Méconnue par le grand public, la Formule 2 n'a rien à envier de sa grande sœur la F1 avec du spectacle en piste, des jeunes talents et un suspens qui prend aux tripes. La F2 mérite d'être regardée et appréciée. Voici 5 raisons de suivre cette catégorie en 2021.
1. Le spectacle
Contrairement à la Formule 1 où certains Grands Prix sont ennuyeux et soporifiques, en Formule 2 le spectacle est présent à chaque tour et à chaque course. L'attaque prime sur la stratégie et cela se reflète par un nombre de dépassements démentiel. Quand la F1 se contente d'avoir essentiellement des batailles au milieu de peloton, en F2 il y en a de la 22e à la 1re place. Ses jeunes obnubilés par la victoire saisissent chaque tentative de dépassement à leurs risques et périls. Les crashes sont de facto plus présents tout comme les manœuvres de haute volée, à la manière de Schumacher sur Tsunoda en Russie la saison dernière.
2. Le suspense
Oui, cela existe encore en sport auto ! Hormis en 2020, ces dernières années en F1 n’ont eu que peu de suspense. Mercedes sort quasiment toujours vainqueur et cela peut agacer. C'est d'ailleurs cette raison qui a contribué à la révolution aérodynamique de 2022. Dans la catégorie inférieure, pas besoin du règlement pour ressentir des émotions jusqu'au dernier virage. Chaque course voit un vainqueur différent grâce à des scénarios déjouant tous les pronostics. Avec une monoplace identique, la Dallara F2 2018, les performances se tiennent dans un mouchoir de poche. Ainsi, le titre se joue jusqu’au dernier GP. L’an passé, il aura fallu attendre la toute dernière course à Sakhir pour voir sacré Mick Schumacher. Lassé de voir toujours Mercedes s'imposer et remporter les deux championnats ? La solution existe, il s’agit de la Formule 2.

3. L’avenir du sport auto
Regarder l’antichambre de la F1, c’est comme voir dans l’avenir. Méconnus par le grand public, ces talents impressionnent de par leur capacité en piste. On y découvre des jeunes qui auront peut-être la chance d’atteindre l’élite des paddocks. Le plus célèbre des pilotes de F2 était probablement Mick Schumacher. Avec son nom, ce dernier a offert une couverture médiatique sans précédent. Il a permis à monsieur tout le monde de s’intéresser à cette catégorie et à faire connaître d’autres pépites de ce sport, ce qui aurait été plus compliqué sans l’Allemand. Avec du recul et une loupe d’investigateur, presque tous les pilotes aujourd’hui en F1 y sont passés. Certains ont même remporté le championnat (GP2 compris) comme Hamilton, Gasly, Leclerc, Russell et Schumacher. Depuis 2018 et la nouvelle ère de la FIA Formule 2, sept ont fait le grand saut. Fort probablement que l’un des 22 athlètes passera en F1 d’ici un ou deux ans.

4. Un format palpitant
Il n’y a non pas une, ni deux mais bien trois courses par week-end pour offrir toujours plus de spectacle. Au programme, deux types de courses différentes, les sprints le samedi et la principale le dimanche. Favorisés par un faible temps pour la reconnaissance de la piste et pour les réglages, les Grands Prix sont par conséquent plus ouverts. Les grilles de départs des courses sprints se basent sur le principe de la grille inversée pour les 10 premiers. Cela oblige les meilleurs à faire de spectaculaires remontada et à tenter des stratégies osées. De leur côté, les opportunistes qui se retrouvent aux premières lignes doivent défendre de manière autoritaire. Le spectacle est grandement permis grâce à ce format. Même si deux des courses ont lieu le matin, comme on dit : quand on aime, on ne compte pas (les heures de sommeil).

5. Le Français : Théo Pourchaire
Le vice-champion de Formule 3, Théo Pourchaire, va faire sa première saison complète en Formule 2. Après deux piges en fin d’année dernière, le Français a légèrement plus d’expérience que les autres rookies, ce qui pourra compter une fois en course. Grâce à son talent indéniable, le pilote d’ART GP pourrait surprendre tout le monde et signer des podiums rapidement (comme en F3 l’an passé). À seulement 17 ans, le natif de Grasse montre une vitesse de pointe spectaculaire. Sa régularité est également un atout pour sa campagne, car la hiérarchie évolue rapidement. Il essayera de faire mieux que tous les anciens Français passés dans la catégorie. Pour rappel, depuis 2018 et le renouveau de la FIA Formule 2, seul le regretté Anthoine Hubert a gravi la plus haute marche du podium. Il incarne la meilleure chance française de monter en Formule 1.

L'année s'annonce passionnante et riche en émotions. La première course aura lieu ce samedi à 13h25. La saison de Formule 2 est à suivre toute l'année sur We Sport et sera retransmise sur les chaînes de Canal + et sur la F1TV.
Crédit image pour l'image mise en avant : ©fiaformula2