Le Ballon d’Or, décerné depuis 1956 par France Football, incarne la récompense individuelle la plus prestigieuse du football mondial. Si l’aura qui entoure ce trophée est immense, sa valeur financière directe est souvent surestimée. Alors, que gagne réellement le lauréat de ce prix mythique ?
Quelle est la valeur du Ballon d'or ?
Contrairement à ce que son nom laisse penser, le Ballon d’Or n’est pas en or massif. Fabriqué en laiton et en pyrite, il est plongé dans un bain doré pour obtenir son éclat si particulier. L’objet pèse entre sept et douze kilos, mesure 31 centimètres de haut et nécessite plus de cent heures de travail artisanal.
Sa valeur marchande est estimée à environ 13 000 euros, bien loin de ce que son prestige symbolique pourrait laisser croire. Le trophée, qui reste la propriété de l’organisateur, est conservé dans les coffres de France Football. Le joueur repart quant à lui avec une réplique gravée.
Quels cadeaux reçoit le lauréat du Ballon d'or ?
Le vainqueur du Ballon d’Or ne touche pas de prime financière directe de la part des organisateurs. En revanche, il bénéficie de cadeaux luxueux de la part des partenaires du trophée.
Depuis 2021, la maison suisse Purnell remet par exemple une montre en or rose 18 carats, Google Pixel offre un smartphone dernier cri et Louis Vuitton conçoit une malle sur mesure pour transporter le trophée.
Combien gagne le vainqueur du Ballon d'Or ?
Là où les récompenses financières deviennent conséquentes, c’est dans les contrats des joueurs. De plus en plus de clubs prévoient des clauses “Ballon d’Or” qui déclenchent des primes en cas de victoire.
Ainsi, Lionel Messi aurait touché cinq millions d’euros après son sacre de 2019, Cristiano Ronaldo entre quatre et cinq millions du Real Madrid, tandis que Karim Benzema a perçu un million d’euros en 2022. Neymar avait négocié trois millions nets au PSG, et Kylian Mbappé environ 500 000 euros. Certaines clauses vont encore plus loin, comme celle d’André Gomes au Barça, qui prévoyait vingt millions d’euros… une somme que le joueur ne touchera bien sûr jamais.
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Sponsors et équipementiers : un jackpot commercial pour les joueurs
Au-delà des clubs, les sponsors exploitent le Ballon d’Or comme un formidable outil marketing. Nike, Adidas ou Puma prévoient souvent des bonus spécifiques liés à cette distinction.
Cristiano Ronaldo aurait touché quatre millions d’euros de Nike pour chacun de ses sacres, Luka Modric près de 800 000 euros en 2018. Ces primes s’ajoutent aux campagnes publicitaires, aux collections spéciales et aux produits dérivés qui génèrent des revenus colossaux.
Remporter le Ballon d’Or agit comme un accélérateur de carrière et de fortune. Le joueur voit sa notoriété mondiale exploser, ses revenus publicitaires grimper et son salaire souvent renégocié à la hausse.
Cristiano Ronaldo en est l’exemple le plus marquant : après son Ballon d’Or de 2014, ses revenus annuels sont passés de 39,5 à 75 millions d’euros. La valeur marchande des lauréats bondit également sur le marché des transferts.
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Une cérémonie devenue un business planétaire
Enfin, la cérémonie du Ballon d’Or elle-même est devenue un événement mondial à forte rentabilité. Produite par la chaîne L’Équipe, elle mobilise plus de 300 personnes et est diffusée dans 160 pays, atteignant jusqu’à 350 millions de spectateurs.
En 2024, l’audience télévisée a dépassé le million en France et plus de 200 millions de personnes ont suivi l’événement sur les réseaux sociaux. Les sponsors comme EA Sports, Adidas, Pepsi ou DAZN s’arrachent cette vitrine planétaire.