Une draft, un portrait : Killian Hayes
Traverser l’Atlantique pour jouer en NBA est le rêve ultime pour un jeune basketteur et la Draft est le moyen le plus simple pour y parvenir. Qu’ils jouent en France, en Allemagne ou encore aux États-Unis, le rêve de ces 6 jeunes français pourrait se réaliser cet été au Barclays Center de Brooklyn. Pour finir la série, partons à la rencontre de Killian Hayes, jeune meneur français qui évolue au Ratiopharm Ulm en Allemagne.
Son Parcours :
Fils de deux anciens basketteurs professionnels, Killian Hayes naît le 27 Juillet 2001 à Lakeland en Floride. Franco-américain par son père, il débute le basket à l’âge de six ans en prenant une licence au Cholet Basket, un club où son père a régulièrement évolué. Très bon dès les catégories jeunes, il est repéré par le Centre Fédéral mais décide de rester dans son club formateur. Très vite, il rejoint l’équipe Espoir puis les U18 du club et devient champion de France U18 alors qu’il n’a pas encore 16 ans (il est également élu MVP de la compétition). Parallèlement à cela, tout va aller très vite pour le jeune meneur. Il participe au Jordan Brand Classic où il est élu co-MVP puis rejoindre l’équipe de France pour les Championnats d’Europe U16. Hayes écrase la concurrence et emmène la France jusqu’au titre en étant élu MVP de la compétition. Après cet incroyable été, il fait ses débuts avec l’équipe professionnelle de Cholet le 21 Octobre 2017 face à Nanterre 92. Killian Hayes alterne alors entre groupe pro et espoir, et remporte le Championnat de France Espoir en étant élu MVP de la compétition.
À l’été 2018, il retrouve à nouveau l’équipe de France pour les Championnats U17. Là encore il montre toute l’étendue de son talent et ne voit son parcours stoppé que par les États-Unis en finale de la compétition. Excellent au cours du tournoi, il est même élu dans le meilleur 5 de la compétition. À son retour en club, il est définitivement installé dans le groupe professionnel. Dans un climat difficile avec des résultats collectifs décevants, le meneur d’1m96 déçoit quelques peu malgré quelques flashs de son énorme potentiel. En 2019, il décide de quitter son cocon et s’en va outre-Rhin pour rejoindre le Ratiopharm Ulm et découvrir les compétitions européennes. Si les performances collectives ne sont pas forcément au rendez-vous, Hayes s’affirme comme une pièce maîtresse de l’effectif et livre quelques performances de haut vol, notamment en Eurocup.
Ses points forts :
L’un des gros points forts de Killian Hayes, c’est son jeu sur Pick N’Roll. Excellent dans sa lecture et dans sa prise de décision, il sera un énorme atout pour en NBA dans une ligue qui s’appuie énormément sur cet aspect du jeu. Bon passeur, il possède un très bon Q.I Basket et une bonne vision de jeu, ce qui combiné à un handle intéressant fait de lui un des meilleurs créateurs de cette cuvée. Bon finisseur avec sa main gauche, il a montré en Allemagne qu’il était capable de livrer des performances offensives de haute volée. De plus, il sait se créer son shoot et possède un stepback plus qu’efficace.
Défensivement, Killian Hayes n’est pas un défenseur élite mais n’est pas non plus un poids. Son entraîneur Jaka Lakovic a récemment vanté ses qualités défensives qui se sont améliorées depuis son passage à Ulm. Son année en Allemagne lui a également permis de s’aguerrir loin de chez lui et de démontrer sa solidité sur le plan mental. Il a aussi l’avantage d’avoir évolué plusieurs années dans le monde professionnel en Europe ce qui lui donne déjà une certaine forme de maturité et d’expérience.
Ses points faibles :
Excellent passeur, Killian Hayes va cependant devoir réussir à forcer moins de passes. En effet, il a tendance à tenter plusieurs passes difficiles qui se transforment souvent en perte de balle. Par ailleurs, si sa mécanique est loin d’être mauvaise, il va néanmoins devoir s’améliorer dans ce domaine. Point positif, il semble déjà avoir plus confiance en son tir et en a beaucoup plus tenté cette année. Par ailleurs, il devra certainement se muscler un peu plus pour être plus enclin à aller provoquer la faute. Cette saison, il ne tentait que 2,2 lancers francs par match en Eurocup, alors que son layup semble fiable. L’aspect physique sera justement à développer dans sa globalité, mais il n’y a que peu de crainte à ce sujet car tout jeune joueur doit passer par de nombreuses séances de musculation enj arrivant en NBA.
Son Futur :
L’ancien meneur de Cholet est attendu haut dans cette draft, très haut. Les scouts sont conscients de son potentiel, et il devrait très probablement être le premier des six joueurs que l’on vous a présenté à entendre son nom. En effet, de nombreux spécialistes le placent dans le top 10, voire même dans le top 5 ! À titre d’exemple, le très respectée site Tankathon le place 3e de son Big Board et 6e de sa Mock Draft qui l’enverrait chez les Knicks. Les Knicks pourraient justement être une équipe dans laquelle il aurait une possibilité de s’épanouir au vu du manque de stabilité au poste de meneur. D’autres franchises amenées à choisir haut pourraient lui convenir, comme les Suns ou encore les Hornets. Une chose est sûre, l’équipe qui le choisira devra lui laisser un peu de temps mais ne sera pas déçue.
Voilà, vous connaissez désormais les six prospects français qui espéreront entendre leur nom au cours de la prochaine draft. Rendez-vous cet été pour savoir combien d’entre eux auront la chance de jouer dans la Grande Ligue.