Jeux olympiques

JO – Escrime : Sun Yimen et Áron Szilágyi titrés à l’épée et au sabre

Un titre pour Sun Yimen et une nouvelle page d’histoire écrite par Áron Szilágyi, retour sur le dénouement des tournois d’épée dames et de sabre hommes.

La Chine au finish

Fin de parcours pour Aizanat Murtazeva. Invitée surprise du dernier carré, la Russe a pourtant fait plus que de la figuration face à la Chinoise Sun Yimen, médaillée de de bronze il y a cinq ans à Rio. Accrochée après la première période (2-2), Yimen a ensuite pris une légère avance (5-2) avant de voir son adversaire revenir à 6-6. Pénalisée par un carton rouge, la Chinoise a tout de même réussie à prendre l’ascendant au meilleur moment, inscrivant six des huit dernières touches du match. Dans l’autre demi-finale, la logique fut également respectée avec la victoire de la Roumaine Ana Maria Popescu face à l’Estonienne Katrina Lehis. N°2 mondiale, Popescu s’est progressivement détachée, voyant son avance augmenter au fur et à mesure du match et des périodes. Une logique finalement respectée à l’orée des matchs pour les médailles.

Dans la finale pour la médaille de bronze, opposant donc Katrina Lehis à Aizanat Murtazeva, c’est l’Estonienne qui s’est finalement imposée. Mieux rentrée dans son match que le Russe, Lehis démarra la dernière reprise avec trois touches d’avance (7-4). En contrôle, elle força Murtazeva à attaquer et à se découvrir, lui offrant ainsi de nombreuses possibilités de contre. Une situation dont l’Estonienne tira pleinement avantage jusqu’à la fin du match (15-8), décrochant la première médaille de l’Estonie dans ces Jeux olympiques.

36 ans, celle qui avait remporté l’or en épée par équipe à Rio…

Scénario bien différente dans la grande finale du tournoi d’épée dames individuel entre Ana Maria Popescu et Sun Yimen. Si la Roumaine semble tout d’abord mieux dans son match, son adversaire chinoise reste au contact, menant à un échange de touche jusque dans les derniers instants du match. Avec seulement quelques secondes restantes, les deux tireuses sont à égalité parfaite (10-10). La Chinoise va alors inscrire une touche qui semble décisive à une dizaine de secondes de la fin. Dos au mur, Popescu prend tous les risques et réussit à égaliser presque sur le gong, emmenant le match à la mort subite. Il ne faudra alors que quelques secondes à la protégée d’Hugues Aubry pour allumer la lumière verte et offrir à la Chine son troisième titre dans ces olympiades.

Áron Szilágyi pour l’histoire

Choc de titans en demi-finales entre Sandro Bazadze et Áron Szilágyi ! Tombeur du champion du monde en quarts de finale, le Géorgien s’est accroché face au champion olympique hongrois, mais a fini par se faire battre. Très bien parti en inscrivant les trois premières touches (3-0), Bazadze a ensuite vu son adversaire remonter pour terminer la première période en tête (5-8). Le natif de Tbilissi a ensuite égalisé (8-8), lançant un mano a mano qui durera jusqu’à la fin. Les deux hommes s’échangeront les touches jusqu’à arriver à 13-12 pour le Géorgien, moment choisi par Szilágyi pour conclure. Sans trembler, celui qui a été titré à Londres puis Rio a alors enchaîné trois touches pour se qualifier pour sa troisième finale consécutive. Face à lui, Luigi Samele a poursuivi son beau parcours en battant le Coréen Kim Jun-hwan, sur le score de 15 à 12. Mal embarqué (mené 12-6), l’Italien a terminé en trombes en inscrivant les neuf dernières touches pour s’adjuger la victoire et ainsi sécuriser sa première médaille aux Jeux olympiques.

Après avoir perdu suite à une remontée de Samele en demi-finale, Kim Jun-hwan a connu le scénario inverse dans le match pour la médaille de bronze. Face au Géorgien Sandro Bazadze, le Coréen est mené 10-7 mais va totalement inverser le cours du match. Solide mentalement malgré une gêne au mollet, il inscrit huit des neuf dernières touches pour s’adjuger la troisième place.

Pour conclure cette première journée d’escrime à Tokyo, quoi de mieux que de marquer l’histoire ? En passe de devenir le premier escrimeur à remporter trois olympiades consécutives, Áron Szilágyi n’a fait qu’une bouchée de Luigi Samele pour inscrire son nom dans les livres d’histoire. Au-dessus dès les premiers instants (7-1), il laissera son adversaire espérer un retour en concédant quelques touches avant la pause (8-5). Cela sera toutefois sans conséquences car le Hongrois est intouchable, affichant toute la panoplie de touches possibles au sabre. Dépassé, Luigi Samele tombe face à plus fort que lui, face à un homme qui rentre un peu plus dans la légende de son sport.

Rendez-vous demain pour la suite de la compétition avec les épreuves de fleuret individuel femmes et d’épée individuelle hommes, où l’Équipe de France tentera de gommer sa mauvaise entrée en matière.

Crédit image en une : FIE

Les mots "Minnesota Miracle" et "No-Call" sont rayés de mon vocabulaire. Mon cœur pleure la retraite de Drew Brees.

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