Ligue 1

OM: quel système pour l’avenir ?

L'OM est loin d'en avoir terminé avec la crise. Après une semaine plus que turbulente marquée par le départ de Marcelino, les tensions entre Longoria et les supporters, et les résultats plus que moyens en Coupe d'Europe (match nul face à un Ajax bien mal en point) et en championnat (défaite 4-0 contre le PSG, Marseille entame une nouvelle semaine sous haute tension. Cela fait désormais quelques temps que les Olympiens ne montrent plus grand chose sur le terrain et le déplacement à Monaco revêt d'une importance capitale. En cas de nouveau revers, l'Olympique de Marseille pourrait voir le peloton de tête filer, déjà. Pancho Abardonnado, toujours sur le banc à l'heure actuelle, cherche la bonne formule. Le 4-3-3 à Amsterdam et le 5-3 2 au Parc n'ont pas donné satisfaction. Mais alors comment se rendre à Louis II face à une équipe Monégasque qui reste elle aussi sur deux contre performances?

L'OM doit revenir au base

Deux matchs, deux systèmes, pas une victoire et sept buts encaissés. Voilà le triste bilan de Pancho Abardonnado à la tête de l'OM depuis qu'on l'a, plus ou moins contre son gré, lancé dans la cage aux fauves. Venu jouer les pompiers de service, l'ancien joueur marseillais tente tant bien que mal de maintenir un groupe au bord du précipice. Mais force est de constater que pour l'heure, ses choix ont été relativement voués à l'échec.

Son 4-3-3 à la Johan Cruyff Arena a marqué le retour de deux hommes mis au placard par Marcelino : Ounahi et Harit. Le premier, souvent cantonné au coté gauche avec l'Espagnol, retrouvait un rôle de relayeur qui sied mieux à ses qualités. Le second, en soutien d'Ndiaye et Aubameyang, avait enfin l'occasion de se montrer. Malheureusement, cela n'a pas eu l'effet escompté. Le trio offensif à eu un mal fou à se trouver et l'entrée de Vitinha a permis à l'OM, en fin de match, d'avoir un vrai point d'appui. Ounahi, sans doute en manque de rythme, a tenté de se rassurer dans un premier temps. Pas vraiment dans le tempo, il a ralenti la fluidité du jeu. Tout comme Kondogbia qui revenait de blessure et n'avait sans doute pas assez les cannes. L'entrée de Veretout a fait un bien fou en seconde période, alors que Marseille ne pouvait compter que sur un Rongier pas avare d'effort comme à son habitude.

Ce même binôme qui s'est complètement noyé au milieu du 3-5-2 concocté par le coach Olympien au Parc des Princes. Une défense regroupée censée fermer les espaces pour le PSG et qui en aura finalement pris 4. Vitinha n'a pas réussi à faire sortir son bloc, Harit lui n'a jamais su garder le pied sur le ballon.

Résultat, une déconvenue et une semaine qui n'apportent pas beaucoup d'enseignements. L'OM se teste et n'est clairement pas prêt, deux mois après la reprise déjà.

Trouver de la continuité

Si Pancho Abardonnado cherche la bonne formule en tâtonnant, il doit tout de même essayer de stabiliser un groupe sans cesse chambouler, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Sans reparler une nouvelle fois des problèmes extra-sportifs, il ne faut pas occulter que les Marseillais les plus anciens connaissent déjà leur quatrième entraîneur depuis à peine plus de deux ans!

Après le départ de Sampaoli en 2021, Igor Tudor est arrivé sur la Cannebière avec des principes de jeu tous autres. Du travail, du harcèlement et du jeu sans ballon là où Sampaoli voulait avoir une maîtrise technique évidente. Le départ du Croate cet été et l'arrivée, de courte durée, de Marcelino, a une nouvelle fois obligé un groupe à se réadapter… pour deux mois. Abardonnado ne sait pas de quoi l'avenir sera fait et tente tant bien que mal de tirer le meilleur de son groupe qui navigue à vue.

Néanmoins, il devrait tenter une formule stable et travailler dessus, quitte à y laisser quelques plumes. Impossible, dans ce climat, de ne pas trouver rapidement des repères et des automatismes pour un effectif qui a en plus été pas mal chamboulé cet été entre départs de joueurs cadres (Payet, Guendouzi, Under, Sanchez) et arrivées en trombe (Aubameyang, Sarr, Kondogbia, Lodi, Ndiaye, Correa).

Préparer Monaco.. et l'avenir

D'autant plus que la saison est encore longue et qu'il n'y a pas forcément péril en la demeure. L'OM n'est pas largué en championnat et le point pris à Amsterdam, d'autant plus dans ces conditions, est plutôt positif.

Il ne faut pas sans cesse recommencer à zéro et même si le coach intérimaire sait qu'il ne restera pas éternellement sur le banc, il doit s'efforcer de trouver une formule qui fonctionne, en attendant mieux.

Le choc contre Monaco est évidemment un grand rendez-vous dans la saison. Ce même match avait été un tournant dans la saison Olympienne l'an dernier, avec une victoire in extremis dans les arrêts de jeu juste avant la Coupe du Monde. Tout le monde s'en souvient pour cela, et pour la blessure d'Amine Harit, du coté du Vieux Port. Un match qui peut une nouvelle fois faire office de bascule. Aux Olympiens et Poncho Abardonnado de faire ce qu'il faut pour.

Le cœur meurtri par la fin de carrière de Rodgeur, je m'en remets au stepback de The Beard. Rien de tel qu'un Vélodrome incandescent pour me faire chavirer de bonheur

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