Pendant 30 jours, la rédaction F1 va vous proposer une rétrospective sur un Grand Prix particulier. Que ce soit un GP des années 70 ou tout récent, toutes les générations vont y passer, avec un prisme différent à chaque fois. Des joies, des larmes, des tragédies, des intempéries … de nombreux événements ont marqué le monde de la F1 jusque là. Aujourd'hui est un jour un peu spécial, puisque la troisième personne de narration va laisser sa place au « vous » et au « nous ». Pour la première fois de son histoire, We Sport était accrédité pour un GP, et pas n’importe lequel. Le GP de France 2019, au Castellet. 

Premiers pas au Castellet

Souvenez-vous. L’année dernière, la rédaction We Sport vous a fait vivre, pendant 3 jours, l’ensemble des événements se déroulant au Castellet. Du Vendredi au Dimanche, nous vous avions retranscrit le plus fidèlement possible les essais libres, les qualifications, et la course du Dimanche. Notre rédacteur en chef avait été nos yeux et nos oreilles 3 jours durant. Dès le vendredi, les essais libres vous avaient été détaillés. 

Lors de la 2, les Mercedes dominaient déjà outrageusement le paddock. Hamilton et Bottas se plaçaient déjà, tandis que Leclerc sauvait les meubles. Vettel, en manque de rythme, se classait 5e. Le pilote Ferrari s’intercalait entre les deux Red Bull. Gasly, qui jouait à domicile, se contentait d’une 6e place, comme toujours derrière Max Verstappen. 

Samedi, les chiffres ne mentent pas

Deuxième jour en immersion totale. Le paddock était toujours aussi impressionnant, et bruyant. Tout le monde était en effervescence, à l’approche des qualifications. Et pour cause, les 2 ont délié les langues. Il était désormais clair que la pole position ne pourrait échapper à une Mercedes. Bottas et Hamilton avaient dominé l’ensemble des séances d’essais. Derrière, une place sur le podium semblait se jouer entre Ferrari et Red Bull. 

Lors des EL3, la surprise vint surtout de McLaren, qui plaçait ses deux pilotes dans le Top 10 ! Norris, 7e, n’était d’ailleurs pas très loin de Gasly. Ricciardo, pour sa première année avec Renault, arrivait à se glisser entre les deux voitures orange. Pour l’écurie française, la course à domicile s'annonçait quelque peu compliquée. 

À l’heure pour les qualifications

Les qualifications étaient alors sur le point de débuter, et nous avions d’ailleurs pu les suivre ensemble. Notre présence sur place ouvrait des opportunités, et nous décidions donc de vous faire suivre ces qualifications en direct sur notre site. Dès la Q1, la déception était là. Grosjean, aux abonnés absents tout le week-end, ne faisait mieux que 17e. Le Français loupait son dernier tour chrono, pour notre plus grand désarroi. La stupéfaction venait par ailleurs des Renault, alors aux 4e et 5e rangs provisoires.

Lors de la deuxième séance de qualifications, le tri s’effectuait. Albon, encore chez Toro Rosso, Räikkönen, Hülkenberg, Pérez et Magnussen passaient à la trappe. Seul Ricciardo pouvait alors défendre les chances de Renault, bien mal embarquée. Gasly manquait de nous faire peur, en améliorant sur le fil son chrono. Le Français se qualifiait pour la Q3 avec seulement 4 centièmes d’avance sur Albon. 

La troisième et dernière séance de qualifications débutait, et les Mercedes dominaient toujours. Sans grande surprise, Lewis Hamilton signait là une nouvelle pole, au dessus de toute concurrence. Bottas ne dépassait pas le maître, signant tout de même un joli chrono. Une première ligne tout de gris vêtue, suivie d’une deuxième à l’accent très jeune. Leclerc devançait Verstappen, tandis que leurs coéquipiers flanchaient. Vettel ne faisait mieux que 7e, et Gasly se traînait à la 9e place finale. La belle surprise venait alors des McLaren, 5e et 6e. Ricciardo sauvait les meubles à la 8e place. 

Dimanche, jour de vérité

Détour en Formule 2

Ce week-end là, un petit événement se produisit dans la catégorie inférieure. Le regretté Anthoine Hubert s’imposait pour la deuxième fois de la saison, après sa victoire à Monaco. Classé 8e lors de la première course de F2, la grille inversée le propulsait en première place, lors de la seconde course du week-end. Et, pour la première fois depuis trop longtemps, la Marseillaise retentissait au Castellet. Le jeune pilote français, plein de talent, s’imposait au bout d’une course maîtrisée de bout en bout. Si sa victoire à Monaco avait intrigué les fans français, ce triomphe à domicile les comblait de bonheur. 

Une course appréciée 

Pour tout suiveur de Formule 1, l’extinction des feux est un moment privilégié. Un moment où, comme les pilotes, nous faisons le vide dans notre tête, même à 4000 km du lieu de la course. Alors, lorsque l’occasion d’assister de ses yeux à ce spectacle se présente, les émotions sont décuplées. Au plus près des monoplaces, le coeur s’emballe, la pression se ressent, nos mains tremblent. Mais déjà, nous rivons nos regards sur le premier virage. Une fois de plus, l’occasion était trop belle. Nous vous faisions vivre cette course en totale immersion. 

Alors, peut-être étions nous un peu aveugle, un peu biaisé. Objectivement, la course n’était pas des plus passionnantes. Tout comme en 2018, très peu d’action nous était proposée. Hamilton se baladait, Bottas « suivait », et les autres contemplaient le fossé avec les Mercedes. Leclerc complétait le podium de cette course, devançant Verstappen et Vettel, auteur du meilleur tour. Les McLaren, surprises des qualifications, peinaient un peu plus en course, se classant 6e et 10e. Sainz confirmait son meilleur rythme en piste que Norris. Ricciardo et Hülkenberg, 7e et 9e, arrivaient à gratter des points pour Renault, tandis que Räikkönen faisait une belle course, finissant 8e. Mais que l’expérience était agréable.

Le GP de France 2019 n’était certainement pas un des GP qui vous donne des frissons, lorsqu’on le regarde à la télévision. Mais, pour We Sport, ce fut un couronnement. Enfin  nous vivions avec vous un GP de l'intérieur, et nous vous partagions notre passion, notre amour du sport automobile. Nous ne pouvions que remercier la FIA, et toutes les instances impliquées de près ou de loin, pour nous avoir permis d’assister à ce GP. Nous incarnions enfin notre dicton : « Créé par des passionnés, pour des passionnés ».