Après deux belles étapes, le Tour de l'Ain se clôt ce dimanche par son étape reine. Tracée entre Saint Vulbas et le sommet du Grand Colombier, cette étape ressemble trait pour trait à celle qui sera l'étape 15 du Tour de France. Avec une double ascension du Grand Colombier, les favoris du Tour seront de la partie. 

L'avis sur l'étape d'Ole Gabriel Rasch directeur sportif d'INEOS 

“Ce sera une course très difficile, il faut faire attention aux équipes qui ont 2 coureurs bien classés à l'avant. Il faudra surveiller Cofodis et UAE qui pourraient vouloir attaquer de loin. Aujourd'hui le seul moyen de mettre en danger Roglic n'est pas forcément d'attaquer mais aussi de mener un gros train et laisser la chaleur faire son effet.”

Le parcours : 70 kilomètres de plat et puis l'enfer

Du départ fictif jusqu'à la localité d'Artemare les coureurs n'auront pas de grande difficulté face à eux. C'est à ce moment-là que l'affaire se corsera. En effet, de cette localité jusqu'au sommet du col de la biche, aucun mètre de plat ne sera à espérer.

Irrégulière et parfois ponctuée de replat, la première ascension du col du Grand Colombier est une mise en bouche très salée. Celle-ci se nomme Stelle de Fromentel car les coureurs n'iront pas jusqu'au sommet par ce versant. En effet, avec ses nombreux passages au dessus de 12%, la pente sera soutenue et droite. Des passages au-dessus de 12% qui dureront plus de trois kilomètres, durant lesquels il n'y aura aucun répit, aucun replat. Une fois ces passages terminés, les coureurs prendront sur leur gauche direction Lochieu pour attaquer l'ascension du col de la biche.

Après un petit faux-plat, les coureurs seront au pied de ce col méconnu. Emprunté lors du Tour de France 2017, il fut toutefois escaladé par son autre versant. La partie abordée pour cette étape est régulière et difficile. En effet, la pente oscille toujours entre 7 et 13%.

La dernière ascension :  le Grand Colombier, juge de paix de Tour de l'Ain

Une fois la descente du col de la biche terminée, les coureurs auront face à eux quelques kilomètres de plat. Une transition composée de longues lignes droites sur les bords du Rhône et qui pourrait permettre à des coureurs attardés de revenir. Une fois ces dix kilomètres terminés, les coureurs prendront à droite pour l'ultime ascension.

Longue de 16,6 km cette ascension est irrégulière, avec une pente raide. En dehors des deux replats (dont une descente 5 km avant le sommet) rares seront les parties sous les 7%. Avec de longs passages au-delà des 9%, la moindre baisse de régime sera fatale aux coureurs. C'est dans les treize premiers kilomètres du col que la sélection doit s'opérer. La seconde partie sera moins redoutable. En effet, après le passage du 14e kilomètre, la pente se fera moins raide.

Les favoris du jour :

Sur cette étape les favoris sont clairement définis. Après la première bagarre hier, les hommes forts du général devraient encore une fois s'expliquer dans cette étape. C'est donc logiquement qu'on pointe comme favoris Roglic, Bernal, Quintana ou encore Mollema. Légèrement distancé mais pas encore vaincu, Fabio Aru pourrait également s'illustrer.

Pour les grosses cotes on regardera plus du coté des jeunes comme Marton Dina ou Ilan Van Wilder. Richie Porte, qui s'est volontairement laissé distancer, sera également à surveiller de près.

Cette 3e et dernière étape s'annonce donc passionnante et mouvementée. 

crédit photo : tour de l'Ain