Vingt ans après son dernier titre, la Virtus Bologna s’est adjugée un nouveau Scudetto en remportant le Match 4 face à l’Olimpia Milano à domicile. Un succès qui vient conclure des playoffs extraordinaires et des finales dominées de la tête et des épaules.

Un sweep et des playoffs parfaits

L’attente est désormais terminée pour les Bolognais, qui attendaient cela depuis 2001 et une victoire facile face au voisin de la Fortitudo Bologna en finales. Une éternité à laquelle ont mis fin les hommes de Sacha Đorđević en battant une quatrième fois consécutive Milan en finale pour s’adjuger le titre. Ce sacre, c’est la conclusion d’une saison plutôt réussie et de playoffs parfaits. Troisième à l’issue de la saison régulière et demi-finalistes de l’Eurocoupe – remportée par Monaco – qu’ils avaient gagné l’an passé, la Virtus Bologna savait que sa saison serait véritablement jugée sur ses performances en playoffs. Et la V nera n’a pas déçu.

En quart de finale puis en demi-finale, les Bolognais n’ont laissé aucune chance à Trévise puis Brindisi en réalisant deux sweeps (3-0) pour rallier la finale pour la première fois depuis 2007. Face à eux se dressait alors l’Olimpia Milano, auteur jusqu’ici d’une saison presque parfaite. Leaders au terme de la saison régulière, les joueurs d’Ettore Messina (coach du dernier titre de la Virtus Bologna, n.d.l.r.) arrivaient eux aussi après avoir réalisé deux sweeps, quelques jours après avoir terminé à la troisième place du Final Four de l’Euroleague. En pleine bourre, les Milanais partaient ainsi favoris de cette série.

Pourtant, c’est bien Bologne qui va dominer ces finales. Vainqueur des deux premiers matchs à Milan au Mediolanum Forum, la Virtus Bologna rentre en Émilie-Romagne avec un avantage de taille et va très rapidement l’accentuer. Derrière un excellent Kyle Weems (23 pts, 10 rbd), les Bolognais dominent le Match 3 grâce à un cinglant 24-6 dans le dernier quart-temps et s’offre trois balles de match. Un luxe pour les coéquipiers de Miloš Teodosić, mais la première sera la bonne.

Teodosić MVP, Milan éteint

Malgré l’envie de finir le travail devant son public, la Virtus Bologna rentre moins bien dans ce Match 4. Au bord du précipice, Milan joue sa survie et ne lâche rien en début de partie, prenant rapidement une avance qui grimpera jusqu’à +8 et qui sera finalement de +5 à l’issue du premier quart-temps. Toutefois, Bologne va répondre immédiatement avec un premier run clé. Dans le sillage d’Alessandro Pajola (8 pts, 4 rbd), les locaux inscrivent un 13-0 et prennent à leur tour cinq points d’avance. L’Olimpia Milano recollera dans la foulée et les deux équipes se retrouvent au coude à coude jusqu’à la pause au les Lombards comptent seulement deux petits points de plus (43-41).

Au retour des vestiaires, Kyle Weems inscrit un panier à trois points pour donner l’avantage à la Virtus Bologna, un avantage que les Bolognais ne lâcheront plus. Incapables de produire du jeu offensivement, à l’image de ces finales où Milan a peiné dans ce secteur de jeu durant toutes les rencontres, les joueurs d’Ettore Messina sont hors rythme et n’inscrivent que huit points dans le troisième quart-temps. Néanmoins, la Virtus n’en profite pas réellement, butant sur une défense bien en place, et ne compte que quatre longueurs de plus avant le dernier quart-temps (55-51). L’espoir est toujours de mise pour les Milanais mais va très vite disparaître. Derrière un Belinelli adroit derrière la ligne (15 pts), la Virtus Bologna enchaîne les tirs primés et se détache. L’Olimpia Milano n’est plus dedans et laisse Bologne s’envoler vers la victoire et le titre, le seizième de son histoire.

Deux décennies après son dernier sacre, celui d’une équipe emmenée par un certain Manu Ginobili, la Virtus Bologna est à nouveau sur le toit de l’Italie. Un succès mérité au regard des playoffs des Bolognais, intraitables face à la supposée meilleure équipe du pays.

Crédit image en une : Michele Brunello/Ciamillo-Castoria