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Bilans NBA 2019-2020 : Sacramento Kings, un éternel recommencement

Après une longue coupure puis un retour dans la bulle à Orlando qui a couronné les Lakers de Los Angeles, la saison NBA est désormais officiellement terminée. L’heure des bilans est ainsi arrivée, et We Sport revient ainsi avec vous sur la saison des vingt-deux équipes présentes dans la bulle, après avoir déjà effectué celui des huit franchises absentes. Aujourd’hui zoom sur les Sacramento Kings, une franchise qui progresse mais qui semble encore loin d’un retour en playoffs.

Saison sans playoffs, Acte XIV

Du calme et quelques ajouts

L’intersaison fut plutôt calme du côté de Sacramento. Dépossédés de leur premier tour de Draft depuis un échange datant de 2015 où ils avaient récupéré les droits d’Arturas Guidatis et Luka Mitrovic, les Kings ont recruté trois joueurs au second tour.

Ainsi, Sacramento s’est surtout concentré sur la Free Agency pour améliorer son effectif. Avec Willie Cauley-Stein et Alec Burks en pertes principales, tous deux paris vers Golden State, les Kings ont réalisé quelques signatures intéressantes. Ont notamment signés avec eux Cory Joseph, Trevor Ariza ou encore Richaun Holmes. La franchise a également prolongé Harrison Barnes, joueur important pour le nouveau coach de la franchise.

Nouveau coach oui, car l’un des principaux mouvements des Kings lors de l’intersaison s’est effectué sur le banc. Beaucoup moins en réussite en Californie qu’avec les Grizzlies auparavant, Dave Joerger a ainsi été remercié après trois saisons où il n’a pas réussi à ramener Sacramento en playoffs. Pour le remplacer, le Front Office décida de miser sur Luke Walton, choix fortement privilégié par Vlade Divac. Sans avoir convaincu chez les Lakers en tant que coach principal, il gardait une bonne côte avec ses prouesses en tant qu’assistant auparavant de Steve Kerr chez les Warriors.

Zéro pointé, éclaircie et décadence

À Sacramento, le démarrage est plutôt catastrophique. L’adaptation au système du nouveau coach Luke Walton semble difficile, et la franchise s’incline lors de chacune de ses cinq rencontres du mois d’Octobre. Pire, la franchise prend deux roustes sur cette même période, s’inclinant de plus ou moins trente points face à Portland en ouverture puis contre Utah.

Heureusement, les Kings vont se montrer plus solide dès le mois suivant. Sans être flamboyants, les californiens montrent de meilleures choses et font même du Golden 1 Center une forteresse pendant un petit mois, restant invaincus à domicile en Novembre. Malheureusement, Sacramento va vite retomber dans l’inconstance et dans la difficulté avec un dernier mois en 2019 compliqué. Les Kings sont à l’équilibre sur leur première quinzaine de Décembre, mais vont ensuite enchaîner huit défaites consécutivement pour avant de débuter 2020. Loin d’être un beau cadeau pour les fans des Kings au moment des fêtes.

Une amélioration inconstante

2020, année de l’amélioration pour les Kings ? Oui et non. Si la franchise gagne des matchs de façon régulière, elle en perd presque autant. Globalement, les mois de Janvier et Février sont plutôt satisfaisants, permettant à Sacramento de multiplier les petites séries de trois victoires, sans enchaîner plus d’une ou deux défaites à chaque fois. Mais alors, comment les Kings ont-ils pu perdre presque autant de matchs qu’ils en ont gagné sur cette période ? Tout simplement à cause d’un trou d’air mi-Janvier. Sacramento va alors perdre six rencontres de suite, ce qui, au final, empêchera la franchise de véritablement voir son bilan décoller.

Outre ces résultats, la franchise pâtit également de l’absence de plusieurs de ses cadres. Si De’Aaron Fox avait manqué une quinzaine de matchs plus tôt dans la saison, c’est surtout dans la raquette que le bas blesse. Intéressant depuis son arrivée en Californie, Richaun Holmes ne jouera pas entre début Janvier et début Mars, ce qui constitue un total de vingt-cinq matchs loin des parquets. Ajoutez à cela les quelques matchs où Dewayne Dedmon ou Harry Giles ont été absents ainsi que la quasi-totalité de la saison manquée par Marvin Bagley, et vous obtenez l’un des talons d’Achille de la franchise cette saison. Néanmoins, la saison de Sacramento ne s’arrêtera pas avec le Hiatus.

