Sheffield United : Carton plein pour les Blades
De retour en Premier League treize ans après l'avoir quittée, l'équipe de Sheffield United a réalisé un comeback surprenant. Aux portes de l'Europe, les Blades ont montré une réelle rigueur défensive et est devenu le Reims anglais.
Classement en championnat : 7ème (1 match en moins) : 11 victoires, 11 nuls, 7 défaites. 30 buts pour, 25 buts contre (+5).
FA Cup : Qualifié pour le 6ème tour
Carabao Cup : Éliminé au troisième tour par Sunderland (0-1)
Tirelire cassée pour les transferts
Pour fêter son retour dans l'élite, Sheffield n'a pas lésiné sur les moyens. Avec 70M€ investis sur les deux mercatos, et seulement 350K€ de ventes, les Blades se sont fait plaisir. Cet été, Oliver McBurnie (Swansea, 19M€), Lys Mousset (11M€), Callum Robinson (Preston, 8M€), Luke Freeman (QPR, 6M€) et Ben Osborn (Nottingham Forest, 4M€), sont les recrues onéreuses de ce mercato. En plus de cela, quelques joueurs arrivent libre comme Phil Jagielka. Dean Henderson, lui, arrive de Manchester United en prêt une année supplémentaire pour prendre la place de titulaire dans les cages.
Cet hiver, moins de dépenses, mais un peu plus de mouvement. Le crack norvégien Sander Berge arrive de Genk pour 22M€, et des prêts de Panagiotis Retsos (Leverkusen) et Richairo Zivkovic (Yatai) notamment. Jack Robinson va finir la saison en prêt à West Brom dans le sens des départs.
Des débuts soft avant une moitié de phase aller intéressante
Pour cette saison, Chris Wilder a décidé d'expérimenter de nouvelles choses avec un 3-5-2 modulable en fonction de la position des latéraux dans le onze de départ. Un choix astucieux puisque l'équipe va réussir des débuts intéressants face à Bournemouth (1-1), Crystal Palace (1-0) et Chelsea (2-2). Néanmoins, les défaites contre Leicester (1-2) et Liverpol (0-1) vont fragiliser un peu la défense, qui manque de repli.
Il faut attendre dès lors la huitième journée pour voir Sheffield performer. Jusqu'à la fin de la phase aller, les Blades ne vont perdre qu'à une reprise contre Newcastle et empocher des points à chaque match. Au total, cinq victoires, six nuls et une défaite qui permettent à Sheffield de titiller le top 6.
La reprise sera un peu plus hardue, mais le club ne chancèle pas. Toujours accompagnée de sa bonne rigueur défensive, les hommes de Chris Wilder vont connaitre cinq match de reprise un peu compliqués, avant de réussir avant l'arrêt du championnat trois victoires et un nul, leur permettant de rester à égalité du sixième et premier européen Wolverhampton.
Une qualification européenne possible
Avec un match en moins suite au report de la rencontre contre Aston Villa, les Blades peuvent, en cas d'arrêt du championnat définitif, espérer devenir européenns. Pour cela, il faudrait que la FA décide d'arrêter le championnat à la J28, qui permettrait à Sheffield de passer sixième et piquer la place d'Europa League à Wolverhampton pour un point !
John Fleck et Dean Henderson, cadors d'une saison de rêve
Si il y avait deux joueurs à retenir en particulier dans l'effectif des Blades, ce sont John Fleck et Dean Henderson. Le premier est auteur d'une énième saison de rêve à Sheffield. Le néo-international écossais est devenu indispensable dans le schéma de jeu du septième de Premier League. Pour le second, c'est une confirmation du talent montré en Championship. Conservé en prêt après ses six mois concluants à Sheffield, il se révèle en Premier League. Robuste, agile, de très bons réflexes, il montre tout son potentiel à Bramall Lane. Il confirme, avec Aaron Ramsdale et Jordan Pickford, le renouveau des gardiens anglais.
Dans les points positifs également, la rigueur défensive. En effet, le club possède la seconde meilleure défense du championnat derrière City. Un gage de qualité dans une formation pourtant peu axée sur la défense.
Continuer le travail commencé et recruter en attaque
Si Sheffield est repêché pour être européen, alors il faudra absolument recruter en attaque. En effet, le manque de rotation de qualité dans ce secteur pourrait coûter cher en Europe. De plus, conserver ses meilleurs atout comme Enda Stevens, John Fleck ou George Baldock sera une tâche compliquée. Petit bonus : l'achat de Dean Henderson, quel qu'en soit le prix.
Après la saison excellente des Blades, c'est au tour de Wolverhampton de passer au scalpel demain, avec un récit européen qui peut faire jaser !