Sophomore de l'université de Vanderbilt, Aaron Nesmith est un prospect assez peu connu mais talentueux. Annoncé dans la fin du top 15 de la Draft, Nesmith a un profil qui pourrait intéresser beaucoup de franchises. 

Les points forts

Pour aller dans les comparaisons qui n'ont pas lieu d'être, Nesmith ressemble un peu dans son jeu à Reggie Miller voire Klay Thompson. Si bien sûr il est encore loin de leur niveau, Nesmith tente de s'en approcher par bien des aspects et tend à devenir ce type de joueur.

La capacité de shoot longue distance

Pour une fois, commençons par parler de son pourcentage, car celui-ci est excellent. Pour Nesmith, il est est à 51% au tir et 52% à 3 points. Concernant sa gestuelle, il se rapproche un peu de Gordon avec son tir légèrement assis. Cette position plutôt spéciale ne l'empêche toutefois pas d'être une gâchette de grande qualité. Lorsqu'on associe à cette qualité de tir une belle capacité à choisir ses tirs, cela donne un très bon shooter capable de créer énormément d'espace pour son équipe.

La palette de scoring

S'il porte le numéro 24, cela ne semble pas être un hasard, loin de là. En effet, comme un illustre Laker, il semble avoir bien travaillé sur son jeu au poste bas. Bien que ce ne soit pas là qu'on l'attende le plus, il se débrouille très bien dans ces situations. Avec un fadeaway très sûr et classieux, on sent clairement l'inspiration. Son tir-drop est également plutôt bon et lui permet lorsqu'il est en difficulté en pénétration de tout de même scorer.

Au lancer-franc, c'est également excellent. Avec une moyenne de 82% aux lancers sur un peu plus de quatre tentatives par match, l'arrière est déjà très adroit dans ce domaine.

Le jeu sans ballon 

Si l'on continue dans les comparaisons excessives, c'est sur ce point que Nesmith ressemble à Reggie Miller. En effet, sans être un athlète d'exception, il arrive extrêmement bien à se démarquer. Sa capacité à slalomer dans les écrans est assez impressionnante. Quand on ajoute à cela de bonnes capacités physiques, on obtient un joueur compliqué à maîtriser lorsqu'il n'a pas le ballon.

La capacité défensive 

S'il n'est pas un réel spécialiste défensif, Nesmith a tout de même est loin d'être un handicap pour son équipe. Avec ses longs bras, son Q.I basket plus que correct et sa volonté, il est même un défenseur plutôt correct. Toutefois, il faudra encore qu'il passe en cap physique pour s'imposer en NBA.

Les points à travailler 

Le play-making 

Avec 1,4 passe par match pour 1,6 ballon perdu, Nesmith n'est clairement un pas un passeur né. Quand il attaque, il a souvent tendance, s'il ne peut pas shooter, à forcer une pénétration plutôt que de lâcher le ballon. Au final, ce manque de qualité de passe le rend, pour l'instant, trop prévisible pour les défenses adverses et risque bien de lui porter préjudice.

Le potentiel

Si Nesmith ne semble avoir que peu de défauts, son potentiel a l'air assez limité. En effet, si on l'a compare (pour la blague oui) à Reggie, il n'a pas forcément cette fibre de légende. Cela n'a d'ailleurs rien de négatif tant les 3&D sont importants aujourd'hui en NBA. On a donc un joueur qui a un plancher relativement haut et qui est une valeur sûre de cette draft.

D'un autre côté, il semble compliqué de l'imaginer devenir un All-Star indiscutable ou plus. Voilà donc ce qui ressemble au plus gros point de limite pour Aaron Nesmith.

La draft idéale 

Entre 13 et 19, voilà le range où l'on peut imaginer Aaron Nesmith. Dans ces équipes, le point de chute idéal semble tout indiqué. En effet, si Minnesota venait à ne pas prolonger Malik Beasley, Nesmith ferait alors figure de complément idéal à D'Lo (si les  Wolves ne prennent pas d'arrière avant) sur le backcourt. Une autre bonne situation pour lui serait d’atterrir à Philadelphie en 21, très loin de sa place dans certaines mocks, dans une franchise où son profil serait absolument parfait.

Valeur sûre de cette draft, Nesmith pourrait toutefois séduire plus haut, notamment dans des équipes en recherche de spacing à moindre coût …

photo en une : Vanderbilt Huslter