La bulle pour du beurre

En effet, grâce à une dixième place (à égalité avec les Pelicans), les Kings sont encore dans la course à la postseason, surtout avec l’instauration du play-in qui les placent à seulement une victoire de la neuvième place synonyme de tentative de qualification. Néanmoins, Sacramento va très vite déchanter et voir ses chances de playoffs s’amoindrir de jour en jour.

Le MVP de la Rédac’ : De’Aaron Fox

Si Buddy Hield a été le joueur le plus régulier dans cette équipe – il a disputé tous les matchs des Kings cette saison – le présent et le futur de la franchise se nomme bel et bien De’Aaron Fox. Absent des parquets de la mi-Novembre à la mi-Décembre, il a par ailleurs porté Sacramento sur ses épaules. Meilleur scoreur et meilleur passeur de la franchise, il en est le maître à jouer et un retour au niveau des Kings passera assurément par une grosse saison de son meneur de jeu.

La Saucisse de la Rédac’ : Marvin Bagley

S’il avait disputé 62 matchs lors de sa saison rookie, Marvin Bagley n’en a joué que 13 cette année. Sélectionné en 2e position en 2018 devant des joueurs comme Luka Doncic, Jaren Jackson Jr ou encore Trae Young, l’ancien joueur de Duke peine à trouver ses marques. Loin d’être convaincant lorsqu’il est sur le terrain, il n’est donc pas non plus aidé par une santé fragile qui l’empêche de progresser. S’il est encore tôt pour parler de bust, il va falloir corriger le tir rapidement pour rattraper ses compagnons de cuvée. Les californiens démarrent par trois défaites, et même s’ils battent ensuite les Pelicans ils ré-enchaîneront avec deux nouveaux revers. Les deux victoires pour conclure cette bulle seront anecdotiques, et Sacramento se donc une nouvelle fois privé de match en playoffs.

Le +/-

Le + : La qualification dans la bulle

Le – : La direction

Et la saison prochaine ?

Les besoins à combler

Au cours de cet intersaison, les Kings auront assez peu de marge de manœuvre. Les joueurs clés de l’effectif sont presque tous sous contrat, et seul Bogdan Bogdanovic sera important à prolonger. Ce dernier pourrait d’ailleurs obtenir un joli contrat, ce qui réduirait encore un peu plus la marge de manœuvre des Kings cette saison qui ne pourront pas attirer de gros poisson.

Si l’on se penche sur l’effectif des Kings, deux besoins prioritaires semblent émerger. Premièrement, les Kings devront renforcer le secteur intérieur. Trop de blessures sont venues gêner les joueurs présents dans ce secteur de jeu, et il faudra amener un peu de stabilité derrière les deux titulaires que pourraient être Marvin Bagley et Rishaun Holmes. Priorité peut-être à la Free Agency pour renforcer ce poste, car la Draft devrait leur permettre de renforcer leur autre besoin : le poste 3. Harrison Barnes semble bien esseulé sur cette position, et ses remplaçants cette saison (Hield, Bogdanovic) n’étaient pas à leur poste de prédilection. Avec le 12e choix, les Kings devraient pouvoir attirer un joueur consistant de ce rôle précis.

L’avis de la Rédac’

Sur le papier, les Kings ont des joueurs plutôt intéressant et sont loin d’être la franchise la moins talentueuse de la ligue. Toutefois, des questions se posent autour de la gestion de l’effectif. Vlade Divac a récemment été remercié dans les bureaux, et Luke Walton ne fait pas l’unanimité chez les observateurs. Dans une conférence ultra relevée et avec un effectif où une véritable star en bonne santé peine à émerger, il semble assez difficile de croire à un énorme rebond des Kings.

“Tout est cycle, cercle vicieux, éternel retour.” disait Morgan Sportès dans Solitudes. Les Kings n’ont plus connu les playoffs depuis quatorze ans, et vu la densité dans la Conférence Ouest ce cycle ne semble pas prêt de prendre fin.

Sacramento a encore manqué le coach pour les playoffs, et aura du mal à les retrouver dans les années à venir. Une partie de l’organigramme a été ré-agencé, et même si tout n’est pas à jeter cette saison il faudra continuer à progresser rapidement lors des prochaines saisons.

À suivre : Le Bilan des San Antonio Spurs

Les mots "Minnesota Miracle" et "No-Call" sont rayés de mon vocabulaire. Mon cœur pleure la retraite de Drew Brees.

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