Pour la première fois de l'histoire des Jeux olympiques, le surf devient une discipline officielle. Il a été démocratisé par Duke Kahanamoku, un Hawaïen sacré en natation aux JO de Stockholm et d'Anvers, au début du siècle dernier. Aujourd'hui, il apparaît comme un sport très populaire auprès des jeunes. Il fait son entrée en lice en 2020 tout comme l'escalade, le skateboard, le baseball et le karaté.

L'appel du large était trop fort

Rêve de Kahanamoku, l'inscription du surf aux JO est devenu réalité en 2016. Le CIO a entériné son inscription, permettant à des stars internationales de pouvoir enfin concourir pour leur pays. Sport très populaire en Polynésie et plus généralement dans tout le Pacifique, il existe des traces de sa pratique depuis le XVIIIe siècle ! Son essor a eu lieu véritablement à Hawaï, jusqu'à devenir aujourd'hui une discipline mondiale.

Au Japon aura donc lieu la première compétition olympique, sur les plages de Tsurugasaki. Située dans la ville d’Ichinomiya dans la préfecture de Chiba, sur la côté Pacifique, elle est donc excentrée du site principal des Jeux. 20 hommes et 20 femmes vont surfer dans un seul but : décrocher l'or olympique. Ils seront jugés sur des sessions de 30 minutes durant les tours préliminaires puis éliminatoires. Durant ces derniers, ils s'affronteront en un contre un, celui qui perd étant éliminé définitivement.

Étant donné que la compétition dépend énormément des conditions météorologiques environnantes, un certain nombre de jours de réserve ont été aménagés. Mais si la compétition se déroule normalement, elle débutera par les qualifications le 25 juillet et se terminera le 28 juillet avec les finales dames et hommes.

Qui inscrira son nom dans l'histoire des Jeux ? 

Que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, le plateau s'annonce très relevé. Autrefois dominé par les Américains, le circuit WCT (World Championship Tour) est désormais diversifié. Fanning, Medina, et De Souza ont apporté un certain vent de fraîcheur. Chez les femmes en revanche, les Américaines et les Australiennes ont la mainmise sur le championnat. Et pour cause, Stephanie Gilmore et Carissa Moore écrasent le WCT féminin depuis maintenant plus de dix ans.

Haute voltige chez les hommes

Il sera sûrement ardu pour nos deux représentants tricolores de prendre la médaille d'or, tant la compétition sera d'une très bonne facture. Pourtant, Bourez et Florès sont des habitués du WCT ! Le premier a remporté trois victoires sur le circuit principal, et le second en a déroché quatre, dont la dernière à Hossegor, en 2019.

Mais il y aura des clients en face, et seul Kelly Slater manquera à l'appel. En effet, l'Américain n'a pas réussi à se qualifier pour les Jeux, un comble. Italo Ferreira, John John Florence, Gabriel Medina et Owen Wright peuvent tous prétendre à une médaille. Les héros locaux, Kanoa Higarashi et Hiroto Hohhara, pourraient eux essayer de créer la surprise.

Johanne Defay en patronne ?

La numéro 2 mondiale paraît bien partie pour aller chercher une médaille à ces Jeux de Tokyo 2020. En tout cas, la Fédération place beaucoup d'espoirs en elle, et le stress monte un peu. Elle-même déclarait il y a peu : “on y est enfin et tout ce qu'on vit depuis deux jours nous le rappelle. On est très impressionné, il y a d'un côté cette découverte des Jeux qui est très chouette. Et de l'autre, un peu de stress aussi. C'est une grande inconnue pour nous tous.”

Il faudra être solide, en compagnie de Pauline Ado, pour vaincre les ogresses anglophones. En plus de Gilmore et Moore, Fitzgibbons et Marks pourraient également viser la première place. Pour les deux Nippones engagées, cela s'annonce en revanche compliqué.

Le début des séries va venir vite, dès le 25 juillet donc, et celles-ci s'étaleront sur deux jours. Puis les quarts et les demi-finales auront lieu le 27, pour laisser ensuite place aux affrontements finaux pour les médailles olympiques. Une chose est sure, les 40 athlètes sont venus dans le même objectif, inscrire son nom dans l'histoire des JO.