C'est LE rendez-vous d'une saison de F1 ! Pour les pilotes, les équipes et les fans, le Grand Prix de Monaco représente l'apogée d'une saison. Le luxe de la Principauté, la proximité avec les spectateurs mais surtout un circuit mythique, voilà pourquoi Monaco est si attirant. En préambule du Grand Prix, We Sport vous propose de découvrir ce circuit historique, composé de virages tous plus légendaires les uns que les autres.

 

Grand Prix de Monaco : le circuit à la loupe – Turn One F1 Blog

3,337 km de défi pour les pilotes. Crédit photo : Formula 1. 

 

Le circuit de Monaco est long de 3,337 kilomètres. Il comporte 19 virages que les pilotes devront parcourir à 78 reprises. La première course automobile s'est déroulée en 1929 et le circuit a intégré le championnat du monde de Formule 1 à partir de 1950. Un tracé atypique car il n'est que temporaire et transforme complètement la Principauté de Monaco.

 

À Monaco, chaque GP est un festival qui transforme la Principauté. Crédit photo : Monaco.

 

Secteur 1 : de Saint-Dévote au Casino, il faut traverser Beau-Rivage

La ligne de départ/arrivée se trouve sur le Boulevard Albert Ier. Le premier virage du circuit est toujours un grand moment lors du départ de la course. Il permet de grappiller quelques places en passant à l'intérieur. Cette courbe à droite porte l'appellation de Sainte Dévote du nom de la petite église qui se trouve dans l'aire de dégagement du virage. Elle a été construite en l'honneur de la sainte patronne de Monaco. Sainte Dévote est l'âme protectrice de toute la Principauté et figure dans tous les lieux cultes de Monaco.

 

La sainte patronne de Monaco (en arrière plan à droite) veille sur chacun des pilotes. Crédit photo : office du tourisme de Monaco.

 

À la sortie de ce virage, les pilotes attaquent la montée de Beau Rivage, un lieu emblématique car le circuit longe les immeubles, dont celui qui porte le nom de cette partie du tracé. Des habitations où des foules sont amassées pour voir passer, sous leur terrasse, les 20 meilleurs pilotes du monde. Au sommet, ils arrivent à plus de 200 km/h dans un virage à gauche : la courbe de Massenet, compositeur français, dont les rails séparent les voitures du célèbre opéra de Monaco.

Et puis, les pilotes déboulent sur l'un des endroits les plus emblématiques de la Principauté : la place du Casino. Le majestueux bâtiment accueille les fans les plus fortunés qui viennent jouer dans l'un des casinos les plus connus au monde. La tribune qui se trouve en face permet de très bien voir le Grand Prix, tout en profitant d'une vue imprenable sur l'enseigne et le jardin qui se trouve sur l'esplanade.

 

Le Casino et les F1, deux emblèmes de la Principauté. Crédit photo : ESPN.

 

Pour terminer le premier secteur, les pilotes descendent vers Mirabeau.

 

Secteur 2 : entre lenteur et grande vitesse, défi physique pour les pilotes

Un virage où les erreurs sont nombreuses et où l'aire de dégagement peut profiter à certains (Nico Rosberg en 2016, en Q3). Un virage mythique qui porte le nom de l'hôtel qui se trouve juste au-dessus. Un palace luxueux qui a fermé ses portes en 2007 pour laisser place à une résidence hôtelière. Mais ce prestigieux bâtiment fait entièrement partie du paysage monégasque et le nom de ce virage est resté.

Le virage le plus lent de la saison se trouve à Monaco. C'est bien sûr, l'iconique épingle du Grand Hôtel. Ce virage représente bien le circuit de Monaco : un lieu étroit et avec beaucoup de dénivelé. Le nom fait référence au large hôtel Fairmont que les pilotes aperçoivent au moment de tourner. Anciennement, il se prénommait hôtel du Loews, d'où l'autre nom du virage : l'épingle du Loews, qui est resté dans la mémoire de chaque amoureux du Grand Prix.

 

Fairmont Monte Carlo Monaco Monte-Carlo, in the heart of the Principality of Monaco

Des balcons des chambres, la vue est imprenable sur l'épingle. Crédit photo : hôtel Monaco.

