Après Jeanne d'Arc ainsi que les bords de Loire pour le tourisme, le basket, football et rugby quant à eux mettent en exergue la devanture sportive de la ville d’Orléans. Un peu moins connues…les courses hippiques.
Un peu d'histoire

L'hippodrome de la Ville d'Orléans construit dans le quartier de l’île Arrault a connu des hauts et des bas. Situé en bord de Loire, ce champ de courses âgé de 124 ans s'est battu contre vents et marées afin de continuer d'exister.

En 1895, année de sa création, l'hippodrome accueillait les courses hippiques réservées aux militaires. Dans les années d'après-guerre, un public imposant fréquentait ce lieu afin d'assister aux courses de galopeurs, sauteurs et trotteurs. Les lundis de Pâques et Pentecôte continuent d'ailleurs d'attirer un public abondant et passionné.
En 2008 la fin de l’hippodrome semblait programmée. Il était question de déplacer le champ de courses afin d'édifier une salle de spectacles. Mais dès lors, un collectif de lutte afin de garder cet endroit paisible se met en place. Le combat est gagné. Le champ de courses ne déménagera pas.
En 2013, l'hippodrome ferme pour une année afin d'exécuter des travaux. La piste est refaite. Les obstacles complètement revus ainsi que l'arrosage.
En octobre 2014 les courses de trotteurs inaugurent la piste en attendant le retour des galopeurs en 2015. les tribunes construites par Gustave Eiffel reçoivent un léger lifting ainsi que le rond de présentation.
Coté pistes
Avec une piste en herbe corde à gauche de 1200 mètres de développement pour les trotteurs et galopeurs, il est plus lucratif de courir des chevaux qui ”vont devant”.
La piste de steeple quant à elle, comporte 7 obstacles placés en ligne : trois devant les tribunes et trois dans la ligne d'en face. Une dernière haie mobile placée à 200 mètres du disque final offre l'opportunité de pouvoir finir sur un adversaire. Bien qu'il n'y ait pas de ” montagnes ” à sauter, Il est préférable de respecter les différentes difficultés, mais celles-ci sont sans piège.
En ce ce lundi de Pentecôte, c'est sur une piste souple avec du gazon que la réunion s'est parfaitement déroulée. On déplora une seule chute sans gravité.

Les lauréats du jour sont…
Jéremie Montero, Clément Guitraud ont enlevé les deux premières courses de galop. La troisième épreuve est revenue à Fabien Lefebvre avec un pensionnaire d'Anne-Sophie Pacault. Maxime Lefebvre, Thomas Stromboni et Félix De Gilles ont triomphé sur le parcours de steeple. Le jeune jockey d'Outre-Manche, Ross Turner enlève ”la der” avec une certaine, Demi Soeur Sivola.
Bien que le niveau soit faible coté équin, on peut noter que courir à Orléans n'est pas rédhibitoire pour la suite de la carrière d'un jeune cheval. Gadamès ( 3ème d'un Prix d'Amérique), Rêve de Beylev ( 1 200 000 euros de gains) ont gagné ici..
Au galop,depuis que la piste a été refaite on n’hésite pas à présenter des chevaux capables de faire ensuite l'arrivée de Quinté. Exemple, Lettyt Storm de l’écurie Carla O'Halloran, entraîneur à Chantilly, n’hésite pas à faire débuter de jeunes chevaux. Les écuries, Fouin, Marion, Clayeux etc. etc. font des partants à chaque réunion.
Évidemment ceux qui sont habitués à fréquenter les hippodromes de première catégorie trouveront matière à critiquer. Bien sûr on peut toujours améliorer les choses, mais cet hippodrome d'Orléans possède une âme, un passé. Reste à lui construire un avenir (chose difficile en ces temps pour ce style d'hippodromes ) et qui est pourtant l'essence du sport hippique.
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