Gêné par un genou capricieux, Novak Djokovic vient de livrer deux marathons consécutifs en 5 sets afin de se qualifier pour les quarts de finale de Roland Garros 2024. Moins expéditif qu'à son habitude, le N°1 mondial à de la peine à surmonter sa blessure et a été très proche d'abandonner durant son dernier match. 

Sportivement, c'est un spectacle extraordinaire que Novak Djokovic est en train d'offrir aux supporters du monde entier sur ses derniers matchs. Déjà au troisième tour, le Serbe de 37 ans était revenu de très loin en 5 sets, pour s'offrir une victoire contre l'Italien Musetti au bout de la nuit, après plus de 4 heures de match. Hier encore, avec seulement une journée de repos, Novak Djokovic a dû fournir un autre effort considérable, en 5 sets encore, pour sortir l'Argentin Francisco Cerundolo. Une victoire certe de Novak mais qui a dû laisser des plumes sur ce match et qui risque de compromettre la suite de son tournoi.

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Novak Djokovic quasi contraint d'abandonner le match

Lors d'une interview après son match, Novak Djokovic s'est livré sur le déroulé d'une blessure au genou qu'il traine depuis quelques semaines et qui s'est réveillée hier après une glissade. Le joueur a notamment justifié ses deux sets perdus consécutivement par une douleur trop importante qui a failli le mener à l'abandon : « Au troisième jeu du deuxième set, j’ai glissé. Cela a affecté mon genou. J’ai commencé à sentir une douleur. Cela m’a perturbé dans mon jeu, je dois le dire, pendant deux manches, deux manches et demie. À chaque fois qu’il faisait des amortis soudains ou changeait de direction, je ne me sentais pas assez bien pour courir. À un point, je me suis demandé si je devais continuer ou pas. » Après avoir eu recours à un son kiné puis au médecin qui lui a attribué des anti-inflammatoires, Novak a pu jouer plus librement et reprendre le dessus sur le match à partir du milieu du 4ᵉ set. Mais le joueur qui s'est blessé en glissant est venu voir plusieurs fois l'arbitre concernant l'état du court et d'une terre battue de piètre qualité…

Novak Djokovic mécontent de l'organisation de Roland Garros

Les conditions météos autour du tournoi de Roland Garros 2024 ont été capricieuses avec beaucoup de pluie ces derniers jours. Novak Djokovic en a bien conscience et sait que cela altère l'état du court qui a besoin d'un traitement supplémentaire pour ne pas devenir glissant, trop glissant : « Je dirais que le temps des jours passés a affecté le court, et a affecté les couches supérieures de la terre battue. Je ne sais pas ce qu’ils ont fait exactement. Je crois qu’ils ont enlevé une partie de la terre battue. Donc, il y avait très peu, quasiment pas de terre battue, en surface. Et à cause des conditions plus sèches, plus chaudes, qui ont affecté le terrain, il est devenu très glissant. Je me suis blessé le genou aujourd’hui à cause de cela, parce que j’ai glissé, j’ai beaucoup glissé. Tout le monde glisse sur la terre battue, c’est sûr. Mais j’ai glissé trop souvent. C’est inhabituel. » Conscient du danger, le joueur aux 24 titres du Grand Chelem a demandé aux arbitres plusieurs balayages pour rééquilibrer la répartition de la terre battue. Une demande qui a été refusée au joueur qui ne comprend toujours pas pourquoi : « J’ai demandé des explications de la part du superviseur. Je ne blâme personne, ni un individu, ni un groupe de personnes, pour cela. Je ne vois pas en quoi balayer pourrait endommager le court. Au moins, cela aiderait, si on pouvait ramener un peu plus de terre battue sur le court, pour réduire légèrement le risque de glisser. » Novak et son équipe demandent des comptes ce jour aux dirigeants de Roland Garros pour essayer de comprendre comment l'organisation fonctionne, lui qui considère que sa blessure aurait peut-être pu être évitée avec un balayage plus fréquent.

Novak Djokovic craint le pire pour la suite du tournoi de Roland Garros 2024

Novak Djokovic profite de la journée de repos entre chaque match pour dormir énormément et effectuer des séances de kiné, dans l'eau, afin de réduire au maximum les tensions. Proche de la correctionnelle sur les deux derniers matchs, Novak est conscient qu'il doit préserver son corps s'il veut atteindre la finale du tournoi. Avec cette gêne au genou qu'il traine depuis deux semaines et qui s'est réveillée hier, le Serbe craint une rechute. Pour lui, tout est possible : « Tu es sur le court, tu glisses, tu fais un faux mouvement, tu te fais mal. » Pourtant, Djokovic va devoir remobiliser toutes ses forces pour affronter Casper Ruud ce 5 juin avec une place en demi-finale à la clé.