Hier soir, les clubs de Sochaux et Nancy ont été retrogradés administrativement par la DNCG. Une décision prise par les gendarmes financiers car les dettes sont trop importantes. Maintenant, que peuvent effectuer les clubs pour se sauver ?

Situation actuelle des deux clubs

Sochaux est en stand-by

Avec 4 millions d'euros de dettes, le club sochalien a été logiquement sanctionné. Cependant, la vente d'Agoume, en spéculations depuis deux mois, est presque bouclée. En effet, l'Inter Milan devrait bientôt confirmer son arrivée. Pour une somme de 4,5 millions d'euros hors bonus.

Désormais le club attend afin de faire les démarches nécessaires. Le club, en instance de vente, devra repasser de toute manière lorsque un rachat sera effectué. Donc le feuilleton DNCG n'est pas fini pour cet été. Ce n'est que l'acte final d'une énième saison mouvementée extra sportivement.

Nancy creuse sans voir le fond

Le club lorrain est en plus mauvaise posture que Sochaux. Avec 8 millions d'euros de dettes, des collectes de fonds sont urgentes. Cela permettrait de sauver le centre de formation au plus haut niveau français.

Le centre, comme cité au dessus, a vu son niveau de formation chuter. La faute à un manque d'entretien. De plus, les équipes réserve et U19 quittent la scène nationale suite à leurs descentes respectives. Beaucoup de blessures dans les deux équipes, et l'impossibilité d'aligner des joueurs pros dans certains matchs, c'est la débandade au club !

Quels recours possibles pour les deux clubs ?

1ère solution : l'appel 

Sous réserve d'être en possibilité de présenter des fonds disponibles pour effectuer un budget dans le positif la saison prochaine, il est possible de repasser en appel. De ce fait, il faut, d'ici la nouvelle audition le 1er juillet, trouver des garanties.

Cela pourrait passer par des ventes, un rachat du club, une injection de fonds par les actionnaires, etc. Avec plus de deux semaines pour réaliser cela, cela permettrait de remettre la balle au centre.

2ème solution si appel refusé : le CNOSF

Le Comité National Olympique Sportif Français, connu pour trancher sur les décisions refusées en appel, est souvent le dernier recours. Cet organisme français, donne un avis sur la situation individuelle du club mais ne peut en aucun cas prendre de décisions. Il a un pouvoir moral devant les instances du football français. C'était par exemple le cas lorsque Luzenac, interdit de montée par la DNCG, avait donné son avis favorable.

En cas d'avis favorable, cela nous amène à notre troisième point. Sinon, le club doit accepter sa sanction, telle qu'elle soit….

3ème solution si avis favorable : le Conseil d'administration de la LFP

Si le CNOSF soutient un club, un conseil d'administration exceptionnel doit avoir lieu. En général, il est effectué dans la foulée du rendu de la décision de la commission olympique. Ce sera suite à cette réunion que sera décidé de l'avenir de la suspension. Si elle est au final jugée infondée, le club en question sera gracié.

Pour le cas de Luzenac, le CA avait maintenu sa décision d'empêcher le club ariégois en monter en 2014. Quand le destin s'acharne sur vous…

En cas de confirmation, qui en seront les bénéficiaires ?

Pour le moment, ce sont deux clubs relégués sportivement qui ont espoir de se sauver. En effet, 2, respectivement 19 et 18èmes du dernier exercice, pourraient rester dans l'antichambre de l'élite. Le club corse, malheureux perdant du barrages face au Mans au début du mois, serait le premier sauver si Nancy ou Sochaux devait véritablement descendre. Le club biterrois, lui, peut espérer, mais devrait vraisemblablement retourner comme prévu en National 1, pour mieux revenir la saison prochaine ?

Désormais, il faut s'attendre au pire pour deux équipes historiques du football français et deux des meilleurs centres de formation de l'Hexagone. Réponse en juillet, pour la joie ou les larmes, que l'on ne souhaite à personne dans le second cas…