Et de 3 pour le judo français ! Après la médaille d’argent remportée hier par Amandine Buchard en -52 kg, c’est une nouvelle fois la catégorie féminine qui rapporte une médaille. Sarah-Léonie Cysique est devenue aujourd’hui vice-championne olympique en -57 kg.
Une médaille au goût amer
Après avoir battu l’étoile montante du judo géorgien, Eteri Liparteliani, par ippon en quarts de finale, Sarah-Léonie Cysique est ensuite parvenue à gagner face à la championne du monde en titre, Jessica Klimkait. Le combat a été long et intense avec une Française à l’attaque qui aurait pu faire un Waza-ari dès le début. Au bout de 2 min 30, la Canadienne se prend un premier carton jaune pour fausse attaque puis un deuxième pour la même raison peu de temps après. Dans le golden score, c’est au tour de Sarah-Léonie Cysique d’être pénalisée deux fois pour non-combativité. Les deux judokates ne lâchent rien mais aucune attaque n’est vraiment tranchante. Après plus de 7 minutes de combat, Jessica Klimkait reprend un Shido et permet à la Française de filer en finale.
Alors que Sarah-Léonie Cysique vient de battre la numéro 1 mondiale au terme d’un combat irrespirable, elle arrive pleine de confiance sur le tatami. Face à elle en finale, la médaillée de bronze aux championnats du monde de judo 2021, Nora Gjakova. Le combat commence relativement bien avec la Française qui part à l’attaque rapidement comme à son habitude. La Kosovare est même pénalisée pour posture défensive. Tout bascule au bout de 2 min 45 quand Sarah-Léonie Cysique est disqualifiée pour avoir plongé sur la tête. Cette décision d’arbitrage est pour le moins discutable. C’est ainsi que le combat s’achève dans l’incompréhension et la déception avec les larmes de la jeune Française de 23 ans, qui pourra prendre sa revanche à Paris en 2024, on l’espère.
Shohei Ono une nouvelle fois en or
Le champion olympique en titre remporte encore une fois la médaille d’or. Le Japonais Shohei Ono a remporté ses premiers combats assez facilement, les deux premiers par ippon et celui de demi-finale par Waza-ari. Il a été efficace et puissant mais sans vraiment être tranchant.
La finale l’opposait au Géorgien, Lasha Shavdatuashvili, champion du monde en titre et champion olympique 2012 en -66 kg. C’est au bout de 9 min 26 de combat que le Japonais parvient à faucher son adversaire pour aller chercher le titre et est vainqueur par Waza-ari.
Les médaillés de bronze
Chez les femmes, il n’y a pas eu de surprise lors des petites finales. Tsukasa Yoshida, championne du monde 2018, a remporté le combat facilement face à la Géorgienne, Eteri Liparteliani, en réalisant deux Waza-aris. Une victoire qui a sûrement le goût de la défaite pour la Japonaise qui visait une médaille d’or. L’autre médaille de bronze est remportée en toute logique par la Canadienne, Jessica Klimkait. Elle a battu la Slovène Kaja Kajzer dans le golden score par Waza-ari.
Concernant les hommes, An Chang-rim est parvenu à remporter son combat face au vice-champion olympique de 2016, Rustam Orujov. Le Sud-Coréen a battu par Waza-ari l’Azerbaïdjanais seulement 7 secondes avant le golden score. Il termine troisième et est à sa place sur ce podium. L’autre petite finale opposait Arthur Margelidon et Tsend-Ochiryn Tsogtbaatar. Le combat a été expéditif. En effet, il n’a duré que 30 secondes. Le Mongole l’a emporté face au Canadien grâce à une clé de bras.