La Formule 1 retourne ce week-end à Bakou, en Azerbaïdjan, après une année d'absence. En 2019, Bottas s'était imposé au terme d'une course qu'il avait maîtrisé de bout en bout. Il était alors devenu leader du championnat du monde. Aujourd'hui, les choses ont bien changé et c'est Max Verstappen qui s'avance en numéro 1 ici. Auteur d'une démonstration à Monaco il y a deux semaines, les raisons de croire à une nouvelle victoire cette année sont fondées.
Un tracé atypique
Le tracé du GP d'Azerbaïdjan se dessine dans les rues de Bakou, sa capitale. Sinueux, il a vu bon nombre de monoplaces se garer au pied de son château. Au calendrier depuis 2016, sous l'appellation de GP d'Europe, il est depuis 2017 le représentant de son pays. Long de 6,003 km, et dessiné par le génial Hermann Tilke, il s'inscrit au cœur même de la vieille ville de Bakou. Il arpente ses grandes artères mais s'enracine aussi le long de la tour de la Vierge, là où Kubica et Leclerc s'étaient encastrés en 2019 en qualifications. Avec ses 20 virages, il permet tout de même des pointes de vitesse avoisinant les 340 km/h, le record absolu étant les 378 km/h atteints par Bottas en 2016 sur sa Williams.
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Chaque année, un coureur différent s'est imposé lors du GP d'Azerbaïdjan, puisque Ricciardo a remporté la première édition. Hamilton s'est lui adjugé la seconde, et Bottas la 3e. Rosberg avait remporté le GP d'Europe en 2016. Un cinquième pilote différent pourrait donc s'imposer ici, Verstappen arrivant très en forme. Les Ferrari, revigorées par leur tour de force à Monaco, pourraient bien espérer un bon résultat sur un autre circuit urbain du calendrier de Formule 1.
Un championnat toujours plus indécis
Nous l'écrivions déjà avant d'arriver à Monaco, mais ce championnat 2021 de Formule 1 est loin d'avoir livré son verdict. Entre Verstappen et Hamilton, la lutte devrait faire rage jusqu'au bout. Et cela devrait se répercuter sur les écuries, et même sur l'année prochaine. Red Bull, Mercedes, laquelle stoppera le développement de sa monoplace en première ? Cette étroitesse d'écart entre les deux écuries pourrait bien faire le jeu de leurs poursuivantes. Dans la lutte pour le titre constructeur, Pérez et Bottas auront évidemment leur mot à dire. Et derrière, McLaren et Ferrari pourraient faire office de juges de paix.
À Bakou, la Formule 1 n'arrivera pas seule. La Formule 2 sera aussi de la partie, pour son 3e week-end de course de la saison. À Monaco, il y a deux semaines, Théo Pourchaire avait signé la pole position et une magnifique victoire lors de la featured race. Il se replace sacrément bien au classement, remontant à la troisième place au général, derrière Zhou et Piastri. Le Chinois semble bien parti dans cette première partie de saison, mais il est talonné par le dernier champion de F3. Ticktum, Lawson et Shwartzman sont également en embuscade.
Que faire à Bakou ?
Bakou est une ville rayonnante du littoral de la mer Caspienne. Indépendante depuis l'éclatement de l'URSS en 1991, elle était déjà l'une des villes les plus visitées du bloc soviétique. Riche d'une histoire s'étalant sur des milliers d'années, elle est au carrefour entre l'Europe et l'Asie. Le musée de l'histoire de l'Azerbaïdjan retrace bien toutes les transformations du pays, et est indissociable du musée national d'art de Bakou. Concernant les attractions extérieures, outre la tour de la Vierge citée plus haut, l'allée d'honneur et l'allée des Martyrs sont à faire pour leur côté historique.
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Bakou est férue de sports, et accueille trois des plus grands clubs de football du pays, dont le Qarabağ FK qui évolue au stade Tofiq-Béhramov. Nombreux sont les joueurs d'échecs à avoir été formés dans la capitale de l'Azerbaïdjan. C'est le cas de Garry Kasparov, évoluant au rang de Grand maître international.
Le circuit de Bakou est un tracé compliqué, regorgeant de pièges, mais apprécié des pilotes. Nul doute que chacun souhaitera bien s'illustrer au sein de la capitale de l'Azerbaïdjan. Verstappen, Hamilton, et même Ricciardo pourquoi pas ? Chaque écurie aura sa carte à jouer. En Formule 2, alors que le plateau a rarement été aussi relevé, chaque point comptera. Une seule erreur pourrait compromette tout un week-end de course. Le début des hostilités aura lieu dès ce vendredi, avec les premiers essais libres.
Crédit photo une : @F1