TJ Parker, fin de l’aventure?
TJ Parker et l'ASVEL n'avancent toujours pas. Malgré un recrutement ambitieux, Villeurbanne a entamé la saison sur un mauvais pied. En effet, difficile d'imaginer pire démarrage. Avec déjà trois revers en sept matchs en championnat et deux roustes reçues en Euroleague, les coéquipiers de Nando De Colo sont déjà au bord du précipice. Et comme souvent ces deux dernières saisons quand cela tourne mal, un homme est la cible à abattre : le coach TJ Parker n'est sans doute plus très loin de plier bagage. Bien que son frère Tony fasse tout son possible pour le maintenir à flot le plus longtemps possible, il va falloir se rendre à l'évidence : l'ASVEL a besoin d'un coach d'envergure internationale pour enfin passer un cap. Ce qui n'est pas le cas de TJ Parker.
TJ Parker résigné ?
Il est ressorti de la défaite hier à Nanterre avec beaucoup d'amertume. Et un brin résigné. S'il ne se cache pas et assume ses responsabilités, il estime que ses joueurs peuvent faire beaucoup mieux : “On est une équipe, on est ensemble. Bien sûr, je prends une part de responsabilité dans ce qui nous arrive, c'est moi le coach. On doit aider les joueurs à être mieux, à mieux exprimer leur potentiel. C'est difficile d'encaisser ces défaites. Mais ils sont toujours bien, ils s'entraînent bien. Et ils essayent de ramener ça sur le terrain chaque soir. On avait bien commencé le match, c'est ça qui est dommage. À +15 (36-21, 14e), il faut être meilleurs, contrôler le tempo. On les tient à 23 points en 15 minutes, puis ils en mettent 17 en 5 minutes. C'est inadmissible. Rentrer aux vestiaires à +3 ou +15, ce n'est pas le même match.“
Il se sait une fois de plus sur la sellette, comme régulièrement ces dernières années. Il faut dire que l'ASVEL, triple championne de France entre 2019 et 2022, n'arrive pas à franchir un nouveau cap. Pire, Monaco, son plus sérieux rival sur le plan national, lui a volé l'affiche. Championne, la Roca Team Monégasque a même atteint le Final Four de l'Euroleague, un statut tant espéré et rêvé par Parker et les siens. Mais malheureusement, jamais les Rhodaniens n'ont semblé en mesure d'y parvenir. Depuis l'arrivée de TJ Parker en succession de Zvezdan Mitrovic, l'ASVEL se morfond dans les bas fonds de l'Euroleague.
Inquiet, il l'est, bien qu'il tente de trouver du positif, en philosophant, et ne souhaitant pas s'étendre sur son avenir : “L’ASVEL n’est pas malade car il y a eu du positif, notamment en terme d’intensité. L’intensité elle était là. Et ça il faut pouvoir le faire plus souvent. Le banc doit être prêt à mettre la même intensité que les cinq qui démarrent. Mon avenir ? Je ne vais pas parler de ma situation personnelle. Je me focus sur le prochain match. Après, ce qui arrive, arrive.“
Collet et l'ASVEL, une évidence
TJ Parker, sous contrat jusqu'en 2026, coûterait sans doute trop cher à renvoyer. Il devrait au moins poursuivre l'aventure jusqu'à la fin de la saison. De toute façon, avec cet effectif là, l'ASVEL n'a que trop peu de chances de concurrencer Monaco sur le plan national, et atteindre les playoffs, et même les playins d'Euroleague semble bien utopiques. Mais pour éviter que la saison ne soit une saison dans le vent, il va tout de même falloir réagir. Et vite.
Que doit faire TP? Tenter de fédérer autour de son noyau dur de joueurs français (Luwawu Cabarrot, Nando De Colo, Lauvergne) et s'appuyer sur sa french touch, aussi bien sur le parquet que dans les bureaux). C'est aussi pour cela que TJ Parker est toujours en poste.. et pourrait être remplacé par un compatriote. Confirmé dans ses fonctions jusqu'à la fin des Jeux Olympiques, Vincent Collet est pressenti pour prendre la succession du cadet des frères Parker. Une fois la mission Olympique terminée, il pourra pleinement se plonger dans un nouveau défi. Lui a l'expérience et la poigne que n'a sans doute pas TJ Parker. De quoi faire basculer l'ASVEL dans une autre dimension? On l'espère, le basket français a besoin d'un de ses clubs moteurs au top. Ce qui est loin d'être le cas à l'heure actuelle.
D'ici là, l'ASVEL, TJ Parker et les siens doivent réagir au plus vite. Distancés en championnat et largués en Coupe d'Europe, les Villeurbannais attaquent une grosse semaine : deux déplacement à Istanbul pour y affronter l'Anadolu Efes et le Fenerbahce, avant la réception de Roanne pour un derby. Pas le plus évident pour se relancer.