NBA Draft 2020 : où ira Jaden McDaniels ?
Attendu très haut à la draft il y a encore 6 mois, Jaden Mcdaniels n'est aujourd'hui plus assuré d'une sélection dans le Top 20 à la Draft. Pourtant le joueur de l'université de Washington a de nombreux atouts à faire valoir.
Les points forts
Pour bien planter le décor, partons tout de suite sur une comparaison osée : Jaden McDaniels est un joueur du profil de Kevin Durant. Sans dire qu'il aura la même carrière ou qu'il a le même talent, on peut tout de même voir quelques similitudes entre les joueurs. En effet, à l'instar de KD, McDaniels est long, avec un bon handle et doté d'un très beau shoot.
La qualité de tir
Commençons par le côté négatif : les pourcentages de Jaden McDaniels au tir. En effet, avec 40% au tir et 33% derrière l'arc, il doit indéniablement progresser dans ce domaine. Toutefois, ce défaut est loin d'être rédhibitoire pour un joueur aussi jeune. Si ses pourcentages ne sont pas parfaits, sa mécanique est-elle très bien rodée. Avec un fouetté de poignet très rapide, le poste 4 peut dégainer très vite, et même par dessus son défenseur si besoin. De ce côté là, mesurer 206 centimètres aide indéniablement. Sa grande taille lui permet logiquement de se créer des tirs plutôt ouverts dont il profite pour avoir des points faciles.
Cette belle qualité de tir se traduit également sur la ligne de lancer. Avec 76% de moyenne sur la saison, son pourcentage est plus que correct. Ce pourcentage est d'autant plus encourageant que McDaniels tire 3,7 lancers par match.
La technique
Techniquement, McDaniels est déjà un très bon joueur. Que ce soit par son handle, sa qualité de shoot ou de finition, il est très agréable à regarder. Près du cercle, il possède un beau panel de mouvement qui lui permet d'inventer de belles finitions et de prendre les 2 points avec la faute. Malgré sa taille, McDaniels a également beaucoup travaillé sur son tear drop qui lui permet dans certaines pénétrations assez compliquées de marquer même avec son manque de physique. Cette qualité masque par ailleurs son défaut le plus important : son manque de puissance.
La qualité de contre
S'il manque de physique, McDaniels ne manque par contre pas de qualité au contre. Avec 1,4 contre de moyenne la saison dernière, il ne manque pas une occasion de reprendre un attaquant un peu trop présomptueux. Que ce soit par derrière sur une aide ou en frontal, McDaniels est un défenseur très gênant. Avec sa détente relativement correcte et son sens de l'anticipation, il fait souvent mouche au contre. Enfin, chose relativement rare pour un jeune, il possède déjà une très bonne lecture défensive et ne saute que très rarement dans le vide. Il faudra toutefois travailler encore pour devenir un défenseur d'élite en NBA.
Les points à travailler
Le physique
Une chose est évidente lorsqu'on le voit jouer, Jaden McDaniels doit s'épaissir. Pesant moins de 100 kilos pour 2m06, il est clairement trop frêle pour pouvoir lutter avec un grand nombre de poste 4 voire 5. Son premier pas est également assez lent en comparaison de nombreux joueurs à son poste. En fonction du poste auquel son équipe l'utilisera, McDaniels pourrait bien avoir à passer tout son hiver à la salle de musculation.
Le rebond
Avec sa détente tout juste correcte et son manque de puissance, McDaniels est de fait un rebondeur assez moyen. S'il prend plus de 7 rebonds par match c'est en grande partie grâce à sa taille et non à un sens du rebond très développé qui en ferait un as de la discipline. Il faudra donc travailler sur ce point, sa progression dans le domaine devrait sans trop de surprise également passer par un développement de ses capacités physiques et une certaine prise d'expérience.
Le play-making
Voici le dernier point négatif de McDaniels, sa capacité à faire jouer ses coéquipiers autour de lui. Avec 2 passes par match pour 3 ballons perdus, il doit absolument développer sa vison de jeu et sa concentration balle en main.
La draft idéale
La première question est celle de sa position à la draft. Si l'on était en mars dernier, on aurait tablé sur une sélection dans le Top 10. Aujourd'hui, une bonne rate serait en fin de Lottery pour McDaniels. On va ici envisager 2 cas de figure, le premier dans lequel McDaniels est sélectionné par une équipe de la Lottery et le second entre les rangs 19 et 24.
Si l'on imagine une sélection entre 12 et 15, le meilleur cas de figure serait alors pour McDaniels d’atterrir à Portland. En effet, l'équipe possède déjà des leaders affirmés ainsi qu'un poste 5 de haute qualité. Aux côtés de Nurkic, McDaniels pourrait offrir un gros apport en spacing ainsi qu'une belle énergie. Avec le système de Terry Stotts, on peut se dire que McDaniels aurait vraiment un milieu très propice à son épanouissement avec la perspective d'avoir un beau temps de jeu dès son année rookie.
S'il tombe plus loin, il serait presque bon pour lui de chuter jusqu'en 26e position et de finir au Thunder. Avec Danilo Gallinari sur le départ, le poste 4 semble assez ouvert dans l'Oklahoma.