Alors que les troyens tenaient leur succès, Vandenabeele est venu arracher le point du match nul dans les derniers instants de la partie (2-2). Troyes n'a plus son destin en main.
Buts: Guillaume (13e), Vandenabeele (90e+2) pour VA; Touzghar (63e, sp), Gory (71e) pour l'ESTAC
Une défense troyenne inédite
À Troyes, c’est un schéma défensif atypique qui s’apprêtait à débuter sur la pelouse Valenciennoise. Comme si la suspension du coach Laurent Batlles ne suffisait pas, c’est l’intégralité de la défense Troyenne qui se voyait absente. La faute d’un trop grand nombre d’avertissements reçus. Effectivement, c’est Oualid El Hajjam, Jimmy Giraudon et Yoann Salmier qui allaient flâner dans les tribunes, loin du terrain. Un vrai casse-tête pour l’entraîneur Troyen, obligé de faire confiance à la jeunesse, cependant loin d’être avide de talent.
Du côté de Valenciennes, c’est un schéma habituel (4-4-2) qu’adoptaient les Nordistes, voués à s’adapter en losange sur le milieu de terrain. Si Troyes reste sur un précieux succès contre Rodez (2-1), les Valenciennois côtoient le ventre mou du championnat après un nul et deux défaites sur les 3 dernières rencontres.
Trois buts refusés en 1ère période, dont deux discutables
Les acteurs de ce premier choc de la 26e journée s’attendaient à un match ouvert, ils n’ont pas été déçus. Ne parlez pas de round d’observation, les premiers instants sont déjà savoureusement disputés à l’image de Tristan Dalgomé. Ce dernier frôle déjà le poteau nordiste après une belle reprise non cadrée. Les locaux sont prévenus. Pourtant, presque sur le cours du jeu, Cabral se montre bien plus réaliste sur le côté gauche pour trouver Guillaume dans la surface (1-0). Si les Troyens réagissent dans la foulée, le but sur coup de pied est douteusement refusé après un léger tirage de maillot. Ces derniers se montrent encore un peu plus à la peine. Pintor, souffrant d’une probable rupture des ligaments croisés après une mauvaise réception, est obligé de sortir sur civière. La défense troyenne s’avère alors encore un peu plus friable, souvent surprise en profondeur. Robail reprend le caviar de Cuffaut, mais une nouvelle fois le but est refusé pour une position d’hors-jeu très douteuse. Les Valenciennois sont tout proches de faire le break. Les troyens, sous pression, peuvent souffler et s’estimer heureux de ne compter qu’une longueur de retard à la pause
Troyes, crucifié dans la temps additionnel
Les joueurs de l’Aube n’avaient pas vraiment d’autres le choix. Face à la menace Toulousaine qui se profile, les Troyens vont devoir rapidement réagir, au risque de ne plus avoir de son destin en main. Si les joueurs d'Olivier Guegan continuent de se projeter expressément vers l’avant, le réalisme n’est plus de la partie. La formation Valenciennoise baisse de régime, et Troyes est bien heureux d’obtenir un pénalty, transformé par Touzghar (1-1). Les dés sont relancés, et la demi-heure restante promet d’être tendue. Le pressing troyen sera-t-elle la solution pour faire plier la formation locale ? Affirmatif. Gory fait parler sa puissance côté gauche avant de crocheter son ballon vers l’axe pour conclure sur un tir à ras du poteau en solitaire (1-2). Les Valenciennois redoublent d'efforts, dans une fin de match complètement folle. Jusqu'à ce que Vandenabeele crucifie les Troyens (2-2). Loin d'être démérité, ce résultat peut avoir de lourdes conséquences pour l'ESTAC.
Après ce match nul, la pression reste dans le camp Troyen. En cas de succès ce soir à Rodez, Toulouse reprendrait les commandes de cette Ligue 2 BKT.
Crédits photo : La Voix du Nord