Les Metropolitans 92 conservent leur série d’invincibilité contre l’Élan Béarnais
Dans un Palais des Sports Marcel Cerdan à huis clos, les Metropolitans 92 se sont arrachés pour venir à bout d’un Élan Béarnais accrocheur. Pau avait un plan pour faire déjouer les franciliens, mais n’a pas pu résister dans le dernier quart-temps.
Metropolitans 92 vs Élan Béarnais : 84-77
Le show Cornelie
Alors que les rues de la capitale, de Levallois ainsi que du reste de la France sont désertes et que la recrudescence de cas de CoVid-19 continue dans l’Hexagone, les Metropolitans 92 accueillaient l’Élan Béarnais dans le cadre d’un match avancé de la 17e journée de Jeep Elite. Les premières minutes sont plutôt à l’avantage des locaux. Assem Marei sert de point de fixation en attaque et libère des espaces pour ses coéquipiers qui parviennent à prendre cinq points d’avance dans ce début de rencontre. Toutefois, le vent va vite tourner en faveur de l’Élan Béarnais. Grâce à l’apport de Petr Cornelie, aussi bien au shoot extérieur qu’à l’intérieur, Pau Lacq-Orthez reste dans le match et va peu à peu prendre la main. L’intérieur français est gênant pour les Metropolitans 92 qui sont forcés de prendre un temps-mort pour le stopper.
Les visiteurs dérangent une des trois équipes encore invaincues cette saison en Jeep Elite, notamment en forçant la défense à commettre des fautes (sept fautes données par l’équipe à domicile dans le premier quart-temps). Le jeu est trop figé côté francilien alors que Cornelie continue son chantier de l’autre côté du terrain (16pts en première mi-temps). Après dix minutes de jeu, les joueurs de Laurent Vila sont en têt (15-21)
Une vraie/fausse réaction
Alors que les Mets manquent de réussite derrière l’arc (1/5 dans le QT1) et plus globalement d’adresse au tir (6/19), Anthony Brown va corriger tout cela avec un tir primé dès l’entame de la deuxième reprise. Si la défense francilienne encaisse deux paniers rapides, l’attaque insiste à l’extérieur avec David Michineau puis Maxime Roos à deux reprises. L’Élan Béarnais n’a plus que trois points d’avance et se voit forcé de prendre un temps-mort pour casser le rythme (27-30).
Les pensionnaires du Palais des Sports Marcel Cerdan ont l’occasion de recoller, mais se fera à nouveau bousculer par les visiteurs. Pau trouve des espaces dans la défense de son adversaire du soir en cassant le premier rideau, puis s’appuie sur une défense pleine d’envie à l’image d’un Shannon Evans actif en tête de raquette pour s’offrir quelques paniers faciles. L’Élan Béarnais prend alors dix points d’avance (27-37) après un run de 7-0 et terminera la première mi-temps avec cette avance au tableau d’affichage (36-46). L’apport de Maxime Roos aura limité la casse pour les locaux, mais un 3pts de Digué Diawara juste avant le buzzer aura mis tout le monde d’accord.
Comme une envie de rédemption
Comme dans la reprise précédente, le troisième quart-temps s’ouvre avec un tir primé, cette fois-ci depuis le corner, d’Anthony Brown. Boulogne-Levallois se rapproche au score, mais deux trois points de Jérémy Leloup calmeront les ardeurs. Néanmoins, le rythme commence à s’accélérer et les Metropolitans 92 vont enfin rentrer dans leur match, montrant de meilleures choses notamment offensivement. Le momentum est en train de changer de camp, et les locaux reviennent à -3 sur un dunk de Maxime Roos. Mieux, ils recollent au score quelques instants plus tard après un gros tir à 3pts de Brandon Brown (54-54).
La présence d’Assem Marei en tête de raquette fait beaucoup de bien aux homme de Jurij Zdovc, l’égyptien réussissant notamment deux interceptions permettant à ses coéquipiers de partir en contre-attaque. Malheureusement pour Boulogne-Levallois, le vent va encore tourner en leur défaveur. Pau Lacq-Orthez n’est pas là pour faire de la figuration et reprend les devants grâce à deux tirs primés consécutifs et se remet la tête à l’endroit. Les Metropolitans tenteront d’éteindre le feu en fin de reprise et réussiront à stabiliser l’écart jusqu’à l’entame du dernier quart-temps (58-64)
Roos s’enflamme, Pau craque
Avec dix minutes encore à jouer , rien n’est encore fait dans cette rencontre et les deux équipes ont la place pour aller chercher la victoire. Les Metropolitans 92 l’ont bien compris et démarrent très fort ce quatrième quart-temps, profitant de l’apport au shoot de Brandon Brown mais aussi du jeu dos au panier d’Assem Marei. L’Élan Béarnais n’a plus qu’un point d’avance et se sait à portée de fusil de son adversaire. Le jeu se tend et les défenses se font entendre, Pau en faisant notamment les frais avec quelques tirs trop imprécis. Pour la première fois depuis un très long moment, Boulogne-Levallois va réussir à reprendre la main grâce à Maxime Roos qui transforma un air ball de l’un de ses coéquipiers en panier facile.
Les franciliens sont devants et vont profiter de la grande forme de Roos, auteur d’un énorme tir primé, pour peu à peu prendre le large. Le match s’emballe et les Metropolitans 92 jouent de mieux en mieux des deux côtés du terrain, ce qui se ressent très vite au tableau d’affichage. Maxime Roos ajoute un autre 3pts et l’écart augmente inexorablement au pire des moments pour les palois, qui comptent désormais dix points de retard. Assem Marei sortira à cause de son nombre de fautes et l’on croira un temps qu’un retour de l’Élan Béarnais sera possible, mais les locaux ne craqueront pas. Petr Cornelie gratifiera les quelques journalistes présents dans la salle d’un gros putback pour soigner sa sortie mais l’issue du match est certaine : victoire et préservation de leur série d’invincibilité pour les Metropolitans 92.
❗️❗️ VICTOIRE ❗️❗️?? #JeepElite #J17
Après avoir douté durant 3 quart-temps, les Metropolitans 92 ont livré un énorme dernier quart (26-13) et s'imposent finalement ce soir à Marcel-Cerdan face à @EBPLO ! ??#GoMets92 #Victoire pic.twitter.com/bvFqFmkKFw— Metropolitans 92 (@Metropolitans92) November 7, 2020
L’Élan Béarnais a longtemps résisté et gêné les Metropolitans 92, mais les franciliens finirent par passer devant au meilleur des moments. Les hommes de Jurij Zdovc conservent la tête du championnat et peuvent remercier Maxime Roos (21pts, 7rbd), auteur de l’un de ses meilleurs matchs en carrière.
Crédits Photo : Lilian Bordon