NBA: Victor Wembanyama, quelles stats pour sa première saison?

Victor Wembanyama y est presque. Dans quelques jours, la saison NBA va reprendre ses droits et le numéro un de la dernière draft pourra enfin fouler les parquets américain lors de rencontres officielles. Après tant d'attente et de hype, l'heure est bientôt arrivée de montrer l'étendue de son talent. Si des doutes sont évidemment émis ici et là, la plupart des observateurs s'attendent à une saison de grande classe, dès sa première. Mais dans quelle proportion Wemby va t-il pouvoir marquer de son empreinte la plus grande ligue de basket au monde?

Victor Wembanyama, Rookie of The Year en puissance?

Il est évidemment le favori légitime pour décrocher un premier trophée individuel dès cette saison. Si sa participation au All Star Game paraît tout de même prématurée, nul doute qu'il devrait être sélectionné néanmoins pour le Rising Star Challenge. Et, quand on connait ses aptitudes balles en main, pourquoi pas au concours des meneurs qui met désormais aux prises petits manieurs de ballons et big men.

Outre la participation au weekend All Star qui aura lieu au Gainbridge Fieldhouse d'Indianapolis cette saison, Victor Wembanyama peut légitimement ambitionner de décrocher le titre de ROY. Si les frères Thompson, Brandon Miller ou encore Scoot Henderson seront à n'en pas douter de sérieux candidats, son plus sérieux adversaire pourrait venir d'Oklahoma City. En effet, après une saison blanche, Chet Holmgren postulera à cette distinction individuelle. Et nul doute qu'en se fondant parfaitement dans un effectif du Thunder déjà en place et tout proche de décrocher une place en playoffs l'an dernier, il sera un redoutable adversaire.

Victor Wembanyama a joué son premier match de pré-saison avec les Spurs ! 🔥

20PTS / 5REB / 2 STL / 8-13 FG / 1 BLK pic.twitter.com/0Lhfh6Zf8O

— First Team (@FirstTeam101) October 10, 2023

Des stats dignes d'un MVP?

S'il semble évident, à l'heure actuelle, que Victor Wembanyama sera l'arme numéro une des Spurs cette saison, reste à savoir dans quelle proportion. Pour Fred Weis, “il aura le ballon dans les mains, comme un ‘go to guy'. Il pourra même peut-être remonter le ballon de temps en temps après un rebond”. Un peu dans un style à la Bam Adebayo, capable de coast to coast, car pivot très agile, mobile et rapide.

La saison dernière, en tant que leader de son équipe, il a prouvé qu'il pouvait être une vraie arme offensive, capable de cartonner. Mais pas que. Il a également été amené à être le chef de file de son équipe en défense. Il n'y a qu'à regarder ses statistiques la saison passée à Levallois, avec les Mets. Equipe qu'il a emmenée jusqu'en finale du championnat de France, seulement battue par la Roca Team Monégasque. 21.6 points, 10.4 rebonds, 2.4 passes et 3 contres de moyenne. Le meilleur scoreur, rebondeur, contreur. Bref, le meilleur joueur. Ses stars en playoffs ont a peine baissé, atteignant 17.3 points, 9.2 rebonds, 2.7 passes et 2.7 contres.

Mais sera-t-il capable de rééditer pareille performance en NBA? Dans une ligue toujours plus offensive, où le temps de jeu est de plus supérieur à ce qui se fait en France, Victor Wembanyama, bien que mieux défendu, aura sans doute l'occasion d'être dans des standards assez similaire. Les insiders Américains ont déjà fait leurs petits paris et tablent pratiquement tous sur des stats identiques: The Athletic l'imagine à 20.2 points, 10 rebonds et 2.5 contres. ESPN est un petit peu plus prudent et table sur 19.9 points, 9.5 rebonds et 2.4 contres de moyenne, tout comme NBC Sports qui pronostique 19.7 points, 9.4 rebonds et 2.5 contres.

Les exemples à suivre pour Victor Wembanyama

Des chiffres élevés, notamment pour un rookie, mais totalement dans ses cordes. Reste à savoir si Victor Wembanyama s'adaptera comme imaginé à la NBA. Dans ce cas, il pourrait atteindre ce qui s'est fait de mieux les années précédentes en terme de numéro 1 de draft. Rien que l'an dernier, Paulo Banchero, drafté en première position par le Magic, tournait à 20 points, 6.9 rebonds et 3.7 passes de moyenne. En sachant qu'autour de lui, Cole Anthony, les frères Wagner et Markelle Fultz utilisaient beaucoup la gonfle. Des stats proches de celle d'Anthony Edwards en 2020, lui qui affichait 19.3 pts et 4.7 rbds, dans une équipe où Kar Anthony Towns et D'Angelo Russell se partageaient la majorité des tâches offensives.

Pour sa première saison, Cade Cunningham, drafté il y a deux ans n'a pas été en reste, tournant à 17.7 points, 5.5 rebonds et 5.6 passes. Des stats qui sont en adéquation avec ce qui est imaginé pour Wemby. Si les saisons rookie des légendes NBA d'un autre temps (MJ, Robertson, Russell) semblent inaccessibles, atteindre les standards d'un certain LeBron James est en revanche jouable. Le King, avec 20.9 points, 5.9 passes et 5.5 rebonds de moyenne avait été très complet avec les Cavs, avant d'exploser l'année suivante. Notre frenchy, redoutable passeur, n'atteindra sans doute pas les 5 passes de moyenne mais pourrait s'en rapprocher si coach Pop' prône le jeu collectif comme il en a l'habitude. Quoi qu'il en soit, le natif de Chesnay a travaillé, dans l'ombre, tout l'été, avec un objectif : être prêt pour la reprise. Et nul doute qu'il le sera.

Avec des ambitions personnelles mais aussi collectives élevées, Victor Wembanyama devrait nous régaler tout au long de cette saison NBA. Avec en point d'orgue, les JO de Paris, qu'il qualifie comme l'un des objectifs de sa carrière, déjà. On en salive d'avance.