er de conf, éliminés au 2ème tour), ils n'ont pas su capitaliser leur bonne saison. Et enfin prouver leurs ambitions. Mais que faire maintenant? Un grand ménage doit forcément avoir lieu cet été, car la franchise fonce dans le mur.

4-2 contre Dallas, pourtant privés de sa star Luka Doncic lors des trois premiers matchs de la série. Les Mavs ont d'ailleurs pris deux succès sans leur franchise player. Il n'y a donc rien à dire, Utah était en dessous. La victoire des Texans dans une EnergySolutions Arena pourtant déchaînée hier en est la preuve. Pourtant, une fois encore, la franchise de Salt Lake City nourrissait de grandes ambitions. Bien que contrairement à l'an passé, le titre ne fut plus d'actualité, passer au moins un tour de playoffs face à des Mavs amoindris était la moindre des choses. Que nenni. Le Jazz n'a survécu que grâce à l'adresse de Donovan Mitchell, mais n'a semblé trouver aucune alchimie collective. Il n'y a qu'à voir l'utilisation plus que partielle de Rudy Gobert.. Mais pourquoi s'obstiner à se passer d'une telle arme dans la peinture? Quelque chose cloche dans l'Utah, et ce depuis pas mal de temps désormais. Il est grand temps pour Ryan Smith de taper du poing sur la table.

Autour de qui (re)construire la franchise ?

Si on devait ressortir un nom de cet effectif, en laissant de coté notre affect français, ce serait forcément celui de Donovan Mitchell. Drafté par Denver mais immédiatement échangé au Jazz, il est le visage d'une franchise.. associée à la loose. Car pour beaucoup, il est un formidable joueur de saison régulière, qui n'arrivera sans doute jamais à faire gagner un titre à sa franchise. Surtout, l'entente est loin d'être cordiale avec l'autre joueur majeur de la franchise, Rudy Gobert. Depuis l'histoire du Covid, les deux hommes semblent être en froid. Et le Jazz a semble-t-il décidé de choisir son camp, puisque tout tourne autour de l'arrière-meneur. Il ‘y a qu'à voir l'utilisation de Gobzilla ces derniers temps.. Un signe qu'on ne compte plus sur lui? Peut-être. Tellement dommage d'avoir un triple meilleur défenseur de la ligue et de l'utiliser aussi mal. Mais on connait beaucoup de franchises qui seraient ravis de l'accueillir dans leurs rangs.

Il y a fort à parier que si Utah refaçonne en long en large et en travers son roster, ce soit notre frenchy qui en paye les pots cassés. Est-ce la bonne solution? Seul l'avenir nous le dira. Mitchell, bien que plutôt bon individuellement sur cette série face aux Mavs, a à maintes reprises, démontré ses limites lorsque les matchs couperets pointent le bout de leur nez. Peut-il enfin mûrir et passer dans la caste des joueurs d'exception? Pas évident à dire à l'heure actuelle. Mais une chose est sûr, en s'appuyant sur Gobert, le Jazz sait à quoi s'attendre. Alors qu'avec l'inconstance de Spida..

Qui garder? 

Mais se posera également la question de savoir qui garder d'autre.. Joe Ingles, figure emblématique et chouchou des fans, a été mis de coté, blessé. Comme quoi, personne n'est intouchable. Eric Paschall ne devrait pas être conservé, Utah disposant d'une option pour ne pas le prolonger. Si Bodganovic, (un an de contrat), Mike Colney (2 ans) et Royce O'Neale (2 ans également) ont des contrats longs et chers, seul un trade pourrait les faire quitter Salt Lake City. Idem pour Jordan Clarkson et Rudy Gay, deux éléments forts du banc, disposant d'une player option pour la saison 2023-2024. Eux devraient être conservés, sauf utilisation pour monnaie d'échange. Quid en revanche de tous les seconds couteaux ? Hassan Witheside n'a rien apporté et est aux antipodes de ce que peux présenter Rudy Gobert au même poste. Danuel House Jr est un shooteur, à l'instar de ce que sont Bogdanovic et Clarkson. Mais va-t-on seulement décrocher un titre en empilant les joueurs au profil similaire? Rien n'est moins sûr. Juancho Hernangomez et Nickeil Alexander-Walker, arrivés dans le trade impliquant Joe Ingles aux Blazers, sont également toujours sous contrat. Reste à voir ce que le board du Jazz souhaite en faire.

L'avenir semble encore bien flou du coté de Utah. La nouvelle désillusion dès le premier tour des playoffs va obliger la franchise à prendre des décisions radicales? Autour de qui reconstruire le roster ? Il faudra faire un choix entre Donovan Mitchell et Rudy Gobert, devenus aussi incompatibles dans le jeu que dans la vie de groupe. Qui garder autour ? Tout dépendra de ce que souhaite faire le Jazz. Continuer d'empiler les shooteurs ou trouver une alchimie collective? Mike Conley est un très bon manieur de ballon et il y a de quoi bien faire. Mais quoi qu'il se passe, le chantier s'annonce grand pour Utah. 

Crédit photo : Purebasketball

Le cœur meurtri par la fin de carrière de Rodgeur, je m'en remets au stepback de The Beard. Rien de tel qu'un Vélodrome incandescent pour me faire chavirer de bonheur

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