NBA: Miami passé tout proche d’un énorme coup?
La saison NBA s'apprête à reprendre ses droits cette nuit avec une opening night de rêve. En effet, Warriors et Suns croiseront le fer tandis que les champions en titre, les Denver Nuggets seront opposés à LeBron James et toute sa bande d'Angelinos. Mais à quelques heures de retrouver les parquets, une star de la NBA nous a appris qu'elle rêvait de jouer pour les vices champions en titre, le Heat de Miami. Déjà passée toute proche de décrocher le gros lot avec Damian Lillard, la franchise de South Beach pourra se mordre longtemps les doigts d'avoir laissé filer un autre gros poisson.
Bradley Beal et ses envies d'ailleurs
Cette superstar, c'est Bradley Beal. L'ancien joueur des Wizards de Washington avait des envies d'ailleurs cet été, après une énième saison décevante pour la franchise de la Capitale. Après avoir signé une énorme extension de contrat (250 millions de dollars sur cinq ans), il s'apprêtait donc à faire ses valises, lui qui n'a connu aucune autre salle que la Capital One Arena de D.C. Drafté en 2012 par les Wizards, il va quitter le navire pour tenter un nouveau challenge, plein d'ambitions.
Mais au départ, loin de lui l'idée d'atterrir dans l'Arizona, à Phoenix, qui comptait déjà trois superstars avec Chris Paul, Kevin Durant et Devin Booker. L'idée était clairement de rejoindre Jimmy Butler à Miami.
“Mon favori était Miami. Donc on les a appelés. Pat Riley a dit qu'il allait parler au propriétaire et trouver une solution. Dans le même temps, on entend parler des Knicks, de Sacramento, un peu de Brooklyn, de Milwaukee… Ce qui était difficile pour ce trade, c'est que beaucoup des équipes en question ne pouvait pas faire le trade parce que le montant était élevé. Avec la nouvelle luxury tax, beaucoup de propriétaires ne veulent pas être sanctionnés et c'est une décision respectable. Si j’étais propriétaire et que j’investissais des milliards de dollars, je voudrais m’assurer que cela nous permette de remporter le titre.
Je reçois alors un coup de fil de Mat Ishibia à Phoenix, venu de nulle part. Je lui ai demandé s'ils comptaient trader Devin Booker parce que je ne voyais pas comment ça allait marcher. Aller à Phoenix ne m'avait même pas traversé l'esprit. Ils ont insisté, insisté et moi j'ai demandé à mon agent de pousser dans ce sens.
Je lui ai quand même demandé ce que faisait Miami et il m'a dit qu'ils trainaient les pieds. On en est arrivé à un point où Miami nous a dit qu'ils ne pouvaient pas faire ce trade et ça m'a ouvert les yeux. Je suis entré dans ce processus avec l'esprit ouvert et voir Phoenix être aussi agressif pour me faire venir, ça m'a boosté. Milwaukee était très proche aussi, mais ils allaient faire partir des mouvements qui ne me convenaient pas forcément dans ce trade. C'est ce qui est bien dans le fait d'avoir une clause de non-trade. Tu as ton mot à dire. Voir autant d'équipes essayer de me recruter était vraiment cool, mais au final j'ai le sentiment que c'est Phoenix qui m'a choisi“.
Miami rate le coche
Le Heat, trop tendre et trop lent sur le coup, passe donc à coté d'une superstar qui lui manque tant. Après l'échec Damian Lillard, Erik Spoelstra et les siens se retrouvent donc avec un effectif qui, sur le papier, semble bien inférieur à celui de la saison passée. Si Josh Richardson ou Thomas Bryant sont arrivés, les départs de Gabe Vincent ou Max Strus n'ont pas été compensés, loin de là.
Kevin Love et Kyle Lowry sont toujours là mais le poids de l'âge va forcément commencer à avoir un impact sur eux. Caleb Martin aura des responsabilités encore plus grandes après sa formidable campagne de playoffs et Miami comptera une nouvelle fois sur son binôme de All Star Jimmy Butler – Bam Adebayo. Jimmy B l'a assuré, Miami jouera le titre cette saison. Avec cet effectif là? Difficile à croire, tant certains prétendants se sont renforcés.
Pour Bradley Beal, le titre et rien d'autre
Si les compétences du Heat pour jouer le titre restent à prouver, pour Phoenix en revanche, l'ambition est claire : décrocher le trophée Larry O'Brien. L'arrivée de Kevin Durant l'an dernier dans cette optique n'a pas porté ses fruits. Mais cette saison, l'arrivée d'un joueur du calibre de Bradley Beal renforce forcément le statut des Suns. Si d'autres ont également été actifs sur le marché des transferts (Bucks, Celtics, Warriors) la lutte s'annonce âpre, une fois encore. Car il ne faut pas sous estimer les champions en titre, les Nuggets, qui ont conservé la majorité de leurs forces vives et qui seront à n'en pas douter encore une fois redoutables.
Phoenix dispose sans doute de l'un des Big Three les plus talentueux de l'histoire de la NBA, et a réussi à ajouter quelques jolies pièces à moindre coût pour venir équilibrer le roster. Grayson Allen et Eric Gordon viendront apporter de la qualité à l'extérieur alors que Jusuf Nurkic a débarqué contre DeAndre Ayton dans un trade ou finalement tout le monde semble gagnant. Yuta Watanabe, Bol Bol, Keita Bates-Diop viendront ajouter un peu de profondeur au banc. Une vraie équipe qui n'aura qu'un seul objectif, à n'en pas douter.
Bradley Beal avait envie de rejoindre Miami, il aura finalement rejoint l'autre coté du pays pour atterrir à Phoenix. Un changement radical mais un objectif tout aussi intact : décrocher un titre NBA. Il n'en a pas eu l'occasion à Washington, il n'aura plus d'excuse après son aventure avec les Suns.