Après une longue coupure puis un retour dans la bulle à Orlando qui a couronné les Lakers de Los Angeles, la saison NBA est désormais officiellement terminée. L’heure des bilans est ainsi arrivée, et We Sport revient ainsi avec vous sur la saison des vingt-deux équipes présentes dans la bulle, après avoir déjà effectué celui des huit franchises absentes. Aujourd’hui zoom sur les Washington Wizards, une franchise pas épargnée par les blessures.

Y-a-t-il un docteur dans l’équipe ?

Une extension et un espoir japonais

Après une saison 2018/2019 moyenne qui avait vu Washington terminer 11e à l’Est, se lancer dans un grand recrutement ne semblait pas d’actualité. Toujours handicapés par la blessure de John Wall pour la saison qui allait suivre, les Wizards ont commencé par prolonger leur autre superstar, Bradley Beal, de deux années supplémentaires. L’arrière désormais lié à la franchise jusqu’en 2023, Washington a alors effectué quelques retouches et améliorations dans son effectif. Dépeuplé sur les ailes, D.C a utilisé son 9e choix à la Draft pour sélectionner Rui Hachimura, ailier américano-japonais très prometteur.

Par ailleurs, la franchise s’est renforcée à la mène en attirant Ish Smith et en tentant le pari Isaiah Thomas, le tout compensant le départ du tchèque Thomas Satoransky envoyé à Chicago. La franchise a également monté un échange pour récupérer le letton Davis Bertans, qui compense (peu ou proue) la perte de Dwight Howard au cours de l’intersaison.

Le cycle de la défaite

Avec un Cinq Majeur Ish Smith-Bradley Beal-Isaac Bonga-Rui Hachimura-Thomas Bryant pour lancer sa saison, Washington va tout de suite se retrouver dans le dur. La franchise peine à trouver du rythme et perd huit de ses neuf premiers matchs, avant d’entrevoir une légère éclaircie. En effet, les Wizards terminent le mois de Novembre en remportant la moitié de leur match, réussissant même à enchaîner deux victoires de suite. Encourageant oui, mais pas avec du recul lorsqu’on se rend compte que cela sera la plus longue série de victoire de la franchise cette saison.

Washington continue à plonger en Décembre et en Janvier, avec comme seul point positif un bilan positif à domicile lors du premier mois de l’année 2020.

Des blessures trop handicapantes

Si Washington a autant de mal à remporter des matchs, c’est en grande partie parce que Scott Brooks doit bricoler avec son effectif. Jamais à même de disposer de tous ses joueurs en pleine santé, le coach des Wizards doit se montrer créatif en l’absence de plusieurs cadres. Thomas Bryant manque par exemple vingt matchs entre Décembre et début Janvier, tandis que Rui Hachimura en manque lui vingt-trois entre la mi-Décembre et début Février. Dans ces conditions les Wizards végètent autour de la dixième place à l’Est, et même un mois de Février intéressant jusqu’au All Star Break (4-2) ne les remet pas dans le coup.

Le All Star Game ne verra aucun joueur de la franchise sur le terrain, Bradley Beal n’ayant pas été sélectionné malgré de très grosses statistiques et un impact certain sur la franchise. Un homme se met tout de même en évidence lors de ce week-end : Davis Bertans. Engagé dans le concours à 3pts, il échoue à la troisième place derrière Devin Booker et Buddy Hield. Washington retrouve ensuite son rythme moyen jusqu’à la coupure, avec quatre victoires sur ses douze derniers matchs.

La bulle dans la bulle ?

Neuvième à l’Est au moment du Hiatus, les Wizards vont tout de même être conviés à rejoindre la bulle, en qualité de meilleur équipe hors du Top 8 à l’Est. Très loin de pouvoir espérer une qualification en playoffs, les Wizards vont souffrir tout au long des seeding games. Privés de leur maître à jouer Bradley Beal, ils ne pourront compter que sur un bon Thomas Bryant à l’intérieur, insuffisant pour titiller les Nets ou le Magic. La franchise de la capitale enchaînera les défaites et passera tout près de repartir sans la moindre victoire, mais finira par sauver l’honneur le dernier jour en s’imposant face aux Celtics.

Le MVP de la Rédac’ : Bradley Beal

Monstrueux sur le terrain mais également monstrueusement seul dans son équipe, Bradley Beal a autant brillé individuellement que son équipe a été moyenne. Avec 30,5 pts et 6,1 ast de moyenne, il sort d’une de ses meilleures saison en carrière sur le plan statistique. Dans le marasme de blessures dans lequel fut empêtré les Wizards, il aura manqué quelques matchs mais aura notamment permis à sa franchise de rejoindre la bulle lors de la reprise, bulle à laquelle il ne participera pas. Seule ombre au tableau pour l’arrière sa non-sélection au All Star Game, peut-être la plus discutable parmi les quelques oubliés.

La Saucisse de la Rédac’ : Isaiah Thomas

De retour dans un rôle de titulaire du côté de Washington, Isaiah Thomas n’a pas pu éviter les contre-performances de sa franchise et n’a toujours pas retrouvé le niveau qui était le sien avant de quitter les Celtics. Constat d’échec, il fut transféré aux Clippers le jour de la tarde deadline puis fut coupé seulement deux jours plus tard. Sans franchise depuis ce jour, il n’a ainsi pas disputé la bulle malgré des qualités évidentes en sortie de banc et a peut-être définitivement dit adieu à un rôle clé en NBA.

Le +/-

Le + : Bradley Beal

Le – : Les blessures

Et la saison prochaine ?

Les besoins à combler

En faisant abstraction de potentielles blessures, Washington a l’ai des meilleurs backcourt de la ligue avec John Wall et Bradley Beal. Le tandem Hachimura/Bryant est également intéressant à l’intérieur, ce qui met en lumière la principale faiblesse des Wizards : l’aile. Depuis le départ d’Otto Porter Jr vers Chicago et celui de Kelly Oubre à Phoenix, aucun joueur ne s’est imposé sur la position. Avec un choix de Draft vraisemblablement dans le Top 10, Washington pourrai s’appuyer sur un jeune pour combler ce besoin. Parmi les membres de la cubée 2020, Isaac Okoro ou Devin Vassell pourraient être de bonnes options, tout comme Deni Avidja même si l’israélien devrait partir avant que Washington ne puisse le sélectionner.

Outre le poste d’ailier, les Wizards vont devoir renforcer leur banc pour densifier leur effectif. Dans une franchise souvent gênée par les blessures ces dernières années, avoir une solution bis derrière ses titulaires serait plus qu’une bonne idée.

L’avis de la Rédac’

Dans une conférence Est plus ouverte où la huitième place sera assez disputée, les Wizards pourraient avoir un coup à jouer. Autour de Bradley Beal et de John Wall si ce dernier revient bel et bien à 100 %, Washington peut espérer goûter à nouveau aux playoffs. Encore faut-il pour cela que l’infirmerie ne soit pas une nouvelle fois surchargée.

Au fond, c'est ça la solitude : s'envelopper dans le cocon de son âme, se faire chrysalide et attendre la métamorphose, car elle arrive toujours.”

Si Bradley Beal peut puiser espoir dans cette citation de l’écrivain suédois August Strindberg, il devra tout de même prier pour que la métamorphose de l’effectif s’opère assez vite avant de perdre espoir.

La santé, une donnée primordiale pour Washington la saison prochaine pour espérer rebondir après une année plus que moyenne. Bradley Beal peut porter cette équipe, mais un joueur esseulé n’est jamais heureux très longtemps.

À suivre : Le Bilan des New Orleans Pelicans