 

Avant d'entrer dans le tunnel, le virage du Portier est un virage serré à droite. Il est très connu pour les abandons de Senna ou les différents accrochages. Le nom vient du quartier de Monaco qui se trouve sur la gauche. Avant de rentrer dans le tunnel, les pilotes aperçoivent la mer, ce qui n'arrivera plus dans les années à venir. Des travaux de construction sur la mer sépareront bientôt la piste et la Méditerranée par des bâtiments. Le tunnel est un obstacle qui n'existe dans aucun autre circuit. Les pilotes arrivent dans une partie sombre, où il est difficile de s'habituer à la luminosité, avant d'en sortir et d'être à nouveau éblouis. Autre problème, l'asphalte du tunnel est toujours sec même quand il pleut des trombes d'eau dehors. Il faut donc gérer le changement de conditions de piste avec des pneus pas adaptés.

 

Attention à l'éblouissement en sortie de tunnel. Crédit photo : MonacoGP.

 

Vient ensuite la chicane du Port, la meilleure opportunité de dépasser du circuit. Elle est apparue en 1986, et propose un vrai défi pour les pilotes, encore un. Le freinage se fait en descente et la piste est un peu bosselée, même quand on passe en voiture traditionnelle. Freiner sur la bosse et c'est direct dans le mur, comme un certain Nico Rosberg en 2011.

 

Les yachts font aussi parti du paysage monégasque. A la chicane du port, ils offrent une vue de qualité pour ceux qui sont à bord. Crédit photo : Le Point.

 

Pour finir ce deuxième secteur, il reste le virage du bureau de tabac. Un virage à gauche en aveugle, le nom vient du bureau de tabac qui se trouve sur la droite, sous les gradins.

 

Secteur 3 : relâchement interdit en fin de tracé

Ce 3e secteur est le moins difficile, même s'il reste piégeux, notamment dans la chicane de la piscine. référence au bassin qui se trouve juste derrière les tribunes, et où certains pilotes vont fêter leur victoire par un plongeon : Lewis Hamilton en 2019, notamment. La piscine a modifié le tracé du Grand Prix car avant sa construction, la piste était plus droite. Aujourd'hui, les pilotes doivent d'abord passer par une chicane sur la gauche, à pleine vitesse, qui longe le port. Avant d'entamer le S de la piscine, un virage très exigu où la moindre erreur est fatale. Une trajectoire trop intérieure et la roue touche le rail. Résultat : direct dans le mur sous les stands.

 

Cette chicane a vu de nombreux pilotes partir à la faute. Crédit photo : office du tourisme de Monaco.

 

Les pilotes rentrent ensuite dans l'avant-dernier virage : la Rascasse. Nom du bar que les pilotes contournent, en partie s'ils prennent la piste, ou entièrement quand ils rentrent au stand. Le bar de la Rascasse est le lieu emblématique où se rejoignent de nombreux fans dès que la piste ouvre ses portes. En temps normal, des centaines de personnes boivent un verre, dansent et profitent de l'ambiance de folie qui fait le charme de Monaco. Pendant le Grand Prix, ceux qui ont la chance d'être en terrasse jouissent d'une splendide vue sur une majeure partie du dernier secteur et sur la voie des stands.

 

De jour ou de nuit, la Rascasse est un des emblèmes de Monaco. Crédit photo : la Rascasse.

 

Avant de finir le tour, les pilotes empruntent le virage Anthony Noghès, le fondateur du Grand Prix de Monaco, un personnage ô combien important dans le paysage historique monégasque. Les pilotes passent aussi, sans la voir, devant une statue de Juan Manuel Fangio, premier vainqueur du Grand Prix de Monaco dans une compétition officielle.

 

Juan Manuel Fangio, premier vainqueur. Crédit photo : Monaco.

 

Vous connaissez donc toutes les significations des virages du circuit de Monaco. Il ne reste plus qu'à suivre le week-end qui commence dès demain. Et comme à chaque rendez-vous de Formule 1, We Sport sera à vos côtés pour ne rien manquer.

 

Crédit photo une : Next-gen.