Nous y sommes, enfin, à l’aube d’un évènement qui aurait pu ne jamais exister. Dans un contexte très particulier, où la préparation et la vie des athlètes auront été perturbées.
Mais ne boudons pas notre plaisir de voir débuter ces Jeux olympiques à Tokyo, même malgré l’absence de public en tribunes. Grâce à une équipe de France féminine de judo de très haut niveau, peut-être la plus forte que nous n’ayons jamais eu, la France a toutes les chances briller au classement des médailles.

Les combattantes de l’équipe de France

-48 kg : Shirine Boukli : championne d’Europe 2020
-52 kg : Amandine Buchard : championne d’Europe 2021
-57 kg : Sarah-Léonie Cysique : 3e aux championnats d’Europe 2021
-63 kg : Clarisse Agbegnenou : 5 fois championne du monde, vice-championne olympique
-70 kg : Margaux Pinot : 3e aux championnats du Monde 2019, vice-championne d’Europe 2021
-78 kg : Madeleine Malonga : championne du monde 2019
+78 kg : Romane Dicko : championne d’Europe 2020 et 2021

Les chances de médaille

Au regard des tirages au sort effectués ce matin, et en faisant fi de tout chauvinisme aveuglant, il est facile d’espérer 4 voire 5 médailles sur les 7 combattantes engagées.

C’est malheureusement la jeune Shirine Boukli qui aura le plus à faire dès le premier jour de compétition. Passée à côté du statut de tête de série, elle tombe dans le même quart de tableau que la championne du monde ukrainienne Bilodid, à qui il ne manque que l’or olympique dans son palmarès. Néanmoins, rien n’est perdu d’avance puisque la Française avait réussi le petit exploit de battre cette combattante à Tel Aviv en février dernier.

Parmi les autres Françaises, Amandine Buchard, Clarisse Agbegnenou et Romane Dicko ont montré une telle détermination au cours de ces trois dernières années que la finale semble presque déjà acquise. Reste à savoir de quelle couleur sera le métal au bout.

Enfin s’agissant des autres combattantes tricolores, le podium reste largement accessible pour chacune d’entre elles, bien qu’il faille se méfier des adversaires redoutables. Cysique aura par exemple fort à faire avec l’Allemande Stoll dans son tableau, mais surtout la Canadienne Klimkait, néo-championne du monde, lors d’une potentielle demi-finale. Margaux Pinot risque de croiser le chemin de la Japonaise Arai en demie également, tandis que Malonga héritera, quant à elle, d’un premier combat déjà copieux contre la Chinoise Ma ou l’Autrichienne Graf.

Dans cette compétition si spéciale qui réserve de nombreuses surprises, il faudra évidemment garder un œil sur toutes les autres athlètes venues aussi pour le titre. La Kosovare Krasniqi (-48 kg), va-t-elle devenir championne olympique comme sa compatriote Kelmendi en 2016 ? La Japonaise Uta Abe (-52 kg), va-t-elle résister à la pression sur ses épaules, elle qui pourrait devenir championne olympique en même temps que son frère Hifumi (-66 kg) ?
Rendez vous samedi matin à 04h00 pour le début des combats.

Photo une : Mayorova Marina