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NBA: Anthony Davis peut-il être MVP?

Les Los Angeles Lakers et Anthony Davis ont commencé petitement la saison. Après deux revers en trois rencontres face aux champions en titre, les Denver Nuggets, puis face à Sacramento, les Californiens ont pris l'eau. Avant de redresser quelque peu la barre sous l'impulsion d'un “Unibrow” lancé comme dans ses plus belles années. Regulièrement sujet aux blessures, il est pour l'instant au top physiquement et n'a pas manqué une seule des cinq rencontres disputées par les hommes de Darvin Ham. Le collectif des Angelinos, bousculé cet été par les arrivées de Christian Wood, Gabe Vincent ou encore Jaxson Hayes et Cam Reddish, n'est pas encore à 100% de ses moyens. Et c'est aussi le cas d'Anthony Davis, qui a beaucoup à apporter dans plein de domaines à cette équipe, dont il est amené à être le leader.. et ainsi devenir le MVP dont on le prédestinait?

Des stats comme au bon vieux temps

Anthony Davis a commencé la saison sur les chapeaux de roue. 26 points de moyenne, soit tout juste en dessous de ses deux meilleurs saisons aux Pels, une autre époque. 13 rebonds de moyenne, une marque qu'il n'avait jamais dépassé ni même égalé par le passé. 3.2 passes décisives de moyenne, là aussi tout proche de sa meilleure période en carrière où tous les ballons passaient par lui en Louisiane. C'est de loin sa meilleure marque depuis son arrivée du coté de la Crypto.com Arena. 3 contres, là aussi, une moyenne jamais atteinte. Oui, seulement cinq matchs sur les 82 de la saison régulière ont été disputés. Mais tout de même, force est de constater que le début de saison d'Anthony Davis reste excellent.

Et puis, sa moyenne est quelque peu faussée par son premier match bien terne contre Denver. Il avait commencé tel un ouragan avant de s'éteindre après la mi-temps. C'est lors de cet opening night qu'il a inscrit le moins de points (17), pris le moins de rebonds (8), fait le moins de contres (2) et le moins d'interception (0). Autrement? Des cartons comme face aux Kings (30pts, 12rbds, 3stls, 3blks) ou contre le Magic (26pts, 19 rbds, 5asts, 3blks). Un début de saison digne des plus grands. Meilleur marqueur et rebondeur de son équipe, il est pour l'heure l'homme fort des Angelinos.

Le pire dans tout cela? Il n'est sans doute pas encore au maximum de ce qu'il peut apporter, aussi bien sur le plan collectif qu'individuel. De quoi faire peur à plus d'un.

Anthony Davis, le roc

Car l'ancien des Pels a toujours été réputé pour ses qualités défensives. Ses stats aux contres, sont certes les meilleures de sa carrière, mais l'impact défensif d'un joueur, et notamment lui, ne se traduisent pas que par des chiffres. Il n'y a qu'à voir les stats défensives des Lakers depuis le début de saison : 119 points encaissés en ouverture contre les Nuggets, 132 à Sacramento, 125 contre le voisin Clippers (certes après prolongation). Difficile de gérer le tempo d'un match en encaissant régulièrement 120 pions par match.

Anthony Davis est d'ailleurs réputé pour être l'un des tous meilleurs défenseurs de la ligue. Trois fois meilleur contreur NBA, il a aussi été deux fois dans la firt team All Défensive NBA, mais aussi deux fois dans la seconde. Souvent sujet aux pépins physiques, il a malheureusement souvent été exclu des discussions pour le titre de meilleur défenseur, alors qu'il n'a rien à envier aux Draymond Green, Rudy Gobert et autre Myles Turner. Les Lakers, champions dans la bulle en 2020, patinent ces dernières saisons, et bien que Lebron James soit toujours le King, c'est à Anthony Davis que revient la charge de franchir et faire franchir un palier à l'équipe.

D'ailleurs LBJ le confirmait lui même, récemment, à l'entame de la saison : “C’est Anthony Davis le visage de la franchise. On voit tous les numéros retirés par les Lakers, tous les grands joueurs passés par ici. AD est l’un d’entre eux. Je suis très heureux et fier pour lui pour sa prolongation de contrat (jusqu'en 2028)“.

Responsabilisé, Anthony Davis se sait attendu au tournant, ce qui ne l'effraie pas, bien au contraire : “Je vais être le deuxième joueur le plus âgé de l’équipe, donc on va s’appuyer sur moi. J’estime que c’est ma responsabilité d’être un des leaders avec LeBron. C’est mon boulot d’aider les joueurs et les jeunes, d’être continuellement avec eux pour leur faire savoir ce qu’on a besoin de faire, ce qu’on doit améliorer pour gagner le titre. C’est mon objectif chaque saison de jouer les 82 matches. Je n’ai rien fait de différent cet été. J’ai pris du temps pour souffler puis je suis reparti au travail. Rien n’a changé. Je sais qu’avec mon rôle, je suis important et qu’il est essentiel que je sois sur le terrain.

Il est parti sur des bases très élevées. Celles des très grands. Celles des Jokic, Embiid, Luka et Giannis.  A lui  maintenant de tout mettre en œuvre pour joindre la parole aux actes, que ces cinq  rencontres ne soient pas sans lendemain. Les Lakers en ont bien besoin. Et si le pari est réussi, nul doute qu'il ne devrait pas être très loin de décrocher une récompense individuelle qu'il aurait dû obtenir depuis bien longtemps.

Le cœur meurtri par la fin de carrière de Rodgeur, je m'en remets au stepback de The Beard. Rien de tel qu'un Vélodrome incandescent pour me faire chavirer de bonheur

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