Euroleague

Euroleague: Mike James dans l’histoire

Mike James et la Roca Team Monégasque se sont facilement imposés contre le Maccabi Tel Aviv, hier, dans leur salle Gaston Medecin. Un probant succès, 107-79, dans un remake du premier tour des playoffs de l'an dernier. Mais cette fois, Monaco n'a pas fait de détail, sous l'impulsion de son meneur star. Un troisième succès consécutif dans la compétition, le cinquième toutes compétitions confondues, qui lance clairement la saison de l'ASM. Et, tout cela, avec un Mike James record, tout proche d'être le plus grand en Euroleague. 

Mike James, 4ème meilleur marqueur 

4017. Voilà le nombre de points qu'a inscrit Mike James en Euroleague. Il ne lui en manquait que sept hier pour franchir le cap symbolique des 4000, il l'a fait avec brio, dans un premier quart qu'il a éclaboussé de son talent (9 points, 3 passes décisives). Il aura tout bonnement fait étalage de sa classe tout au long de la rencontre, terminant meilleur marqueur de la rencontre avec 24 points, en plus de ses 4 rebonds et 5 passes décisives.

Ce total de points fait de lui le quatrième meilleur marqueur de l'histoire de la compétition. Il a désormais dans son champ de vision l'ancien international espagnol Juan Carlos Navarro, qui ne compte que 135 points d'avance. A son rythme actuel (18,8 points de moyenne depuis l'entame de la saison en Coupe d'Europe), l'affaire devrait être réglée d'ici Noël.

En revanche, les deux premiers seront plus compliqués à aller chercher. D'une part, puisque l'un est toujours en activité. Et, cocorico, il s'agit de Nando De Colo. Avec 4278 points, l'international Français de l'ASVEL continue de régaler en Euroleague et, si sa moyenne de points est quelque peu inférieure à celle de Mike James, il continue d'avancer, doucement mais surement. En revanche, le numéro un, la légende Vasilis Spanoulis devrait rapidement tomber de son trône. Avec 5455 points, il pourrait même être effacé des tablettes, par l'un ou par l'autre, dès cette saison.

Les hommages pleuvent 

Ce début de saison de Mike James force l'admiration. Il ne faut pas oublier que s'il cartonne en Euroleague, il est aussi le grand artisan du début de saison parfait de la Roca Team (sept victoires en sept matchs). C'est lui qui a permis de venir à bout de Saint Quentin au buzzer, c'est également lui qui s'est occupé de tout pour faire tomber la JL Bourg (17 points, 3 rebonds, 3 passes), sans oublier qu'il a terminé meilleur marqueur de la rencontre remportée à l'Astroballe face à l'ASVEL, avec 21 points.

Bref, le natif de Portland émerveille. A 33 ans, il semble enfin avoir conscience que le temps ne joue pas en sa faveur, et s'il veut enfin décrocher le titre suprême, il n'y a plus une seconde à perdre. Son coach, Sasa Obradovic, est en tout cas ravi de pouvoir compter sur lui cette saison encore : “il a une très bonne attitude, les saisons précédentes, sur certains matches, son langage corporel n'était pas optimal. Mais maintenant, il force tout le monde à l'aimer. Il a la maturité, le calme sans forcer. Il donne beaucoup au collectif. Le niveau qu'il a en ce moment est incroyable, au-dessus du niveau Euroligue.”

Son coéquipier Jordan Loyd, toujours blessé au dos mais qui pourrait faire son retour la semaine prochaine, ne tarit pas d'éloges à son égard : “C'est le meilleur joueur d'Europe et de très loin”

Objectif titre

Mais assez parlé de lui, comme il l'a rappelé cette saison, son objectif ultime est désormais de décrocher un sacre Européen. Les récompenses individuelles, ça va deux minutes, mais à la fin on retient surtout le palmarès collectif. Et force est de constater que pour l'heure, mis à part des titres sur le plan national, celui de Mike James est vierge au niveau Européen. Il est resté à Monaco pour cela, pour enfin décrocher l'Euroleague, après la désillusion du Final Four de l'an dernier.

Conscient que la tâche ne s'annonce pas simple, il espère mobiliser et fédérer autour de lui, notamment après le départ raté (deux défaites en deux matchs) qui commence à être compensé :”On va essayer d’enchainer les victoires en Euroleague. L’équipe s’est mise à jouer plus dure après les deux premières défaites. C’est ce qu’on a pu voir à Belgrade notamment, cette évolution positive. Il n’y avait pas assez d’intensité au début de saison. Je pense que nous sommes arrivés avec un excès de confiance en Euroleague. Le championnat de France n’est pas l’Euroleague. Ça peut arriver de perdre un match ou deux, nous nous sommes rattrapés. Parfois, ça fait du bien de se prendre une claque pour mieux repartir derrière.

De mon côté, j’essaye de jouer à mon meilleur niveau et de faire ce que je peux, qu’importe le moment de la saison. Je vais continuer à m’entrainer. Je me sens bien. Tous les jours, je me remets au travail, que ce soit après des bons ou des mauvais matchs. J’essaie de rester cohérent dans ce que je fais et de bien préparer les rencontres.”

Finie l'époque du Mike James rebelle, prêt à partir au front contre tout le monde et n'importe qui. Non, le meilleur ami de Kevin Durant a les idées claires. Et c'est toute la Roca Team qui s'en frotte les mains. 

Le cœur meurtri par la fin de carrière de Rodgeur, je m'en remets au stepback de The Beard. Rien de tel qu'un Vélodrome incandescent pour me faire chavirer de bonheur

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