La rédaction de We Sport revient sur la saison 2020 avec les tops et les flops de chaque équipe. Aujourd’hui, nous nous intéressons à Deceuninck – Quick-Step. Première du classement de Pro Cycling Stats et avec pas moins de 39 victoires, c’est encore une saison réussie pour l’équipe belge.
Focus sur le Giro et la surprise Almeida
Le Giro aurait du sourire à Remco Evenepoel pour son premier grand tour. Le destin en a décidé autrement. Néanmoins, c’est à un autre jeune que le tour d’Italie a largement souri. Arrivé cette saison, João Almeida se destinait à un rôle d’équipier pour Evenepoel. Finalement, le Portugais de 22 ans a pris le maillot rose dès la 3e étape, et ne l’a plus lâché jusqu’à l’étape reine de ce Giro, la 18e étape avec le Stelvio. Il a terminé finalement 4e au général.
Les hommes forts de cette saison : Bennett, Evenepoel, Alaphilippe
Sam Bennett, pour sa première saison sous les couleurs belges, a complètement réussi son pari. Sept victoires pour le sprinteur irlandais en 2020, dont une étape sur la Vuelta et deux sur le 3. Cerise sur le gâteau, il a remporté le maillot vert, détrônant Peter Sagan en tête de ce classement. Preuve du collectif de l’équipe, le poisson-pilote de Bennett, Michael Mørkøv, s’est souvent intercalé entre son coéquipier et Sagan lors des sprints intermédiaires pour empêcher le Slovaque de prendre les points.
Révélé la saison dernière avec notamment une victoire sur la classique San Sébastian, Remco Evenepoel a de nouveau brillé cette saison. Il a remporté le classement général de toutes les courses à étapes auxquelles il a participé : les tours de San Juan et de l’Algarve avant le confinement, les Tours de Burgos et de Pologne après. Comme dit plus haut, il était prévu qu’il participe au Giro, mais sa saison s’est brusquement arrêtée après une lourde chute au Tour de Lombardie. Avec neuf victoires, il est 3e au classement des coureurs ayant le plus de victoires en 2020, malgré cette fin prématurée.
La saison de Julian Alaphilippe est à l’image du coureur : inclassable. Bien que moins prolifique que sa saison 2019, il est indéniable qu’elle est réussie. Une victoire sur la 2e étape du Tour de France, trois jours avec le maillot jaune et une victoire sur la Flèche Brabançonne avec le maillot arc-en-ciel. Il aura tout de même connu quelques déceptions, et notamment Liège-Bastogne-Liège et ce final absurde. Mais on lui a aussi découvert des qualités sur le pavé, qui lui auraient vraisemblablement offert un podium sur le Tour des Flandres sans sa chute à 35 km de l’arrivée.
Une saison des classiques moins réussie qu’à l’accoutumée
C’est compliqué de dégager un point négatif de la saison de la Deceuninck. Peut-être finalement c’est l’absence de victoire sur les quatre monuments disputés (pas de Paris-Roubaix, annulé) cette saison. La victoire était proche à Milan-San Remo (Alaphilippe 2e), à Liège-Bastogne-Liège (Alaphilippe 2e mais déclassé à la 5e place). Ils ont également joué de malchance avec les chutes d’Evenepoel et d’Alaphilippe sur les deux autres monuments. Sur les autres classiques, hormis la victoire sur la Flèche Brabançonne, Yves Lampaert et Tim Declercq signent le doublé sur AG Driedaagse Brugge-De Panne. Ce sont les deux seules victoires sur les classiques belges pour l’équipe. Pour la plupart des formations, ce bilan serait largement satisfaisant, mais les hommes de Patrick Lefevere ont la réputation de collectionner les victoires sur ces courses d’un jour.
Point mercato
La Deceuninck – Quick-Step n’a annoncé qu’une seule recrue pour la saison 2021, le Tchèque Josef Černý. Il pourra encore renforcer le collectif en tant qu’équipier, voir jouer sa propre carte comme lors de la 19e étape du Giro. L’autre changement dans l’effectif est le départ de Bob Jungels pour AG2R Citroën.
Finalement, la saison de Deceuninck – Quick-Step est réussie. Ils auront brillé sur les trois Grands Tours, et malgré une saison de classiques en demi-teinte, ils ont encore une fois prouvé leur statut dans la hiérarchie mondiale.
Crédits photo : Deceuninck-Quick Step Cycling Team