Phénomène sur route, impressionnant en cyclo-cross et désormais champion olympique de VTT. Non, nous ne parlons pas de Mathieu van der Poel mais bien de Thomas Pidcock dit “Tom” Pidcock. Le coureur de la formation Ineos Grenadiers devient le premier champion olympique britannique de la discipline.
Après deux tours, première grande surprise : immense favori, Mathieu van der Poel manque un saut. Il part sur l'avant et chute lourdement. Si l'on pense d'abord qui se relèvera vite, il n'en est rien. Sonné le champion du monde de cyclo-cross repart mais sans ses rêves d'or olympique. Il est le premier favori hors jeu après moins de quinze minutes de course. Peu après, c'est la légende Nino Schurter qui lance la course des grands.
Le Suisse lâche alors presque tous ses concurrents. Seuls Thomas Pidcock et Mathias Flückiger peuvent, dans un premier temps, suivre le tenant du titre. Jordan Sarrou cède rapidement trente secondes et ne reverra jamais la tête de course.
Victor Koretzky reste lui dans le jeu pour la médaille. Un nouveau temps d'observation entre les Suisses et le Britannique permettra au Français de rentrer. Malheureusement, son retour est également le moment choisi par Mathias Flückiger pour accélérer le rythme. Le Suisse se détache cette fois-ci, seul, avec Thomas Pidcock. Le phénomène anglais contre, et lâche le Suisse. Pidcock s'envole vers l'or. En démonstration, Pidcock montre que van der Poel et van Aert ne sont pas les seuls à être polyvalents.
Un médaillé surprise
Pendant ce temps, Mathias Flückiger s'assure lui la médaille d'argent. Derrière, la médaille de bronze semble partie pour se jouer entre Cooper et Nino Schurter, à moins que Victor Koretzky ne rentre. Ce sera chose faite à l'entame du quatrième tour. Les trois hommes comprennent vite que l'or et l'argent ne seront sûrement pas accessibles. Après une nouvelle période de flottement, l'Espagnol David Valero revient et tente le tout pour le tout. Il s'isole avec Nino Schurter qu'il dépose ensuite pour filer vers le bronze.
Victor Koretzky prend la cinquième place, sûrement déçu de sa course. Jordan Sarrou finit neuvième, loin de la médaille qu'il visait. Le Haut-Ligérien n'en est toutefois qu'au commencement de sa carrière et aura, dès 2024, l'occasion de relever le gant. En France qui plus est.
photo en une : Reuters/Matthew Childs