À 6 jours du début de Wimbledon, la rédaction de We Sport vous propose de revivre les victoires françaises sur le gazon londonien.
Fini la terre battue parisienne, place à l’élégant gazon de Wimbledon. Un tournoi du Grand Chelem qui a rarement souri au clan français depuis l’ère open (0 chez les hommes et 2 pour les femmes). Pourtant avant le début de ce nouveau chapitre du tennis mondial, les tricolores se portaient bien sur le gazon londonien.
1924-1929 : quand le tennis français dominait outrageusement Wimbledon
Côté homme, il faut remonter à 1924 pour voir la première victoire française en terre britannique avec le sacre de Jean Borotra. Le Basque lançait une folle série pour le tennis français avec une série de six titres consécutifs pour la France. Outre Jean Borotra qui doubla la mise en 1926, son meilleur rival René Lacoste (1925 et 1928) l’a emporté deux fois tout comme Henri Cochet (1927 et 1929). Preuve en est de la domination des Français à l’époque, un seul étranger en la personne d’Howard Kinsey est parvenu à s'immiscer en finale entre 1924 et 1929.
Une page glorieuse et puis c’est tout. Hormis Yvon Petra en 1946, plus aucun tennisman français n'a remporté ce tournoi prestigieux. Cédric Pioline a bien failli mettre un terme à cette disette en 1997, mais le Français est tombé sur un os nommé Pete Sampras (6-4, 6-2, 6-4) en finale. Au vu des récents résultats de nos tricolores en Grand Chelem, il paraîtrait surprenant que cette série noire prenne fin lors de cette 136e édition.
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Suzanne Lenglen, princesse du gazon londonien
Si les hommes n’ont pas remporté de titres à Wimbledon depuis 1946, les Françaises se portent un peu mieux. Vainqueur à six reprises du tournoi, Suzanne Lenglen a porté haut les couleurs tricolores sur le gazon londonien. Lauréate pour la première fois en 1919, la native de Paris a ensuite enchaîné 4 titres consécutifs avant de voir sa domination prendre fin à la suite d’une blessure avant sa demi-finale contre Kitty McKane. Elle se rattrape l’édition suivante après sa victoire expéditive contre la Britannique Joan Fry (6-0, 6-2).
Amélie Mauresmo; une destinée logique
Après Suzanne Lenglen, le tennis féminin français a lui aussi connu le désert sur cette surface. Il faut attendre 1998 et Nathalie Tauziat pour voir une nouvelle représentante française en finale. Malheureusement, l’originaire de la République Centrafricaine cédait au plus mauvais des moments contre la tchèque Jana Novotná (6-4, 7-6). Amélie Mauresmo mettra fin à cette absence de titre en 2006.
Déjà lauréate à l’Open d’Australie en début de saison, Amélie Mauresmo retrouve sa victime de Melbourne, Justine Hénin. Pourtant, le début de match est à l’avantage de la Belge qui remporte la première manche (6-2). Vexé, Mauresmo se rebiffe dans la seconde manche (6-3) pour arracher un troisième set décisif. Totalement dans sa rencontre, Amélie Mauresmo fait le break d’entrée pour s’offrir un premier sacre à Londres au terme d’une dernière manche maîtrisée de bout en bout (6-4).
Marion Bartoli, une victoire en apothéose à Wimbledon
7 ans après, c’est au tour de Marion Bartoli d’offrir au tennis français son dernier titre jusqu’à ce jour en Grand Chelem. Défaite en finale contre Vénus Williams en 2008, l’Auvergnate parvient cette fois-ci à être le maître de ses émotions le jour J. Dans une édition marquée par une hécatombe parmi les principales têtes de série (dix-sept des trente deux têtes de série sont éliminées aux premier et second tours), Marion Bartoli tire son épingle du jeu pour arriver en finale. À son tableau de chasse, Bartoli écarte Giorgi, Stephens, Flipkens et enfin Lisicki pour s’offrir son premier et seul titre en Grand Chelem.
Elle établit pour l’occasion un record en devenant la première joueuse à remporter un Grand Chelem en ne rencontrant aucune des 15 premières joueuses au classement WTA. Marion Bartoli prendra sa retraite quelques mois plus tard après une carrière riche en émotions. Espérons que Caroline Garcia lui succède cette année. C’est en tous cas la meilleure chance française de vibrer cette année.