Après trois saisons quasi blanches, Ben Simmons semble enfin prêt à livrer une saison complète en NBA, du côté de Brooklyn. Mais après de nombreuses promesses, peut-on encore croire en l'ancien All-Star ?

La NBA est un monde cruel et impitoyable. Même lorsque l'on est au sommet, la chute peut être brutale. Souvent, une blessure peut être à l'origine d'une grosse baisse de niveau, comme ce fut le cas pour l'ancien MVP, Derrick Rose. Bien souvent, le poids des années impacte progressivement les performances, comme on le voit avec Chris Paul, Klay Thompson ou James Harden. En revanche, certains cas sont totalement énigmatiques. Et qui de mieux que Ben Simmons pour représenter cette classe de joueurs.

La fin de l'aventure aux Sixers, le point de rupture

Le numéro un de la Draft 2016 avait montré qu'il était un joueur d'une polyvalence rare à Philadelphie, obtenant trois sélections consécutives au All Star Game (2019, 2020, 2021). Cependant, il n'est jamais parvenu à trouver un shoot fiable. Ce problème, qui était peu impactant en début de carrière, a commencé à poser problème lorsque les Sixers sont devenus un contender au titre.

En playoffs, l'Australien a offert des séquences lunaires, refusant des tirs ouverts à quelques mètres du panier. Son coach, Doc Rivers, l'avait même publiquement jeté en pâture au lendemain d'une élimination au Game 7 des demi-finales de Conférence Est, en 2021. Ce furent alors les derniers moments du grand Ben Simmons. S'il n'a que 25 ans à ce moment-là, sa carrière s'est brisée à ce moment précis.

À la reprise, le divorce avec sa franchise est consommé. Suite à un imbroglio de plusieurs mois, où les deux camps se sont rejetés mutuellement la faute, il est échangé aux Nets contre James Harden, en février 2022. Blessé, mais également en proie à des problèmes personnels, l'Australien ne joue pas de l'année.

Le pire contrat de NBA

Il reviendra pour l'exercice suivant, mais est le fantôme de lui-même. Il ne joue que 47 matchs et livre une production à des années-lumière de ses standards : 7 points, 6 rebonds, 6 passes. Un camouflet pour un garçon qui a tourné à 15 points, 7 rebonds et 7 passes minimum durant ses cinq premières saisons en NBA… La saison suivante sera du même acabit, avec seulement quatorze matchs au compteur…

Les Nets, qui souhaitaient le relancer, se retrouvent alors avec l'un des pires (voire le pire) contrat de toute la ligue, le garçon ayant empoché 37 millions de dollars en 2024. Pour la saison qui arrive, il touchera plus de 40M$ ! S'il ne fait pas partie des 10 plus gros salaires NBA, cela reste colossal au vu de son impact récent. Aucun transfert n'étant possible, la franchise doit se résoudre à attendre la fin de l'été, ou à le couper, pour mettre un terme à la supercherie.

Ben Simmons se sent “prêt“

Aujourd'hui, l'Australien semble être un joueur capable d'avoir un petit rôle en sortie de banc. Sa capacité à prendre du rebond, à distiller des bons ballons, et à impacter défensivement (lorsqu'il est concerné) peut toujours servir, et il aura des minutes dans une équipe en totale reconstruction, où Killian Hayes dispose d'une dernière chance. Ben Simmons croit toujours en lui, et l'a confié au New York Post ce vendredi :

” Je me sens physiquement prêt pour jouer au très haut niveau.”

Cette déclaration est à prendre avec des pincettes, l'historique de l'ancien All-Star étant malheureusement garni de promesses non tenues. En trois ans, Simmons a disputé 57 des 246 rencontres de saison régulière au programme, soit à peine 23% de présence ! Difficile donc de miser sur un come-back à son plus haut niveau.

Cependant, ce dernier serait bien inspiré de montrer un autre visage cette année. Son contrat arrivant à échéance l'été prochain, il devra se trouver une nouvelle place dans la ligue, loin du contrat pharaonique signé en 2019. S'il veut trouver une place dans un roster, et essayer de gratter plus que le salaire minimum, il faudra prouver qu'il peut encore enchaîner les matchs, et retrouver des chiffres plus en adéquation avec son statut. À 28 ans, le temps est compté.