Au terme d’une saison tourmentée de bout en bout, les Castelroussins ont rapidement vu leur avenir se dessiner en National 1. L’heure est à la reconstruction.
Le Prince Saoudien savait exactement à quoi s’attendre en investissant dans le Berry. En début d’année, la Berrichonne de Châteauroux luttait déjà pour s’extraire de la zone de relégation, pour finalement ne jamais sans sortir. Si certains parlent d’un possible repêchage en Ligue 2, les chances se montrent en vérité infimes, voire inexistantes, à moins d’un retournement de situation inédit. Qu’importe, les dirigeants planchent d’ores et déjà activement sur la saison qui se profile, en National 1.
Une saison sans saveur
« C’est une performance absolument minable » déclarait le nouveau directeur général, Patrick Totignon, après une saison sans saveur. Et les mots de ce derniers sont loin d’être dénués de sens. La preuve en est : Après le licenciement de Nicolas Usai, les dirigeants ont fait l’étrange choix de s’offrir les services de Benoit Cauet, inexpérimenté dans le monde professionnel. Le fiasco n’a pas duré longtemps, puisque quelques semaines plus tard, le technicien rangeait sa valise pour sortir par la petite porte. Au tour de l’Italien Marco Simone donc, d’atterrir dans le Berry. Attendu comme le sauveur, il fallait avoir du cran pour s’embarquer dans cette situation cauchemardesque. Les quatre recrues hivernales, à l’instar de Thibault Vargas, n’auront pas vraiment fait le poids pour faire pencher la balance. Vous nous direz, c’était presque mission impossible, il est vrai. Car pire encore, même si le visage combatif des Castelroussins n’a jamais disparu depuis l’arrivée de Marco Simone, ces derniers terminent l’exercice au fond du gouffre (20e), très loin derrière, à quinze points de Chambly… Direction National.
Un effectif renouvelé de fond en comble
Dans les premières opérations du Groupe United World, le grand ménage de l’effectif va être indispensable, pour reconstruire un groupe à l’agonie. Présentant un budget avoisinant les sept millions d’euros sur la saison qui se profile, les dirigeants Castelroussins lancent l’objectif remontée sur le sommet des priorités. Pour cela, la Berri va connaître plus d’une quinzaine de départs cet été. Entre les fin de contrats non renouvelés, et le retour des prêts, les nouveaux visages vont affluer à Gaston-Petit. Effectivement, plus d’une dizaine de joueurs sont attendus pour construire ce groupe, new look. Si les dirigeants essaient d’enrôler le talentueux Rémi Malumba, Romain Grange, lui, sera bien de la partie la saison prochaine. Quant aux nouvelles recrues, on promet des hommes expérimentés, venant de Ligue 1, Ligue 2 ou de l’étranger.
Julien Cordonnier, retour aux sources
Dans la cellule recrutement, les choses bougent aussi. Aldo Angoula, bien trop seul depuis le départ de Jérôme Leroy va avoir la chance d’être épaulé par Julien Cordonnier. Joueur à la Berri de 2000 à 2002 puis entre 2008 et 2011, l’enfant du pays fait son grand retour de l’autre côté du terrain, en coulisse. Après un passage à Orléans, il était en poste depuis 2018 à l’AS Saint-Etienne. Son coeur lui a fait choisir le Berry, pourtant prêt à partir à Dijon, très intéressé. Lui, sait qu’il faudra être performant dans le recrutement. Le championnat National, connu pour être sans pitié, est loin d’être un long fleuve tranquille. En défense, les postes de latéraux vont être déterminant pour épauler Yanick Mbone, sensiblement encore berrichon la saison prochaine. Au milieu, Romain Grange va être l’ossature. Avec Remi Malumba ? Mais le grand chantier va aussi s’orienter du côté de l’attaque, secteur à la peine depuis de nombreuses années dans le Berry. « Il faudra surement 2 voire 3 attaquants et de bons joueurs sur le côté capable d’amener leur vitesse » déclarait Julien Cordonnier récemment. Au total, le technicien espère constituer un groupe de 25 joueurs, en y intégrant quelques jeunes pousses. La chasse aux pépites est lancée !
La Berrichonne de Châteauroux, en pleine reconstruction depuis l’arrivée des investisseurs Saoudien, va connaître sa première saison pleine sous les ordres de ces derniers. L’objectif est déjà défini : Retrouver la Ligue 2 ou rien. Avec une telle organisation, le groupe United World à déjà fait ses preuves dans ses clubs satellites. Reste à les faire dans le Berry.
Crédits photos : Berry Républicain