Événement disposant de gros moyens ainsi qu’une visibilité internationale, la Paris Games Week est attendue au tournant chaque année, et c’est du 26 au 30 octobre que s’est déroulée l’édition 2018.  De fait, c’est lors de ce salon que les grands éditeurs de jeux vidéo vont venir présenter leurs produits et que les «influenceurs» vont donner rendez-vous à leurs abonnés pour les rencontrer. Coïncidant avec mes vacances en tant qu’étudiant, c’est avec curiosité et enthousiasme que je me suis rendu le 30 octobre porte de Versailles pour me faire mon avis sur cette 9e édition du plus gros salon du jeu vidéo en France, entre concours de danses fortnite et compétition d’e-sport au plus haut niveau.

Rendez-vous à ne pas manquer pour les éditeurs

Playstation, Xbox, Ubisoft ou Nintendo pour ne citer qu’eux, disposaient d’un stand aussi grand que l’est leur renommée. En effet, ce sont 304 000 personnes qui ont foulé le sol du salon en 2017, et le salon attendais au moins autant de visiteurs pour 2018. Autant de monde au même endroit, c’est l’occasion pour les plus grands éditeurs mondiaux de faire en sorte qu’a la fin de la journée les visiteurs ressortent les bras chargés de produits estampillés à leur nom, ou que les enfants aient des raisons supplémentaires d’harceler leurs parents pour avoir une nouvelle console.
Les habitués du salon auront remarqué l’arrivée d’un nouvel exposant sur le salon cette année, et pas des moindres, car il s’agissait de Fortnite, jeu qui a tout simplement bouleversé l’industrie du jeu vidéo depuis sa sortie de par son nombre de joueurs battant tous les records ou l’influence qu’il a sur la « vie réelle » (Par exemple, pour ceux qui n’étaient pas au courant, la célébration effectuée par Antoine Griezmann après son but lors de la finale de la coupe du monde est une danse issue de fortnite.). Epic Games, l’éditeur du jeu, s’est donc permis après une année fructueuse la mise en place d’animations grandeur nature, comme une tyrolienne de plus de 15 mètres de long ou un rodéo sur une « roquette », inspiré des machines nous permettant de faire du rodéo sur des taureaux mécaniques. J’ai préféré passer mon tour sur ces animations, découragé par la file d’attente de plus d’une heure et par l’entrain montré par tous les enfants autour de moi (je deviens trop vieux sans doute).

source : clubic

Mais attention, il n’y avaient pas que des grosses boites américaines et japonaises de présentes,je tiens à souligner l’effort du salon qui a réservé comme chaque année une place pour les boites françaises qui peinent parfois à faire connaître leurs créations, réunies sous l’étendard de « jeux made in France »
Les équipementiers ont aussi eu leur place sur le salon,comme LDLC notamment, et ont pu comme chaque année présenter leurs souris, claviers, et ordinateurs tous plus lumineux et performants les uns que les autres, toujours dans le but de pousser le visiteur à consommer.

Un événement très médiatisé

La PGW commence rituellement par la soirée presse, la veille de l’ouverture au public, où sont présentés en avant première les stands du salon à la presse et aux influenceurs ayant reçu une invitation, assurant une communication et une médiatisation idéale pour le début de l’événement. Un événement d’un tel calibre doit bien évidemment être couvert médiatiquement, en témoigne la présence par exemple de Game One, J-One, toutes deux des chaînes télévisés ou encore jeuxvidéo.com (ou JVC) le très célèbre site internet qui détenait également un stand. De plus, la retransmission en direct de certaines animations via la plateforme Twitch se démocratise de plus en plus, choix pour lequel ont opté fortnite ou encore JVC afin de pouvoir toucher un public qui ne se limite plus aux seuls présents.

Des célébrités d’internet étaient aussi présentes sur le salon, et l’annonce d’une séance de dédicaces pouvait parfois créer des mouvements de foules assez importants, malgré les dispositifs de sécurité très imposants déployés par le salon pour ses invités. Les YouTubers et autres Streamers avaient une place majeure durant la PGW, car  pendant que certains proposaient des animations sur les stands de leurs partenaires, d’autres vendaient leurs produits (Bracelets, t-shirts…etc) ou prenaient tout simplement le temps de discuter et faire des photos avec des personnes qui les suivent au quotidien sur internet.

La PGW, juste des enfants qui jouent à la console?

A première vue on pourrait (et les familles d’abord) être surpris de voir autant d’enfants danser sur le stand de fortnite, ou faire des longues files d’attente pour faire une photo avec une personne faisant des vidéos sur internet. En effet, la PGW  tire derrière elle la réputation d’avoir un public très jeune,voire enfantin, et même si dans les faits cela est vrai que l’on trouve beaucoup d’enfants entre 8 et 14 ans, ce n’est pas plus gênant que ça la plupart des cas. Selon les endroits du salon, très vaste(3 halls en tout), on va pouvoir croiser différents types de personnes venues la pour des raisons toutes aussi différentes grâce a la variété des stands et animations présentes. En effet, on peut certes trouver beaucoup de personnes venues tester les nouveautés de chez nintendo, mais aussi trouver des lycéens venus se renseigner sur les formations et les écoles donnant accès à un métier en rapport avec le jeu vidéo dans un endroit réservé à cet effet.

Autre pôle majeur de la PGW, le pôle compétitif, qui est toujours un point important du salon et ce depuis sa création. C’est en se rendant au 3e hall que l’on peut apercevoir ces fameuses compétitions, diffusées sur des écrans géants, alors que les joueurs sont devant leur ordinateur sur scène face à des centaines de spectateurs parfois. On a par exemple eu droit lors de cette PGW à la finale de la coupe du monde de Trackmania, un jeu de course développé par Ubisoft. Pour un fan  du jeu, c’est comme avoir vu France-Croatie en étant au premier rang et en ayant payé 15€ l’entrée pour un fan de foot.(Avec l’ambiance en moins, je vous l’accorde.)

Il y avait aussi des stands axés sur les nombreuses créations artistiques liées au jeux vidéo : illustrations, livres, peintures, créations musicales, et même de nombreux cosplay ! (déguisement d’ un personnage issu d’un jeu vidéo ou d’un manga) De quoi satisfaire tout le monde donc !

La Paris Games Week en conclusion a donc été une très bonne expérience à vivre pour ma part, et grâce a la diversité des activités et des exposants, je suis sûr de ne pas avoir été le seul à être ressorti satisfait du salon. Je vous la recommande bien évidemment chaudement ! C’est donc avec plaisir que j’y retournerai l’année prochaine, que ce soit pour me divertir, découvrir des nouvelles technologies, rencontrer de nouvelles personnes, ou encore pour soutenir mon équipe e-sport favorite.

 

Bruno ESTEBAN-GARAY